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Le Sahel N° 8842 du 11/12/2014

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46ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO à Abuja, Nigeria : La situation politique et sécuritaire de la sous région passée au peigne fin
Publié le mardi 16 decembre 2014   |  Le Sahel


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© AFP par PIUS UTOMI EKPEI
Le président de la république du Niger , SE. Issoufou Mahamadou


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Le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, a regagné Niamey, ce soir, de retour d'Abuja, au Nigeria, où il a pris part aux travaux de la 46ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.

A sa descente d'avion à l'Aéroport international Diori Hamani de Niamey, le Chef de l'Etat a été accueilli par le Premier ministre, SE. Brigi Rafini, puis salué par les présidents des institutions de la République, les membres du gouvernement, ainsi que par plusieurs personnalités civiles et militaires.

Cette 46ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO, s'est penchée, entre autres, sur la situation au Burkina Faso, née de la révolte populaire du mois de Novembre dernier, les pourparlers inter maliens et sur la maladie à virus Ebola qui fait encore des ravages dans certains pays ouest-africains notamment la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria.

A l'ouverture de la Conférence, plusieurs personnalités se sont relayées à la tribune, pour aborder chacune, la situation politique, sanitaire et sécuritaire de la sous-région ouest-africaine. Le Chef de l'Etat du Nigeria, pays hôte de la Conférence, SE. Goodluck Ebele Jonathan, premier à intervenir, s'est d'abord réjoui de la tenue de cette conférence dans son pays, avant d'aborder le terrorisme et le crime organisé transfrontalier ainsi que la fièvre à virus Ebola.

«Le Nigeria demande qu'il ait une alliance sous-régionale et régionale afin de combattre le terrorisme et le banditisme sous toutes ses formes», a suggéré le chef de l'Etat nigérian. Il a enfin déploré le ravage que fait, en ce moment, la maladie à virus Ebola, notamment en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, demandant par la même occasion, aux Etats et à la Communauté internationale de ne pas baisser la garde.

A son tour, le président en exercice de la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement, le chef de l'Etat ghanéen, Dr. John Dramani Mahama, a fait son discours-bilan de ses douze mois d'exercice. De son côté, le président de la Commission de la CEDEAO Kadré Désiré Ouedraogo a d'abord exprimé la gratitude de son institution pour la «belle manifestation d'amitié», au regard de la présence à cette Conférence, des représentants de l'ONU et de l'UA et d'un parterre d'invités spéciaux provenant de plusieurs organisations internationales.

Aux chefs d'Etat et de gouvernement présents, il a déclaré que depuis le 45ème Sommet ordinaire tenu à Accra en juillet dernier, la vie de la CEDEAO a été marquée par des faits qui, tous, portent directement leur empreinte ou résultent de l'exécution de leurs orientations. «Ces faits ont trait, soit à la solidarité au sein de notre Communauté, soit à la considération que nous manifestent nos partenaires.

A cet égard, je mentionnerai d'abord la mobilisation de toute la Communauté aux côtés des Etats membres affectés par la maladie à virus Ebola », a-t-il affirmé.

Parlant du Burkina Faso, M Ouedraogo a dit avoir été témoin du «formidable sens de solidarité de la part de tous les Etats membres, quand le pays s'est trouvé menacé à la suite des événements du30 Novembre 2014, par une crise dont les conséquences auraient certainement été désastreuses».

Cette 46ème Session ordinaire des chefs d'Etat et de Gouvernement, a été précédé, dans la Capitale nigériane, de la 33éme Session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO qui a passé au peigne fin, plusieurs points soumis aux chefs d'Etat et de délégation.

Ainsi, au cours de cette rencontre, les ministres des Affaires Etrangères des pays membres de la CEDEAO avaient examiné les derniers développements survenus dans la sous région sur les fronts politique et sécuritaire. Il s'est agi pour les ministres des Affaires Etrangères, d'évoquer, dans des longs huis-clos la situation au Burkina Faso et au Mali, les efforts déployés par la CEDEAO, en étroite collaboration avec les autres partenaires internationaux pour soutenir la stabilisation et les réformes en Guinée Bissau, ainsi que la préparation de l'observation des élections générales prévues en 2015 dans cinq Etats membres à savoir : le Burkina Faso, la Guinée, le Nigeria, la Côte d'Ivoire et le Togo.

La chef de la diplomatie ghanéenne, présidente de la Session, s'est réjouie des efforts déployés par les différents Etats membres dans le cadre de la stabilisation de la situation sécuritaire dans l'espace CEDEAO. « Cette rencontre va nous permettre d'étouffer les points chauds de notre espace, en faisant de la diplomatie préventive», a dit Mme Hanna Serwa Tetteh, ajoutant que «nous allons encourager les gouvernements à bien gouverner».

Parlant de la maladie à virus Ebola qui sévit encore dans certains pays notamment le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, Hanna Serwa Tetteh a dit que beaucoup d'efforts ont été déployés par les Etats concernés, la CEDEAO et la Communauté Internationale « et si nous maintenons les efforts, nous pourrons déclarer la fin de cette épidémie au premier trimestre 2015 ».

Pour sa part, le président de la Commission de la CEDEAO M. Kadré Désiré Ouedaogo s'est longuement étendu sur les situations au Burkina Faso et au Mali, les élections à venir dans certains Etats membres et sur le virus mortel d'Ebola.

Sur le Burkina Faso, il a rappelé que dès les premières heures de la crise dans ce pays, la CEDEAO, l'UA et les Nations Unies ont envoyé à Ouagadougou, une mission conjointe de haut niveau qui a contribué à stabiliser la situation. Aidés par la CEDEAO et les partenaires internationaux, les acteurs burkinabés ont convenu d'une charte de la transition. «Je suis heureux d'affirmer que le Burkina Faso s'est engagé dans une transition qui se déroule dans une atmosphère de paix et de tranquillité», s'est-il réjoui.

Sur le Mali, Kadré Désiré Ouedraogo dira que le retour au calme qui avait caractérisé ce pays pendant un moment, a été perturbé par des attaques terroristes perpétrées contre les populations civiles.

Mais cela n'a pas empêché la poursuite des pourparlers d'Alger basés sur le principe de l'accord de Ouagadougou et dont l'objectif est de trouver une solution définitive à la crise. « Pour témoigner de son engagement, dira-t-il, la CEDEAO participe à ces pourparlers en qualité de co-facilitateur », rapportant au passage que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2164 portant sur le renforcement des capacités et du mandat de la MINUSMA.

Parlant de gouvernance et des élections, il a affirmé que la région a enregistré des succès remarquables par rapport au renforcement des capacités des institutions, notamment les commissions électorales dans les Etats membres. Selon lui, ce renforcement a permis de réduire les violences liées aux élections et d'asseoir la confiance dans les institutions qui jouent un rôle important dans les processus électoraux.

Sur la fièvre dévastatrice à virus Ebola, M. Ouedraogo a affirmé qu'il s'agit d'une menace potentielle à la stabilité, à la sécurité humaine et au développement socioéconomique des Etats membres. «La crainte ainsi exprimée était fondée, car les effets de l'épidémie pourraient avoir un impact négatif sur les progrès que nous avons réalisés sur le plan de la sécurité et de la paix.

Fort heureusement, la détermination de nos Etats à vaincre cette maladie a commencé à donner des résultats positifs avec la réduction du nombre de nouveaux cas et la gestion proactive des patients dans les pays les plus touchés», s'est-il réjoui.

Les chefs de la diplomatie ouest-africaine avaient également tenu la 73ème Session ordinaire du Conseil des ministres de la Communauté, au cours de laquelle ils ont décidé du lancement de la carte biométrique de la CEDEAO en 2016, posant un nouveau jalon décisif vers l'intégration de la sous-région ouest africaine.

Le rapport sanctionnant la 73ème Session ordinaire du Conseil des ministres souligne que ce document qui devra être adopté par les 15 membres de l'organisation, viendra remplacer le certificat de voyage actuellement en vigueur. « La nouvelle carte d'identité biométrique sera mise en circulation dans chaque état membre, à côté de la carte nationale d'identité pendant une certaine période jusqu'à l'opérationnalisation» du nouveau document dans un délai défini (2016), lit-on dans le document.

Les ministres, qui examinaient aussi le rapport des chefs de services de l'immigration sur la mise en service de la carte nationale d'identité biométrique de la CEDEAO ont approuvé ledit document en vue de son adoption par la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement. Le Conseil des ministres a aussi examiné le rapport annuel 2014 du président de la Commission de la CEDEAO qui a notamment indiqué que les prévisions de croissance s'annonçaient positives, avec une activité économique devant progresser de 5,3% en 2014, contre 4,8% en en 2013.

« L'espace CEDEAO continue à être la communauté économique régionale la plus dynamique de l'Afrique avec un taux de croissance attendue de 6,3% en 2014, a souligné le président, ajoutant que la Côte d'Ivoire, avec un pourcentage de 9,1%, devrait enregistrer le taux de croissance le plus élevé de la région.

Sur l'entrée en vigueur de l'Union douanière, M. Ouédrago a informé le Conseil de la réalisation de l'ensemble des activités nécessaires à la mise en œuvre du tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO dans tous les Etats membres dès le 1er janvier 2015, de la finalisation du texte de code communautaire des douanes et de l'adoption de mécanisme de suivi et d'orientation pour le programme de transition fiscale de l'organisation.

Le Conseil des ministres a aussi examiné, entre autres, le rapport intérimaire 2014 du Contrôleur financier, ce qui lui a permis de formuler par la suite, des pertinentes décisions parmi lesquelles, une concernant l'amélioration de la mise en œuvre du protocole sur le prélèvement communautaire.

(Dalatou Malam Mamane, envoyé spécial de l'ANP)

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