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Le Sahel N° 8834 du 27/11/2014

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Discours du ministre en charge de la Communication, à l’occasion de la journée nationale de la liberté de la presse : Le ministre Yahouza Sadissou invite les journalistes au respect des règles d’éthique et de déontologie du métier
Publié le mardi 2 decembre 2014   |  Le Sahel


Le
© Le Sahel par DR
Le ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions, Yahouza Sadissou


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« Mesdames et Messieurs les Responsables et Professionnels des médias, Chers invités, Mesdames et Messieurs, en vos titres, rangs, grades et qualités,
C’est désormais un acquis, le 30 novembre de chaque année, est dédié, à la liberté de la Presse au Niger.
C’est à la fois l’aboutissement d’une longue lutte, celle des professionnels de la communication, et la claire manifestation d’une volonté politique du Président de la République et du Gouvernement de créer un environnement propice à l’épanouissement de la presse nigérienne. Cette date est assurément à inscrire en lettres d’or, dans les annales de l’histoire de cette noble profession, j’ai nommé le Journalisme.
Elle vient rappeler, s’il en était besoin, le ferme engagement du Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, à soutenir et promouvoir la liberté de la presse et la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier à travers la signature de la « Déclaration de la Table de la Montagne» le 30 novembre 2012.
Le Président ISSOUFOU, faut-il le rappeler, est le premier chef d’Etat africain à avoir souscrit à cet engagement qui vise à «abolir les lois sur la diffamation et l’injure politique en Afrique, et à replacer la liberté de la presse au cœur des discussions».
C’est donc en souvenir de cette journée historique majeure, que le gouvernement a décidé d’instituer une Journée Nationale de la Liberté de la Presse qui sera célébrée le 30 novembre de chaque année comme je le disais tantôt. Cela traduit à l’évidence, une volonté politique manifeste des autorités de la 7ème République à faire de la liberté de la presse, un principe cardinal de bonne gouvernance.
Le département de la Communication dont nous avons la charge est donc fier et honoré de célébrer avec toutes les composantes du secteur, cette première édition d’une journée fortement symbolique, et pleine de significations pour les journalistes nigériens. Journée pleine de significations, dis-je, car il vous souviendra que la liberté de la presse a toujours été au cœur des luttes permanentes et déterminées que les professionnels ont menées de la Conférence Nationale en 1991, à ce jour où l’Ordonnance n°2010-35 du 04 juin 2010 portant régime de la liberté de presse, consacre la dépénalisation des délits commis par voie de presse.
En 1992, les premiers Etats
Généraux de la Communication, tenus au lendemain de la Conférence Nationale, ont inspiré des actes consacrant cette liberté y compris dans le domaine de l’Audiovisuel, naguère monopole du public et depuis libéralisé. En outre, et bien avant cette date, de nombreux séminaires, forums et colloques, ont par ailleurs été organisés, pour renforcer les capacités professionnelles et managerielles des acteurs des médias, consolider et renforcer les acquis relatifs à la liberté de la presse, et placer la communication au centre des actions de développement entreprises aux niveaux national, régional et local.
L’atelier national de validation de la Politique Nationale de Communication pour le Développement (PNCD), tenu du 07 au 11 janvier 2002, et adopté par le gouvernement le 21 mai 2013, aura été assurément un moment fort de cette volonté commune de faire de la communication, le vecteur du développement économique et social de notre pays.
Mesdames et Messieurs,
La Communication pour le Développement et la liberté de la presse surtout, vont prendre une signification particulière à l’occasion des Etats Généraux de la communication, tenus du 29 au 31 mars 2010 à Niamey. En effet, la lutte inlassable des journalistes et des organisations socioprofessionnelles des médias pour plus de liberté et de sécurité, a fortement marqué ces assises et inspiré les dispositions relatives à la dépénalisation des délits commis par voie de presse, contenues désormais dans l’Ordonnance n°2010-35 portant régime de la liberté de presse.
Le Niger se trouve dès lors, être l’un des rares pays de la sous-région ouest africaine à abolir les peines privatives de liberté c’est-à-dire l’emprisonnement, au nom de la liberté de presse et pour davantage de sécurité pour les professionnels des médias.
Toutefois, cette dépénalisation, qui ne signifie nullement licence à tout faire, ne fait pas non plus des journalistes des citoyens au- dessus des lois. Et cela, nous ne cesserons jamais de le dire : la liberté des journalistes, s’arrête là où véritablement commence celle des citoyens qui ont aussi le droit d’être protégés contre les abus et déviations de certaines pratiques journalistiques peu soucieuses des règles d’éthique et de déontologie du métier.
La Rencontre Annuelle des Cadres de la Communication tenue le 10 février 2014 à Niamey, a été du reste une formidable et utile occasion d’insister sur le rôle des professionnels des médias, seuls désormais face à leur conscience et leurs responsabilités. Car le rôle de sentinelle que joue le Ministère en charge de la communication, celui du Conseil Supérieur de la communication (CSC), ou encore de l’organe d’autorégulation qu’est l’Observatoire Nigérien Indépendant des Médias pour l’Ethique et la Déontologie (ONIMED), ne sauraient se substituer à l’honnêteté et au professionnalisme dont doivent faire preuve les journalistes individuellement et collectivement.
Chers consœurs et confrères journalistes, le contexte politique et l’environnement juridique des médias vous assurent aujourd’hui la totale liberté de vos opinions ; vous devez cependant vous exprimer et travailler dans le respect des règles d’éthique et de déontologie qui fondent la noblesse de votre métier.
Mesdames et Messieurs,
L’administration en charge de l’information et de la communication, s’est souvent illustrée par une vision prospective, dans le choix de thématiques, soumises à débats, pour davantage marquer son engagement - dans le cadre de ses missions- à soutenir et accompagner les initiatives et les efforts des dirigeants pour le développement économique et social du pays ; à informer, sensibiliser l’opinion pour un changement qualitatif de comportement dans la perspective d’un mieux- être des populations ; à œuvrer sans relâche à la consolidation des acquis démocratiques de notre pays.
La présente Journée s’inscrit donc dans cette logique avec un accent particulier sur la liberté de la presse. En effet, elle va être mise à profit, par tous les acteurs pour échanger et débattre de sujets de préoccupation commune, relativement à la liberté de la presse. Il s’agit entre autres des enjeux politique, économique et juridique de la liberté de la presse; de l’image de la femme dans la presse nigérienne, des enjeux de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), ou encore de la Charte d’accès à l’information et aux documents publics.
D’éminents experts que vous-mêmes avez triés sur le volet, vont animer ces débats dans un cadre que nous voulons participatif et une atmosphère de confraternité, afin de dresser le tableau réel des atouts et faiblesses liés à l’exercice effectif de la liberté de la presse dans le contexte nigérien.
Ce soir et dans cette même salle, à l’occasion de la Nuit Culturelle dédiée à cette journée, des prix seront décernés aux meilleures productions journalistiques dans les domaines de la presse écrite, de la radiodiffusion et de la télévision. Aussi, des distinctions seront décernées à des personnalités pour leur énorme contribution à la promotion de la liberté de la presse et à l‘émergence d’un secteur qui a toujours su s’adapter au contexte sociopolitique et culturel de son temps afin d’accompagner les actions de développement du pays.
Mesdames et Messieurs,
Chers consœurs et confrères Journalistes,
Je ne doute point de l’intérêt que vous portez à la liberté de la presse, vous qui en êtes les acteurs et les bénéficiaires. Aussi, je puis compter sur vous, pour faire de cette première édition commémorative une parfaite réussite. Sachez que le gouvernement et en particulier, le Ministère en charge de la communication, seront toujours là, à vos côtés, pour vous soutenir et vous aider dans l’accomplissement de votre noble mission pour la défense des acquis démocratiques et l’éveil des consciences des populations, dans l’œuvre de construction nationale.
En témoignent l’augmentation de 25 % du Fonds d’Aide à la Presse qui passe de 200 à 250 millions de francs Cfa en 2015 et la loi sur la publicité par voie de presse est en bonne voie en vue de son aboutissement. Aussi, nous convions toutes les parties prenantes à la Convention Collective de la presse, à redynamiser le processus de signature en vue d’une finalisation diligente.
L’adoption de ces deux textes permettra, j’en suis sûr, de mieux assainir le secteur et créer les conditions d’une meilleure pratique journalistique, gage d’une presse indépendante. C’est sur ces notes d’espoir, que je déclare ouvertes les festivités marquant la première édition de la « Journée Nationale de la Liberté de la Presse ».
Vive la Presse Libre et Indépendante !
Que Dieu bénisse le Niger et son peuple !
Je vous remercie de votre très aimable attention. ».

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