Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Le Premier ministre Valls parmi les soldats français de Barkhane au Tchad
Publié le samedi 22 novembre 2014   |  AFP


Le
© AFP
Le Premier ministre Français Manuel Valls rencontre le président tchadien Idriss Déby Itno
Samedi 22 novembre 2014. N`Djamena


 Vos outils




N’Djamena - Le Premier ministre Manuel Valls a rencontré le président tchadien Idriss Déby Itno samedi à N’Djamena, à l’occasion une visite de deux jours aux troupes françaises engagées dans l’opération Barkhane contre les groupes jihadistes armés au Sahel.

Créée en août pour prendre le relais de l’opération Serval menée au Mali
afin d’arrêter l’expansion des groupes jihadistes, Barkhane s’emploie
désormais à étendre son emprise vers le nord du Niger et du Tchad, au plus
près de la Libye, considérée comme le "sanctuaire" de nombre des groupes.

Arrivé vendredi au Tchad, Manuel Valls s’est entretenu samedi matin avec le
chef de l’Etat Idriss Déby Itno pendant près d’une heure au palais
présidentiel.

A l’issue de cet entretien, le Premier ministre a souligné l’importance
stratégique de la Libye dans le cadre de l’opération Barkhane, conduite par la
France avec cinq pays sahéliens (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina
Faso).

Selon M. Valls, "le sud de la Libye est le sujet de préoccupation majeure",
notamment pour la France, le Tchad et "les pays qui sont en première ligne".

"Nous regardons d’ailleurs avec attention et inquiétude les liens
aujourd’hui entre ces groupes terroristes non déclarés et Daech (acronyme
arabe de l’Etat islamique) à travers toute une série de communiqués de ces
derniers jours et de ces dernières semaines", a-t-il souligné à l’issue de son
entretien avec le président tchadien.

"Cette situation nous préoccupe et c’est dans cette perspective que nous
devons agir ensemble avec le Tchad et le Niger", a ajouté le Premier ministre,
qui doit se rendre dimanche à Niamey.

A propos des relations franco-tchadiennes, M. Valls a déclaré: "Elles sont
exceptionnelles (...) elles reposent sur un partenariat stratégique
évidemment, sur le plan de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, sur
une analyse commune des périls et des menaces".

Facteur de stabilité

Manuel Valls, accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian,
s’est ensuite rendu au "camp Kosseï", l’importante base militaire française
qui jouxte l’aéroport de N’Djamena, où sont basés quelque 1.300 militaires
français et l’état-major de Barkhane.

Le Premier ministre devait s’exprimer devant les troupes pour leur faire
part de son soutien, avant de partager leur ordinaire au cours d’un déjeuner.

Outre une inspection du détachement de l’armée de l’air (3 avions de combat
Rafale) de N’Djaména, et un survol en hélicoptère aux abords de la capitale
tchadienne, une rencontre spécifique est également prévue avec des soldats
engagés sur les petites "bases avancées temporaires" de Faya-Largeau dans le
nord tchadien et de celle de Madama, en cours d’aménagement dans
l’extrême-nord du Niger.

L’état-major français veut aujourd’hui s’appuyer sur ces deux bases pour
couper les voies de communications des jihadistes avec leurs bases arrières en
Libye.

La France, après avoir réduit à 1.400 hommes ses effectifs au Mali, a aussi
renforcé ces dernières semaines son dispositif dans le nord du pays, notamment
à Tessalit dans l’Adrar des Ifoghas, après une série d’attaques meurtrières
contre la mission de maintien de la paix de l’ONU (Minusma).

Tant et si bien que les troupes engagées (hors forces spéciales) dans
Barkhane s’élèvent actuellement à 3.200 militaires, au-dessus de l’objectif
initial de 3.000 hommes, selon une source gouvernementale.

Le Tchad occupe à cet égard une place stratégique, étant "entouré de
menaces, au nord, au sud, à l’ouest...", selon cette source, qui précise:
"Déby tient ces contraintes avec brio et le Tchad est un verrou laïc qui tient
dans la région".

"C’est important de dire combien le Tchad représente un facteur de
stabilité et c’est ce facteur de stabilité que nous continuerons de soutenir",
a également souligné Manuel Valls.

Ce pays a d’ailleurs "payé le prix du sang" lors des opérations militaires
dans la région, notamment au nord Mali, où ses troupes étaient en première
ligne aux côtés de l’armée française en 2013.

Pour l’armée française, N’Djamena est également un carrefour crucial face
au groupe islamiste Boko Haram, dont les fiefs nigérians commencent à quelques
dizaines de kilomètres à peine à l’ouest de la capitale tchadienne.

A l’avenir, Barkhane pourrait d’ailleurs jouer un plus grand rôle pour
contrer la menace que Boko Haram fait peser sur les pays voisins du Nigeria
comme le Niger et surtout le Cameroun, où il multiplie les incursions armées
depuis des mois.

D’après une source militaire francaise, "il est possible que l’on apporte
un appui, à leur demande, à des pays limitrophes de Boko Haram. Ce n’est pas
encore écrit, ce sont des orientations".

"Il est possible que ce soit un nouveau fuseau de Barkhane", a-t-elle
laissé entendre.
map-cl/sba



Articles associés

AFP
Valls est arrivé au Tchad pour rencontrer les troupes françaises
 
RFI
Manuel Valls au Tchad et au Niger pour peaufiner son image de chef
 

 Commentaires