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Fin de la 33ème session du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO : Le conseil se félicite des avancées enregistrées dans la normalisation de la situation dans les pays membres en crise
Publié le lundi 15 decembre 2014   |  Agence Nigerienne de Presse




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La 33ème session du Conseil de médiation et de sécurité (CMS) de la CEDEAO s'est achevée, le vendredi 12 décembre 2014 dans la soirée sur d'importantes recommandations relatives à la situation politique et sécuritaire dans la région, avec un accent particulier sur le Burkina Faso, la Guinée-Bissau et le Mali.
La rencontre a également délibéré sur le renouvellement du mandat de la Mission de la CEDEAO en Guinée-Bissau (Ecomib), la flambée de la maladie à virus Ebola et les procédures opérationnelles standard (SOP) pour les indemnisations en cas de décès ou d'invalidité dans le cadre des opérations d'appui à la paix.
Ouverte dans la matinée sous la présidence de la ministre des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale du Ghana, Hanna Serwaa Tetteh, présidente du Conseil des ministres, la session s'est tenue en présence des ministres chargés des Affaires étrangères, de l'Intégration régionale et de la Défense des 15 Etats membres ou de leurs représentants. Après avoir écouté les mémorandums présentés par le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, sur les thèmes retenus, les participants à la rencontre ont notamment salué le consensus obtenu au Burkina Faso par toutes les parties prenantes ainsi que la mise en place des organes de transition. Ils ont exhorté les autorités de la transition à assurer la sécurité de l'ensemble des dirigeants politiques et à adhérer au principe d'inclusivité et de recherche de consensus dans le cadre de la mise en œuvre de leurs programmes et activités pendant que les organes de transition veillent à assurer la tenue d'élections démocratiques d'ici à novembre 2015. Le CMS a, en outre, félicité l'Union africaine, les Nations Unies et la CEDEAO pour leurs actions combinées visant à mettre en place un Groupe international de suivi et de soutien à la transition au Burkina Faso (GISAT-BF) et invité la communauté internationale à adhérer et à soutenir cette initiative.

En direction des Etats membres, le Conseil de médiation et de sécurité a recommandé qu'il leur soit demandé de respecter les principes de convergence constitutionnelle de l'organisation sous-régionale tels qu'inscrits dans le Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. Il a aussi préconisé une revue des textes juridiques en vigueur, notamment le Mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité, ainsi que le Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance afin de limiter à deux au maximum le nombre de mandats présidentiels. Evoquant ensuite la situation en Guinée-Bissau, le CMS a d'abord entériné les décisions du GCI-GB relatives aux réformes en profondeur à engager durant la période post-transition, à la réforme du secteur de la défense et de la sécurité et à l'Ecomib. Ainsi, il a notamment recommandé la mise en place d'un mécanisme de coordination susceptible de permettre aux participants d'aligner leurs programmes d'appui sur les priorités des autorités bissau-guinéennes. A propos de la situation au Mali, le Conseil a réaffirmé son attachement à la souveraineté du pays, à son intégrité territoriale, au caractère unitaire et à la forme républicaine et laïque de l'Etat malien, tout en réitérant son appel aux groupes armés dans le Nord malien à se démarquer des mouvements terroristes.
Le CMS a aussi salué les avancées enregistrées dans la cadre des pourparlers d'Alger et invité toutes les parties, en particulier les dirigeants des mouvements armés, à s'impliquer personnellement en vue d'aboutir à un consensus dans les meilleurs délais sur la base du projet d'accord soumis aux parties par la médiation.
S'agissant des élections prévues courant 2015 au Nigeria, au Togo, en Guinée, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso, le Conseil a recommandé à toutes les commissions électorales de veiller à faire en sorte que soit actualisé le fichier électoral de chaque pays afin d'éviter toute perte de confiance susceptible de perturber le processus.
Tout en encourageant les Etats concernés à organiser des élections apaisées, libres et transparentes, le CMS exhorte la Commission de la CEDEAO à assurer l'observation des différents processus électoraux et à organiser des missions appropriées pour appuyer les pays concernés. Le Conseil a, en outre, adopté la prorogation du mandat de l'Ecomib au-delà du 31 décembre 2014 pour une période de six mois (renouvelable pour la même durée) avec le maintien de la force en place en Guinée-Bissau et l'incorporation d'une unité d'appui à la mission. A cet effet, il a souligné la nécessité, entre autres, de lancer un appel à l'aide des partenaires au développement aux fins d'alléger le poids financier qui pèse sur les Etats membres.
En ce qui concerne la maladie à virus Ebola, le CMS a exprimé sa compassion et sa solidarité pour les pertes en vies humaines dans les pays affectés. Il a aussi exhorté la Commission à accélérer les mesures de mise en œuvre du Plan régional intégré des opérations de la CEDEAO ainsi que des autres initiatives rapides pour répondre à l'épidémie.
Le dernier point examiné par le Conseil a trait aux procédures opérationnelles standards pour l'indemnisation en cas de décès ou d'invalidité au cours des opérations de maintien de la paix. Dans sa présentation, le président de la Commission a insisté sur la nécessité d'appliquer les normes en la matière, ce que le Conseil a approuvé. Le Conseil a enfin pris note du point relatif à l'éruption volcanique sur l'île de Fogo, au Cabo Verde, qui a occasionné de nombreux déplacés internes ainsi que la destruction des moyens de subsistance de la population. Après avoir exprimé sa sympathie au gouvernement et au peuple Cap-Verdien, la Conseil a appelé les Etats de la CEDEAO et la communauté internationale à apporter leur appui au pays. Le Conseil a également pris note de la contribution de 300 000 dollars consentie par la Commission de la CEDEAO en appui à cet Etat membre.
Dans son mot de clôture à l'issue des travaux, la ministre des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale du Ghana et présidente du Conseil des ministres a félicité ses collègues et la Commission de la CEDEAO pour la qualité des rapports et mémorandums présentés ainsi que pour les échanges fructueux qui ont marqué les débats.


Dalatou Mamane envoyé spécial /ANP

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