’’Nos Etats membres se doivent donc d’apporter les réponses adéquates pour inverser cette tendance à la dégradation des ressources naturelles du bassin’’, déclare le représentant du Premier ministre #aNiamey

Politique

’’Nos Etats membres se doivent donc d’apporter les réponses adéquates pour inverser cette tendance à la dégradation des ressources naturelles du bassin’’, déclare le représentant du Premier ministre

Publié le vendredi 5 decembre 2014 | Le Sahel

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Le ministre d`Etat, ministre du Plan, de l`Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé
Photo : M. Amadou Boubacar Cissé

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''Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
Chers participants.
Il m'est particulièrement agréable de procéder aujourd'hui à l'ouverture officielle des travaux de la 60ème Session ordinaire du Conseil des Ministres de la Commission du Bassin du Lac Tchad.
C'est à la fois un honneur et un privilège pour le Niger d'abriter une telle réunion qui constitue une instance de concertation et de dialogue entre les pays membre de la CBLT. Aussi, Au nom de son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l'Etat, je souhaite la chaleureuse et cordiale bienvenue à nos illustres hôtes qui nous font ainsi l'honneur et l'amitié de prendre part à cette importante réunion afin de poursuivre le processus de consultation et de concertation entre les pays riverains du Lac Tchad, en vue de rechercher ensemble les voies et moyens d'un développement intégré et durable du bassin du Lac Tchad, trait d'union entre nos pays et nos peuples.
Cette réunion revêt une importance capitale pour nos Etats respectifs, comme en témoignent la forte mobilisation des délégations des pays concernés et la présence effective des Commissaires, ce qui constitue la parfaite illustration de la ferme volonté politique et de l'engagement renouvelé des plus hautes autorités de notre sous-région de s'attaquer résolument aux difficultés que connaît le bassin du Lac Tchad.

Mesdames, Messieurs

Vous me permettrez tout d'abord de saisir cette opportunité pour rendre, en cet instant solennel, un vibrant hommage à Monsieur ARBA DIALLO, de son vivant député-maire de Dori et ancien ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso, et ce champion du programme CBLT avec le Président Obasanjo, qui nous a quitté, il y a quelques semaines, et qui s'est fortement investi jusqu'aux dernières minutes de sa vie dans ce processus de dialogue, en particulier en assurant la coordination technique de la Table Ronde de Bologne. Que son âme repose en paix. Amen.Mesdames, Messieurs,
Le Lac Tchad et son bassin hydrographique constituent un écosystème spécifique dans la sous-région. Plus de trente millions d'habitants de nos Etats membres dont les activités économiques sont tributaires de cet espace géographique y vivent et entretiennent d'importantes relations d'échanges dans différents domaines.
En effet, les riches terres humides du bassin soutiennent et favorisent une multitude d'activités économiques, portant sur l'agriculture, l'élevage, la pêche, la pisciculture, le tourisme, la sylviculture, etc. Malheureusement, au cours de ces dernières décennies, nous assistons à la dégradation continue de cet écosystème, avec comme corollaire la diminution de l'étendue du Lac Tchad, de ses ressources et de ses potentialités. Si cette tendance n'est pas inversée, il est évident que nous courrons à terme vers un assèchement du Lac.
Mesdames, Messieurs,
C'est précisément consciente de ce risque majeur grandissant que la CBLT a, avec l'appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de la Banque Mondiale et des Experts des Etats membres, conçu et mis en œuvre en 2008, le Programme d'Actions Stratégiques (PAS) du Bassin du Lac Tchad, basé sur l'Analyse Diagnostique Transfrontalière (ADT).
Document cadre de politique régionale, le Plan d'Actions Stratégique, complété par les Plans d'Actions Nationaux de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PAN-GIRE), a conduit avec l'appui de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de l'Organisation Mondiale pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO), à l'élaboration d'un Plan d'Investissement d'actions prioritaires qui a été soumis à la communauté internationale les 4 et 5 avril 2014 à Bologne en Italie, lors de la Table Ronde des bailleurs de fonds pour le financement du Plan Quinquennal d'Investissement (PQI) 2013-2017 de la CBLT. Cette table ronde a été présidée par Son Excellence Monsieur ISSOUFOU MAHAMADOU, Président de la République du Niger, Chef de l'Etat, Président en exercice du Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CBLT. Lors d'une importante allocution prononcée à cette occasion, le Président de la République a lancé un véritable cri de cœur. Il disait, je le cite: ''Le lac Tchad se meurt et sa disparition aura des conséquences écologiques graves, non seulement pour la sous-région, mais aussi pour l'ensemble de la planète''. Fin de citation.
A l'issue de cette table ronde, les Partenaires Techniques et Financiers ont pris l'engagement d'accompagner la CBLT et les pays membres. Ainsi plusieurs financements ont pu être mobilisés. Il s'agit notamment de la BAD pour 80 millions d'euros; de la GIZ pour 5,5 millions d'euros; du FEM/PNUD pour 6 millions de dollars; et de bien d'autres partenaires (SOS, UEMOA, CEEAC, CEDEAO, etc.) se sont prononcés pour le financement des différents plans d'actions nationaux des Etats membres.
Pour assurer la mobilisation effective des différentes annonces ou intentions de financements, deux comités de suivi ont été mis en place: un comité international de suivi des actes de la conférence de Bologne; un comité scientifique international pour apporter son soutien technique au comité international de suivi.
Je me réjouis de constater que le financement de la BAD, de près de 50 milliards de FCFA, est sur le point d'être mis en place avec les négociations du programme identifié qui se déroulent le 5 décembre 2014, ici même à Niamey, en marge de cette session du Conseil des Ministres.
Mesdames et Messieurs
Le but principal de cette session est de doter la Commission d'un programme d'activités et d'un budget pour fonctionner, et de faire face aux défis qui l'interpellent. II vous incombe donc d'examiner attentivement les propositions du Secrétariat Exécutif et d'approuver un programme qui soit réaliste et réalisable pour l'année 2015. En outre, vous ferez le point sur l'état de mise en œuvre des décisions du 14ème Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement et des résolutions de la 59ème Session Ordinaire du Conseil des Ministres.

Madame et Messieurs les Commissaires,
Chers invités,
Il est important de rappeler que le Bassin du Lac Tchad fut autrefois un lieu de prospérité et d'abondance pour nos populations. Ce même bassin est aujourd'hui menacé dans toutes ses composantes écologiques du fait de l'assèchement drastique et continu du Lac Tchad.
Nos Etats membres se doivent donc d'apporter les réponses adéquates pour inverser cette tendance à la dégradation des ressources naturelles du bassin, en mettant résolument en œuvre le Plan Quinquennal d'Investissement 2013 -2017. C'est dire que la 60ème Session Ordinaire doit traduire la volonté de nos pays à bâtir une coopération solide, fondée sur la solidarité, l'équité et le partage des bénéfices. Elle doit également marquer la détermination de nos Etats à assurer la sécurité dans cette région sans laquelle aucun développement n'est possible.

Mesdames et Messieurs,

J'invite donc les commissaires à porter une attention particulière sur l'ensemble des dossiers qui sont soumis par le Secrétariat Exécutif, afin de donner à la CBLT les moyens de sa politique. Pour terminer, je dois renouveler, une fois encore, notre gratitude aux Partenaires Techniques et Financiers de la CBLT pour le soutien inestimable qu'ils apportent dans le combat pour le développement durable du Bassin du Lac Tchad. Sur ce, et en souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouverte la 60ème Session ordinaire du Conseil des Ministres de la Commission du Bassin du Lac Tchad. Je vous remercie. ».

Onep

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