Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Le Premier ministre, SEM. Brigi Rafini, procède à l’installation du comité interministériel de lutte contre la maladie à virus Ebola : Pour une lutte tous azimuts contre l’épidémie
Publié le mercredi 3 decembre 2014   |  Niger diaspora


Le
© Autre presse par DR
Le Premier ministre, SE. Brigi Rafini préside l`ouverture de la Cure Salée 2014 à Ingall


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Brigi Rafini, a présidé, hier à son cabinet, la cérémonie d’installation du comité interministériel de lutte contre la maladie à virus Ebola (MVE) en même temps que la première réunion dudit comité dont il est le président.

Dans l’allocution prononcée à cette occasion, le Premier ministre a souligné l’importance de la mise en œuvre de cet outil élargi aux principaux départements ministériels concernés par la question. Outre les membres du gouvernement et ceux du cabinet du Président et de celui du Premier ministre, il y avait autour du Chef du gouvernement, les représentants de l’OMS, de l’UNICEF, de l’Ong MSF Suisse ainsi que les membres du comité technique du plan de contingence contre Ebola et les responsables de la direction de la surveillance et de la riposte aux épidémies.
Au cours de cette réunion, le représentant résident de l’OMS au Niger, M Assimawè Pana, a fait la situation épidémiologique de la MVE dans le monde. Il a aussi expliqué les signes cliniques, les dispositifs mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre cette maladie qui présente un taux de létalité très élevé de l’ordre de 80 à 90%. On apprend de son exposé que cette maladie apparue pour la première fois en 1976 en ex-Zaire et dans le sud du Soudan est réapparue dans trois pays de l’Afrique de l’Ouest en fin 2013 et début 2014. La MVE a déjà touché 16.999 personnes à travers le monde dont 16.994 personnes en Afrique. On dénombre à la date du 1er décembre, 6.951 victimes toutes en Afrique. Un fait marquant de cette épidémie, a relevé Dr Assimawè Pana, c’est que 570 agents de santé ont contracté la maladie qui a tué 321 d’entre eux.
Depuis le déclenchement de cette terrible maladie, l’OMS s’est mobilisée à travers la mise en place des règles et des mesures pour contrecarrer l’épidémie. La maladie dont le signal a été formellement reçu le 21 mars par l’OMS a été déclarée « urgence de santé publique à portée internationale » le 8 août 2014 par la Directrice générale de ladite organisation. Le représentant de l’OMS a salué les efforts déployés par le Niger qui a su très tôt mettre en place des structures qui reçoivent l’appui de l’OMS et des autres partenaires. Parlant de l’état de préparation à la lutte contre la MVE au Niger, la responsable du comité technique, Dr Asma Gali, a indiqué que le plan de contingence mis en place a pour objectif principal de prévenir l’introduction de la maladie dans notre pays qui fort heureusement est jusque là épargné.
Pour cela, toute une batterie de mesures a été élaborée allant de la communication de masse à la formation en passant par l’acquisition des matériels techniques, de protection et de détection, le renforcement des capacités humaines avec la formation et le recrutement de personnel, la création des postes de contrôle frontaliers, de sites de prise en charge, d’isolement des cas suspects à travers le pays. Un budget de 2.784.364.326 FCFA a été programmé pour faire face aux dépenses entrant dans le cadre de ce gigantesque travail contre la maladie à virus Ebola. Dr Asma a fait part d’un certain nombre de difficultés et décliné les besoins urgents.
Tirant les conclusions de cette première réunion dudit comité, le Chef du gouvernement a marqué sa satisfaction car, les membres ont été bien informés, bien sensibilisés et même bien outillés, dit-il, pour mener efficacement le combat contre la MVE. Sorti confiant à l’issue de la rencontre, le Premier ministre a indiqué que «nous devons être à mesure de prévenir et de riposter efficacement contre cette maladie» ajoutant que tous les dispositifs institutionnels sont désormais opérationnels et qu’il est nécessaire de les parfaire en les dotant de moyens conséquents.
Evoquant le point relatif à la communication qui suscite des inquiétudes, le Chef du gouvernement a expliqué qu’il sera envisagé la mise en œuvre d’un contrat-cadre avec les médias publics et privés de concert avec le ministère de la Communication en vue de les amener à s’impliquer davantage. M Brigi Rafini a insisté sur la nécessité pour le comité d’être opérationnel. Précisant qu’il faut des moyens financiers pour le plan de contingence, le Chef du gouvernement a affirmé que le plan est un système de défense et que le combat est un combat de tous. Il est donc plus que jamais urgent d’aller vers les communautés.
Zabeirou Moussa

«Je sollicite de nos partenaires un engagement ferme ainsi qu’une mobilisation et implication très fortes pour accompagner le Gouvernement afin de prévenir la propagation de la maladie », déclare M. Brigi Rafini
Mesdames et Messieurs les membres du Comité technique de lutte contre la maladie à virus Ebola;
Je voudrais tout d’abord vous remercier de votre présence effective à cette réunion de lancement des travaux du Comité Interministériel de lutte contre la maladie à virus Ebola ; une présence qui témoigne de votre engagement individuel et collectif à contribuer à la lutte contre cette maladie qui préoccupe le monde entier aujourd’hui.
Dans notre sous-région ouest africaine en particulier quatre pays sont encore épidémiques. La menace est présente à nos frontières et c’est pourquoi je sollicite de nos partenaires, un engagement ferme ainsi qu’une mobilisation et implication très fortes pour accompagner le Gouvernement afin de prévenir la propagation de la maladie. Comme vous le savez, les pays de la sous-région ont décidé de se mobiliser avec l’appui de la communauté internationale et nous devons saisir toutes les opportunités qui s’offrent à nous pour garantir à nos populations la chance d’éviter la maladie.
Mesdames et Messieurs
Chacun en ce qui le concerne doit se convaincre de ce que la maladie à virus Ebola est dangereuse, elle constitue un nouveau et grand défi qui requiert de nous tous une vigilance à toute épreuve. Car en cette matière, il faut s’employer à éviter les erreurs, la lenteur, l’absence de rigueur dans ce que nous entreprenons car c’est la vie de toute la communauté qui peut être exposée à la maladie.
Vous le comprenez bien, le gouvernement accorde la plus haute importance à la lutte contre cette maladie et à l’efficacité du dispositif de réponse qu’il a mis en place.
Mesdames et Messieurs,
Actuellement, aucun cas de la maladie à virus Ebola n’a été enregistré au Niger certes. Mais au regard du mode de transmission interhumain de la maladie, favorisé notamment par les voyages, nous demeurons un pays à risque. C’est pourquoi, le Gouvernement, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers de notre pays et les acteurs non étatiques a adopté un plan de contingence intégré.
Ce plan a été élaboré suivant une démarche participative et inclusive impliquant l’ensemble des acteurs que sont les structures de l’Etat, les partenaires techniques et financiers et les organisations de la société civile.
Le suivi et la mise en œuvre de ce plan requièrent la participation de tous les acteurs sans exclusive et dans la synergie d’action en vue de lui assurer l’efficacité nécessaire à la hauteur de la gravité de la situation ; assurer la prise en charge adéquate des cas ; l’adoption de ce plan de contingence a été précédée par la mise en œuvre par le Gouvernement d’un ensemble de mesures préventives contenues préalablement dans un plan d’urgence.
Ainsi à travers le Comité National de Gestion des Epidémies, nous avions décidé de : renforcer la surveillance épidémiologique au niveau des points d’entrée que ce soit les frontières terrestres, les gares et les aéroports ; revitaliser les Comités de Gestion des Epidémies aux niveaux national, régional et départemental.
Mesdames et Messieurs,
Si aujourd’hui, nous pouvons nous féliciter de la proclamation de la fin de la maladie au Sénégal et au Nigeria, il n’en demeure pas moins vrai que la vitesse avec laquelle elle a atteint certains pays d’Europe et les Etats-Unis, pose un véritable défi à tous les Etats quant à la qualité de la surveillance au niveau des frontières. Même si le Niger n’a pas fermé ses frontières, et il n’a nulle intention de le faire, nous restons néanmoins sur nos gardes. C’est pourquoi, nous avions renforcé la vigilance au niveau des postes d’entrée notamment les aéroports Internationaux Niamey et d’Agadez et 24 postes frontières terrestres avec la mise en place des intrants.
Mesdames et Messieurs les membres du Comité interministériel,
Comme vous le voyez la mise en œuvre du plan de contingence requiert de vous tous, une synergie d’action et une implication effective et diligente. Vos différents départements ministériels se doivent donc d’accorder une attention particulière et permanente au rôle attendu de chacun.
Il s’agit notamment, et pour ne parler que des Ministères de première ligne : du rôle central du Ministère en charge de la Santé, dans la coordination, la supervision et la mise œuvre du plan de contingence ; de la mission du Ministère de la Communication dans l’appui à l’information et la sensibilisation des communautés ; du Ministère de l’Intérieur à travers un appui des FDS pour le contrôle aux frontières ; du Ministère des transports, en liaison avec les transporteurs pour mieux sécuriser les passagers ; du Ministère en charge de l’Environnement pour la surveillance de la faune et des mouvements des animaux sauvages ; etc. Il est évident que la dimension multisectorielle de cette épidémie commande également que tous les autres départements ministériels demeurent vigilants et accompagnent avec rigueur la mise en œuvre du plan de contingence.
Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais terminer en vous invitant à renforcer la vigilance et à être réactifs pour donner davantage des chances de succès à notre dispositif de prévention. Je voudrais enfin me féliciter de la qualité de notre coopération avec nos partenaires comme l’Organisation Ouest Africaine de la Santé, l’Organisation Mondiale de la Santé, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, Médecins Sans Frontières et le Programme des Nations Unies pour le Développement ; des partenaires qui sont aux côtés du Niger dans le processus de préparation à la riposte contre la maladie à virus Ebola.
J’invite tous nos partenaires à poursuivre leur accompagnement en faveur de notre pays afin que la surveillance et le contrôle de cette maladie, ainsi que le renforcement du système de santé d’une façon globale soient des plus durables.
Je vous remercie de votre aimable attention. ».

Onep

 Commentaires