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La société civile durcit le ton contre le régime
Publié le vendredi 14 novembre 2014   |  Actuniger


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© Autre presse par dr

Rencontre des membres des Organisations et Acteurs de la Société Civile Nigérienne actifs pour la défense des droits de l’homme, la promotion de la Démocratie et de la bonne Gouvernance


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Réunies en session extraordinaire le jeudi 13 novembre 2014, pour examiner d'une part le dernier développement de la situation sécuritaire et sociopolitique de notre pays, et d'autre part celle née des événements qui ont cours au Burkina Faso, Nous, Organisations et Acteurs de la Société Civile Nigérienne actifs pour la défense des droits de l’homme, la promotion de la Démocratie et de la bonne Gouvernance signataires de la présente Déclaration, conscients de notre responsabilité historique, individuelle et collective pour la défense du peuple et le devenir du Niger, rendons public la déclaration dont la teneur suit :

Considérant la mort de dix (10) de nos compatriotes dont neuf (9) membres des forces de défense et de sécurité et une (01) femme civile suite aux attaques simultanées dans la nuit du jeudi 30 octobre 2014, de la prison civile de Ouallam, du camp des réfugiés maliens de Mangaizé et de la patrouille régionale mixte de Tillabéry par des individus armés non identifiés ;

Relevant qu’en dépit du budget colossal prétendument alloué aux dépenses de sécurité et malgré la présence des forces Françaises et Américaines sur notre sol avec leur armada dont des drones de surveillance sophistiqués pour soit disant nous protéger des attaques terroristes, notre peuple continue de compter ses morts et ses blessés suite aux différentes attaques tant à l’intérieur du pays qu’au Mali ;

Constatant la non publication au journal Officiel de la République du Niger des dernières conventions signées entre le Groupe AREVA et l'Etat du Niger ainsi que tous les avenants y afférents signés incognito en violation de la loi minière de 2006;

Notant l’adoption récente de la loi portant augmentation du nombre des députés de cent treize (113) à cent soixante onze (171) sans égard aux vraies préoccupations de notre peuple, ainsi que la révélation d’un arrêté illégal datant de 2012 signé par le PAN instituant des missions systématiques d’activités parlementaires hors session pour tous les députés moyennant des frais de mission spéciaux et illégaux éligibles sur une rubrique pirate de Huit cent millions (800.000.000F) indument prévue dans le budget de l’AN ;

Prenant en compte la riposte citoyenne du peuple Burkinabé face à la dictature du Capitaine-Président Blaise Compaoré, qui s’est évertué à vouloir continuer à s’imposer par la force au pouvoir en triturant à nouveau la constitution pour se donner la possibilité de briguer d’autres mandats supplémentaires lors des prochaines échéances électorales ;

1. Exprimons notre vive compassion et nos condoléances citoyennes à l’ensemble de nos FDS, aux familles endeuillées des victimes de ces attaques barbares et à tout notre peuple éploré, implorons la miséricorde divine pour ceux qui ont perdu la vie et fondons l’espoir d’un prompt rétablissement aux blessés ;
2. Exigeons la publication au Journal Officiel de la République du Niger des dernières conventions ainsi que tous les avenants signés entre le Groupe AREVA et l'Etat du Niger conformément à la loi fondamentale;

3. Fustigeons et rejetons la loi scélérate portant augmentation abusive du nombre des députés de 113 à 171 au seul motif de l’accroissement de la population relevé lors du dernier recensement de 2012 et demandons au Président de la République de ne pas la promulguer et de la renvoyer en seconde lecture ;

4. Dénonçons avec véhémence la présence hégémonique des forces étrangères d’occupation sur notre sol sans aucun contrôle du contenu réel de leurs activités sur le terrain par qui de droit au niveau national et exigeons leur départ pur et simple de notre espace territorial en vertu de notre souveraineté et notre indépendance nationales ;

5. Dénonçons et condamnons la décision arbitraire et injuste de révocation des deux cent quatre (204) agents de la police municipale de la ville de Niamey pour fait de grève pourtant garantie par la Constitution et exigeons leur réhabilitation ;

6. Adressons nos vives félicitations et notre solidarité militante aux vaillants combattants patriotes des Forces de résistance citoyenne du Burkina pour leur éclatante victoire sur la dictature du Président Blaise Compaoré et apportons notre soutien à tout le peuple Burkinabé qui se bat courageusement et dignement pour la restauration de la Démocratie citoyenne ;

7. Exigeons du Gouvernement le respect des différents engagements pris avec les partenaires sociaux afin d’éviter aux populations de continuer à vivre les conséquences néfastes des multiples grèves récurrentes et le respect du principe d’égalité de tous les citoyens devant la loi et les services publics;

8. Interpellons le Président de la République sur son obligation de respecter toutes les dispositions de son serment confessionnel tel que libellé dans la constitution du 25 novembre 2010 et d’accomplir correctement les devoirs de sa charge constitutionnelle en veillant à garantir l’intégrité du territoire, la souveraineté, l’indépendance et l’unité nationales ainsi que la justice et l’équité dans le traitement de tous les dossiers judiciaires y compris celui des passeports diplomatiques;

9. Appelons tous les citoyens à la vigilance et à la mobilisation générale et permanente pour contraindre la classe politique en générale et le Pouvoir en particulier au respect de la constitution, des lois et règlements de la République ainsi que des principes démocratiques et républicains dans la gouvernance en prenant en compte les préoccupations fondamentales de notre peuple dans tous les domaines de la vie;

10. Convenons de programmer à une date ultérieure une manifestation nationale de protestation contre toutes les mauvaises pratiques de gouvernance dans notre pays et toutes les lois scélérates abusives et égoïstes, qui ne profitent qu’à une minorité de parvenus au détriment de la majorité de notre peuple meurtri et abusé par une oligarchie d’acteurs politiques corrompus et insatiables, qui considèrent la politique comme un gagne pain.

Vive la République du Niger, Une et Indivisible, Démocratique et Sociale ;

Vive les Organisations de la Société Civile Nigérienne ;

La Patrie ou la mort, Tous unis, nous vaincrons !

La Lutte Continue !

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