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Le Président Issoufou Mahamadou sur les questions de démocratie et de sécurité en Afrique
Publié le mardi 2 decembre 2014   |  Agence Nigerienne de Presse


Le
© Autre presse par DR
Le président issoufou est arrivé au Sénégal pour participer au sommet de la Francophonie
Dakar.Vendredi 28 Novembre 2014 - Le président de la République du du Niger est arrivé à Dakar. Il prend part au XVe sommet de la Francophonie.


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Niamey - Le Président de la République, Chef de l’Etat, S.E.M. Issoufou Mahamadou a regagné Niamey dimanche soir, 30 novembre 2014, venant de Dakar, au Sénégal, où il a pris part au XVème Sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

La conférence, qui a pris fin dimanche, s’était déroulée au Centre International des Conférences Abdou Diouf, à quelque 35 km du centre-ville de Dakar, sous la présidence de S.E.M. Macky Sall, Président du Sénégalais.
Répondant aux questions de la presse sur les problématiques de la démocratie et de la sécurité en Afrique peu après l’ouverture du sommet, le Président Issoufou Mahamadou a déclaré être «tout à fait» d’accord avec son homologue français, François Hollande, sur «la nécessité de respecter les règles de jeu constitutionnel dans tous les pays de l’espace francophone. »
On rappelle que le chef de l’Etat français avait, dans un discours prononcé samedi à l’ouverture du Sommet de Dakar, interpellé «les dirigeants qui voudraient se maintenir au pouvoir à tout prix», soulignant que "la Francophonie est soucieuse des règles en démocratie, de la liberté du vote, du respect des lois constitutionnelles et de l'aspiration des peuples, de tous les peuples, à des élections libres".
Pour sa part, le Président Issoufou a affirmé devant la presse que « la Francophonie, « c’est la conscience d’une solidarité entre les pays qui partagent la même langue, c’est aussi des valeurs dont la démocratie ».
Au sujet de la limitation des mandats à deux, le Président de la République a affirmé y être « tout a fait favorable », précisant qu’au Niger, les mandats sont limités à deux.
« Je pense qu’exercer le pouvoir pendant cinq ans, pendant dix ans, c’est largement suffisant pour faire ses preuves, pour apporter sa contribution au développement de son pays», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a rappelé qu’il a coutume de dire que « notre avenir doit se trouver au niveau des trois ‘’D’’ : Défense, Démocratie et Développement, trois questions qui sont intimement liées ».
En ce qui concerne la situation sécuritaire dans la sous-région, le Président Issoufou Mahamadou a exprimé son inquiétude à propos notamment de la situation au Mali, qui ne s’est pas totalement stabilisée, après les premiers résultats obtenus avec l’intervention Serval.
« On a même une résurgence du terrorisme au Mali et la situation en Libye reste préoccupante », a-t-il ajouté.
Il a rappelé avoir, lors du Sommet du G8, à Deauville, attiré l’attention sur le danger que représentait la situation en Libye, sur le fait que « même si le régime de l’époque était un mal, il ne fallait pas que la solution soit pire que le mal. »
« J’entendais par là, a-t-il expliqué, si la Libye tombait entre les mains des intégristes, la solution aura été pire que le mal.»
« Si l’Etat libyen se dissolvait, alors la solution aura été pire que le mal », a poursuivi le Chef de l’Etat.
Aujourd’hui, on est un peu dans cette situation et la Libye est la source de déstabilisation de l’ensemble du Sahel, a indiqué le Président Issoufou Mahamadou, ajoutant que les armes qui y circulent viennent de ce pays.
Il faut créer les conditions de la mise en place d’une « solution définitive » en Libye, a souligné le Chef de l’Etat.
Evoquant la nécessité d’une intervention internationale dans ce pays, le Président de la République a dit que même les autorités libyennes sont favorables à une telle intervention.
« Je ne vois pas comment, sans cela, on pourra créer les conditions du retour à l’ordre en Libye où les milices font la loi», a-t-il soutenu.
Il a estimé que la neutralisation des milices et la réconciliation de l’ensemble des libyens permettront de trouver une solution au problème libyen.
Outre cette situation au Mali et en Libye, il ya la menace de Boko Haram, sur le front sud, a-t-il rappelé.
Le Niger, un pays très engagé de la Francophonie qui a joué la paix dans l’espace francophone
En marge de ce Sommet, le Chef de l’Etat a reçu, dimanche matin, le Secrétaire Général de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), M. Pascal Terrasse, également Député français.
A l’issue de l’entretien, M. Pascal, présent à Dakar pour le Sommet de la Francophonie, a indiqué à la presse nationale qu’il a tenu à rencontrer le Président Issoufou Mahamadou parce le « Niger est un pays francophone, avec une culture francophone, un pays très proche de la Francophonie, un pays très engagé de la Francophonie. »
« Le Président Issoufou Mahamadou m’a rappelé combien parmi les membres fondateurs de la Francophonie le Niger était présent », a-t-il souligné, précisant qu’ils ont évoqué le XVème Sommet de la Francophonie.
Les deux personnalités ont également évoqué la situation du Niger, « un pays qui est, aujourd’hui, en développement, en reconstruction, un pays qui se soucie de la pauvreté, de la précarité, un pays qui a une vision, qui se lance dans des infrastructures», a dit le Secrétaire Général de l’APF.
Le Niger est un « souci pour ses amis de la Francophonie » parce qu’il est situé entre des pays qui sont eux-mêmes en grande difficulté, où le terrorisme est très présent, a-t-il expliqué.
M. Pascal a ajouté que le Niger reste, malgré tout, par sa capacité militaire, un espace de paix, rappelant la situation en Libye où « des terroristes naviguent sur tout le territoire », suite à « l’inorganisation du départ de Mouammar Al Kadhafi».
Le Niger est un pays francophone qui a joué la paix dans l’espace francophone, a poursuivi M. Pascal, soulignant que les Présidents Issoufou Mahamadou et François Hollande ont été très engagés sur le Mali.
Le Secrétaire Général de la l’APF a indiqué qu’il a également évoqué avec le Chef de l’Etat, la situation de l’Assemblée Nationale du Niger.
« Le Président Hama Amadou a quitté le pays pour des raisons judiciaires. Donc je n’ai pas à commenter la relation qu’il a avec la justice de son pays », a-t-il dit.
« La réalité, c’est que l’Assemblée Nationale du Niger est membre de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie et j’ai voulu savoir comment les choses allaient s’organiser », a-t-il précisé.
Au sujet de l’élection d’un nouveau Président de l’Assemblée Nationale conformément à la constitution, M. Pascal a affirmé que « dès lors que la constitution est respectée, je ne vois pas de difficultés »
Il a surtout souhaité que les parlementaires et les responsables du Parlement nigérien puissent retrouver leurs sièges au sein de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.
Entretien entre le Président de la République et le Commissaire Européen au Développement
Le Président Issoufou Mahamadou a également reçu le même jour le Commissaire Européen chargé du Développement et de la Coopération Internationale M. Neven Mimica.
Celui-ci a tenu, au début de son mandat, à s’entretenir avec le Chef de l’Etat sur les questions de sécurité et de développement au Niger.
« Le Niger est l’un des nos principaux partenaires » et « j’ai dit au Président Issoufou Mahamadou que l’Union Européenne est engagée à poursuivre la coopération avec le Niger », a indiqué M. Mimica à l’issue de l’audience.
Les deux personnalités ont évoqué le Programme Indicatif National pour les sept prochaines années, pour un montant de 600 millions d’euros.
Ce programme, signé récemment par les deux parties, concerne la sécurité alimentaire, l’agriculture et la bonne gouvernance.
Le Chef de l’Etat et le Commissaire européen ont également parlé des élections.
A ce sujet, M. Mimica a affirmé que l’Union Européenne est aux côtés du Président de la République « pour la mise en place d’un environnement, d’une atmosphère qui permettent des élections transparentes et crédibles»
Le Président Issoufou Mahamadou a reçu samedi soir, l’ancien Directeur Général de la FAO, M. Jacques Diouf.

Abdourahmane Alilou

AP/PR

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