Le gouvernement nigérien a rendu public jeudi, un communiqué relatif au déplacement des populations, notamment des femmes et des enfants qui se rendent en masse en Algérie qui se livrent à la mendicité dans plusieurs villes de la côte méditerranéenne.
Selon ce communiqué, ces déplacements se font dans des conditions périlleuses occasionnant des pertes en vies humaines et sont organisés dans le cadre de réseaux criminels opérant à la fois au Niger et en Algérie par des nigériens.
C’est fort de l’ampleur de ce phénomène, ajoute la même source, que le Gouvernement de la République du Niger a décidé d’organiser, en concertation avec les autorités algériennes et avec l’assistance technique de l’organisation Internationale des Migrations(OIM), une opération de rapatriement humanitaire de ces nigériens en situation de vulnérabilité extrême et sans emploi en Algérie.
Le Ministre nigérien de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses a effectué du 08 au 10 novembre une visite en Algérie, à l’effet de convenir avec les autorités algériennes, des modalités de ce rapatriement humanitaire de plus de 3.000 personnes constituées à 76% d’enfants.
« Il ne s’est en aucun moment agi d’expulsion par les autorités algériennes de nos compatriotes même en situation irrégulière dans ce pays voisin et frère », précise le communiqué.
Sous instructions du Président de la République, Issoufou Mahamadou, un Comité interministériel ad hoc a été mis en place et toutes les dispositions d’ordre logistique, financier, matériel, sanitaire et administratif sont en train d’être prises en vue de l’accueil et de la réinsertion sociale et économique de ces femmes, enfants et personnes en situation de handicap à leur retour dans leurs localités respectives, précise le gouvernement du gouvernement.
