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Le Premier ministre français s’inquiète au Tchad des menaces jihadistes dans le Sud libyen
Publié le samedi 22 novembre 2014   |  AFP


Manuel
© Autre presse par DR
Manuel Valls,Premier ministre de la France.


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N'Djamena Le Premier ministre français Manuel Valls, en visite au Tchad, a braqué samedi les projecteurs sur le sud de la Libye, "sujet de préoccupation majeure", appelant à poursuivre "sans relâche" la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel.
Arrivé vendredi au Tchad, M. Valls a souligné l'importance de ce partenaire pour le dispositif de lutte contre les menaces jihadistes déployé par la France, l'opération Barkhane, au sortir d'un entretien avec le président tchadien Idriss Déby.
Créée en août pour prendre le relais de l'opération Serval menée au Mali depuis début 2013 - avec le concours du Tchad - afin d'arrêter l'expansion des groupes islamistes armés, Barkhane s'emploie désormais à étendre son rayon d'action vers le nord du Niger et du Tchad, au plus près de la Libye, considérée comme le "sanctuaire" de nombreux groupes.
"Le sud de la Libye est le sujet de préoccupation majeure", pour la France, le Tchad et "les pays qui sont en première ligne", a déclaré M. Valls à sa sortie du palais présidentiel.
"Nous regardons d'ailleurs avec attention et inquiétude les liens aujourd'hui entre ces groupes terroristes non déclarés et Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique en Irak et en Syrie)", a-t-il souligné.
"Cette situation nous préoccupe et c'est dans cette perspective que nous devons agir ensemble avec le Tchad et le Niger", a ajouté le Premier ministre français, qui doit se rendre dimanche à Niamey.
Au total, les troupes engagées (hors forces spéciales) dans Barkhane s'élèvent actuellement à 3.200 militaires, au-dessus de l'objectif initial de 3.000 hommes, selon une source gouvernementale française.
Le Tchad occupe une place stratégique dans la lutte anti-jihadiste, étant "entouré de menaces, au nord, au sud, à l'ouest...", selon cette source, qui précise: "Déby tient ces contraintes avec brio et le Tchad est un verrou laïc qui tient dans la région".

- 'coups majeurs' -

Accompagné de son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, M. Valls s'est rendu au "camp Kosseï", l'importante base militaire française qui jouxte l'aéroport de N'Djamena, où sont stationnés 1.300 militaires français et l'état-major de Barkhane.
Le Premier ministre a passé en revue les troupes et a ensuite partagé le repas du midi avec elles sous un grand hangar.
S'adressant aux soldats, M. Valls a salué les "coups majeurs infligés aux terroristes" et invité à poursuivre "sans relâche" les efforts.
Dans le nord du Mali, la situation reste tendue. L'ONU s'est inquiétée fin septembre de la résurgence "incontestable" des jihadistes dans la zone.
Plusieurs soldats de la force onusienne au Mali, la Minusma, ont été tués ces derniers mois, les Tchadiens en particulier ayant payé un lourd tribut depuis leur engagement au Mali.
Les présidents du Niger et du Mali ont d'ailleurs tiré la sonnette d'alarme samedi.
"Il faut que la Minusma ait un mandat plus offensif", a affirmé le chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou à l'occasion de la venue au Niger de son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta.
"La Minusma ne peut plus être passive et compter les morts", a lancé "IBK" en demandant lui aussi "un renforcement" du mandat onusien.
Une rencontre spécifique était également prévue entre le Premier ministre français et des soldats engagés sur les petites "bases avancées temporaires" françaises de Faya-Largeau dans le Nord tchadien, et de Madama, en cours d'aménagement dans l'extrême-nord du Niger.
L'état-major français veut aujourd'hui s'appuyer sur ces deux bases pour couper les voies de communications des jihadistes avec leurs bases arrières en Libye.
Le Tchad est aussi en première ligne face au groupe islamiste Boko Haram, dont les fiefs nigérians commencent à quelques dizaines de kilomètres à peine à l'ouest de la capitale tchadienne.
"C'est important de dire combien le Tchad représente un facteur de stabilité et c'est ce facteur de stabilité que nous continuerons de soutenir", a souligné Manuel Valls.
A l'avenir, Barkhane pourrait d'ailleurs jouer un plus grand rôle pour contrer la menace que Boko Haram fait peser sur les pays voisins du Nigeria comme le Niger et surtout le Cameroun, où il multiplie les incursions armées depuis des mois.
D'après une source militaire francaise, "il est possible que l'on apporte un appui, à leur demande, à des pays limitrophes de Boko Haram. Ce n'est pas encore écrit, ce sont des orientations".


map-cl/de/tmo

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