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Le Sahel N° 8839 du 8/12/2014

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20ème conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques : ’’Le Gouvernement du Niger plaide pour un futur accord contraignant qui respecte scrupuleusement le principe de responsabilités communes mais différent
Publié le vendredi 12 decembre 2014   |  Le Sahel


M.
© Le Sahel par DR
M. Adamou Chaifou, ministre en charge de l`Environnement


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Le ministre de l'Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, M. Adamou Chaiffou, a pris le 09 décembre dernier, à la 20ème conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, tenue à Lima, la capitale du Pérou. Intervenant à la tribune de cette grande rencontre internationale sur les changements climatiques, le ministre Adamou Chaifou a d'abord souligné que les changements climatiques constituent un sujet de préoccupation mondiale en particulier pour le Niger, avant de partager avec la communauté des experts et des décideurs, les actions et efforts déployés par notre pays pour s'adapter à ce phénomène.
A l'entame de son intervention, le ministre de l'Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable a indiqué que les effets négatifs des changements climatiques se font déjà sentir dans divers secteurs de développement dans notre pays. Il cite entre autres les secteurs de l'agriculture, de l'eau, des forêts, de la pêche, de l'habitat, du tourisme, du transport et de la santé. ''Le problème se pose avec acuité en particulier dans le secteur de l'agriculture, car plus de 84% de la population vit en milieu rural et près de la moitié du produit intérieur brut provient du secteur agricole. On comprend aisément toute la portée des impacts des changements climatiques sur l'économie et la sécurité alimentaire et nutritionnelle de notre pays'', a déclaré M. Adamou Chaifou.

Selon le ministre en charge de l'Environnement, cette situation a pour conséquence des déficits céréaliers récurrents, une année sur trois ces deux dernières décennies. Et c'est pour palier durablement ce problème de déficit que le Gouvernement du Niger, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de renaissance du Niger, du Président de la République, SE Issoufou Mahamadou, a conçu et met en œuvre l'initiative ''3N'', les Nigériens Nourrissent les Nigériens, véritable révolution verte qui vise à mettre ''durablement les populations nigériennes à l'abri de la faim et de la malnutrition, et leur garantir les conditions d'une pleine participation à la production nationale et à l'amélioration de leurs revenus''. Mais, ajoute le ministre, en dépit des efforts soutenus du gouvernement et des importants résultats obtenus, le Niger n'est toujours pas à l'abri des crises alimentaires et nutritionnelles.
C'est pourquoi le ministre en charge de l'Environnement a saisi cette occasion, dernier tournant de la route sinueuse nous menant vers la 21ème conférence sur le climat prévue en fin 2015 à Paris, pour interpeler toutes les parties afin qu'elles puissent s'entendre sur un certain nombre de points. Il s'agit principalement de 4 points cruciaux qui sont, a dit le ministre Adamou Chaifou, l'ossature d'un accord à signer impérativement à la fin de l'année 2015; les types d'informations qui accompagneront les contributions pour faciliter leur bonne compréhension et leur acceptabilité et plus largement la qualité du travail multilatéral de préparation de Paris; une décision sur le relèvement de l'ambition pré-2020, qui reconnaisse le travail accompli et l'action pour le climat pour aller vers des économies bas-carbone ; et enfin la mobilisation des financements climat qui est essentielle pour bâtir la confiance Nord-Sud.
Le ministre de l'Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement durable a indiqué à la conférence que le Gouvernement du Niger plaide pour un futur accord contraignant, ''qui respecte scrupuleusement le principe de responsabilités communes mais différenciées, pour tenir compte de nos capacités, de nos spécificités en tant que pays sahélien et de notre niveau de développement. C'est pour cela que le financement de l'adaptation reste la première des priorités dans les négociations sur le climat'', dit-il. Aussi, pour le ministre Adamou Chaifou, une place primordiale doit être accordée à la restauration des terres, car un accord qui ne prendrait pas en compte ce type d'actions ruinerait simplement les pays sahéliens.
''De notre point de vue, cet accord doit en plus obliger les pays développés à respecter leurs engagements déjà pris en matière de financements publics et privés et du transfert de technologies pour aider les pays en voie de développement et les moins avancés à faire face aux changements climatiques'', a ajoute le ministre nigérien de l'Environnement qui a saisi l'occasion pour saluer les annonces faites par l'Allemagne, le Canada, la Corée, le Danemark, les Etats Unis d'Amérique, la France, le Japon, le Mexique et la Suisse. Il a invité les autres pays développés à leur emboîter le pas.
Rappelant qu'une hausse de 2 degrés de la température mondiale influencera négativement la sécurité et la survie de toute la planète et en particulier des pays du Sahel et ceux insulaires, le ministre a réitéré l'appel du gouvernement et du peuple nigérien à toutes les parties à un dépassement de soi pour une entente sur un objectif global de limiter le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C pour préserver la santé humaine et celle des écosystèmes. Au demeurant, M. Adamou Chaifou a évoqué les conclusions du 5ème Rapport du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) adopté quasi unanimement en octobre dernier.
Ce rapport note, entre autres, que les concentrations des gaz à effet de serre ont augmenté par rapport à l'ère industrielle et à un rythme sans précédent depuis la fin de la 2ème moitié du 20ème siècle et que l'influence de l'Homme a été, avec une probabilité extrême (95% de certitude), la cause principale du réchauffement climatique observé dû aux émissions des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. ''Les preuves scientifiques irréfutables fournies par le GIEC, même aux yeux des climato-sceptiques, soutenues par l'amélioration des observations du climat et des modèles et par une meilleure compréhension du système climatique, nous imposent l'impératif de sauver notre planète'', a conclu le ministre de l'Environnement.

Siradji Sanda

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