Rencontre d’information et de plaidoyer avec les religieux musulmans sur la maladie à virus Ebola : Les leaders religieux en renfort pour la surveillance anti-Ebola #aNiamey

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Rencontre d’information et de plaidoyer avec les religieux musulmans sur la maladie à virus Ebola : Les leaders religieux en renfort pour la surveillance anti-Ebola

Publié le mercredi 12 novembre 2014 | Le Sahel

© Autre presse par DR
Le nouveau ministre d`Etat, en charge de l`Agriculture, Maidagi Allambèye rencontre le personnel du Ministère

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Pour toute maladie liée à un virus, comme celle à virus Ebola, il n'y a pas de traitement curatif, il faut donc s'inscrire dans la prévention pour qu'il y'ait moins de contamination possible. C'est conscient de cela que les autorités sanitaires de notre pays multiplient les actions de sensibilisation. Aujourd'hui, le ministre de la Santé Publique M. Mano Aghali a convié les religieux musulmans à échanger sur deux questions majeures à savoir : « comment les religieux peuvent- ils aider le comité interministériel à empêcher ou à réduire la propagation de la maladie et comment organiser les funérailles ». Outre la participation massive des leaders religieux, cette rencontre a enregistré la participation des partenaires techniques et financiers qui œuvrent dans le domaine de la Santé notamment l'OMS, l'UNICEF, MSF...
Ebola est une maladie dangereuse, souvent mortelle dont le germe se trouve chez les animaux de brousse (chauves souris, singe, porc-épic, antilope) et se transmet d'une personne malade à une autre par le contact avec le corps d'un malade décédé d'Ebola, contact avec les objets ayant servis au malade. Le ministre de la Santé Publique M. Mano Aghali a succinctement présenté la maladie à virus Ebola, ses modes de transmission et la situation de la maladie dans les pays ouest africains où elle sévit actuellement. Ebola est devenue une préoccupation majeure de la communauté internationale, le Niger bien que n'étant pas touché par la maladie, les autorités de la 7ème République ont pris des mesures et des initiatives pour y faire face notamment le renforcement de la surveillance épidémiologique au niveau des points d'entrée : frontières terrestres, gares, aéroports ; la revitalisation des comités de gestion des épidémies à tous les niveaux ( national, régional et départemental), l'élaboration d'un plan de lutte contre cette maladie qui prend en compte la sensibilisation des populations aux bonnes pratiques de propreté et des mesures d'hygiène ainsi que la formation du personnel de santé.
Selon le ministre de la Santé Publique, la surveillance a été également renforcée en vue de préparer la riposte par la mise en place de 123 détecteurs thermiques au niveau des postes d'entrée et des Centres Hospitaliers Régionaux, La formation du personnel soignants des Hôpitaux Nationaux de Niamey, du personnel qui sera au niveau du site de prise en charge, des formateurs nationaux et régionaux. Pour M. Mano Aghali, selon les données de l'OMS, à la date du 3 Novembre 2014, l'Afrique avait enregistré 13.595 cas avec malheureusement 4.963 décès. Pour éviter cette grave maladie, il a précisé qu'il faut observer des mesures simples comme le lavage des mains à l'eau propre et au savon, éviter tout contact avec les urines, la sueur, le sang, les vomissures et tout autre liquide qui sort du corps d'un malade atteint par le virus d'Ebola. Après avoir largement expliqué aux leaders tout ce qu'il faut savoir sur la maladie, le ministre a relevé le rôle fondamental que ces acteurs jouent au sein de la communauté par rapport aux relais de l'information en vue de toucher le plus grand public. « A cet égard, nous savons que le pays peut compter sur vous, car vous avez donné la preuve à maintes reprises quant à l'efficacité de vos interventions sur le terrain. Vos prières ont contribué et continuent de contribuer à la paix, la sécurité et à la cohésion de la population. Le Niger peut se réjouir d'avoir toute cette richesse qui, malheureusement fait défaut dans d'autres pays. Nous attendons beaucoup de vous : prières, prêches à l'endroit des fidèles sur les signes de la maladie, comment l'attrape t-on et surtout comment l'éviter. Je ne peux que me réjouir du partenariat qui a si heureusement toujours exister entre l'Etat et vos structures qui apporte une plus-value au dispositif de la communication pour le changement de comportements dans plusieurs domaines de la vie du fidèle » a-t-il dit à l'adresse des religieux musulmans.
Le Représentant de l'OMS au Niger Dr Pana Assimawé, a de son côté présenté ses vifs remerciements à tous ces fidèles musulmans qui se sont fortement mobilisés pour la circonstance avant de les inviter à aller vers la population pour barrer la route au Virus Ebola dans notre pays. « Transmettez le message et faites en sorte que vos groupes cibles, parents et amis au sein des groupes, vos collègues religieux, discutent et échangent sur la maladie Ebola. Il s'est également penché sur les mesures préventives tout en précisant que «nous pouvons avoir beaucoup de médicaments, de matériels, si au niveau de la communauté, nous n'arrivons pas à arrêter la transmission, on aura jamais vaincu cette épidémie, nous allons respecter les us et coutumes mais au moment des funérailles, il ne faut pas en rendant hommage aux parents décédés, que nous nous contaminons ; diffuser le message à tous les niveaux pour qu'Ebola n'arrive jamais au Niger ».
Pour mieux cerner les contours de la maladie à virus Ebola, les techniciens de la santé ont à travers une projection expliquée en langue nationale tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie, ce qui a permis à plusieurs religieux de poser des questions.

Aïssa Abdoulaye Alfary

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