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Le FMI approuve un décaissement de plus de 16 millions de dollars au profit du Niger
Publié le lundi 22 decembre 2014   |  Actuniger


Le
© Autre presse par DR
Le Président de la République a reçu mardi le Chef de Mission du FMI au Niger


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Le Conseil d’administration du FMI achève les quatrième et cinquième revues de l’accord au titre de la FEC, approuve un décaissement de 16,52 millions de dollars et mène à terme les consultations de 2014 au titre de l’article IV avec le Niger
Le, Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé, le 17 décembre 2014, les quatrième et cinquième revues des résultats économiques enregistrés par le Niger dans le cadre d’un programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). La décision ouvre la voie au décaissement de 11,28 millions de DTS (environ 16,52 millions de dollars, 17 % de la quote-part), ce qui portera le total des décaissements au titre de l’accord FEC à 56,40 millions de DTS (environ 82,62 millions de dollars, 86 % de la quote-part).
En achevant les revues, le Conseil d’administration a approuvé la demande de dérogations présentée par les autorités au regard du critère de réalisation lié au financement intérieur net à fin décembre 2013 et fin juin 2014, et la modification de critères de réalisation à fin décembre 2014.
L’accord avec le Niger au titre de la FEC a été approuvé le 16 mars 2012 (voir communiqué de presse No. 12/90).
Suite aux délibérations du Conseil d’administration , M. Naoyuki Shinohara, Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :
«Dans l’ensemble, les résultats macroéconomiques du Niger ont été globalement satisfaisants. Après le ralentissement économique enregistré en 2013 en raison de la situation sécuritaire dans la région et des conditions climatiques défavorables, la croissance a rebondi en 2014. L’inflation a été maîtrisée en partie grâce aux efforts consentis par le gouvernement pour améliorer la sécurité alimentaire et le fonctionnement des marchés. Cependant, le programme a affiché des résultats mitigés, l’effet conjugué de dépenses sécuritaires et alimentaires imprévues et d’un déficit de financement extérieur ayant mis à mal la gestion budgétaire. Le programme de réformes structurelles progresse, encore que des retards aient été enregistrés dans l’exécution d’importantes mesures de gestion des finances publiques. D’importants progrès ont été faits pour limiter les dépenses exceptionnelles et débloquer en temps opportun les crédits budgétaires trimestriels.
«À court terme, pour assurer la viabilité des finances publiques il est essentiel de maîtriser le déficit budgétaire, grâce à des mesures destinées à améliorer la politique et l’administration fiscales, à réformer l’administration douanière et à réduire les exonérations. Les perspectives à moyen terme semblent favorables mais elles sont fortement tributaires de la capacité des autorités à mettre en valeur les richesses naturelles du Niger pour promouvoir une croissance inclusive et durable. À cet égard, il sera crucial de renforcer davantage la gestion de la dette et des finances publiques, la gestion des richesses naturelles et le climat des affaires. La création du Comité interministériel de gestion de la dette représente un important pas en avant et cette instance devrait jouer un rôle grandissant pour assurer l’efficience de l’investissement public. La mise en place d’un compte unique du Trésor améliorerait sensiblement la gestion de trésorerie et l’exécution budgétaire.
«D’autres réformes structurelles propres à améliorer le climat des affaires sont essentielles. À cet égard, l’exécution rapide de la stratégie de développement du secteur privé récemment adoptée contribuerait à accompagner la croissance économique en consolidant la stabilité et la transparence financières ainsi que le développement des circuits financiers. Le renforcement de la résilience de l’économie grâce à des mesures destinées à améliorer la sécurité alimentaire, la suppression des barrières commerciale, y compris pour les produits alimentaires, et le renforcement de l’environnement législatif, pourraient contribuer à une croissance plus forte et plus inclusive et au recul de la pauvreté.»
Le Conseil d’administration a également mené à terme les consultations de 2014 au titre de l’article IV1 avec le Niger.
Globalement, les résultats macroéconomiques du Niger ont été satisfaisants. La croissance économique est descendue à 4,1 % en 2013, principalement en raison de la situation sécuritaire dans la région et des retombées des conditions climatiques défavorables sur la production agricole, en dépit d’une augmentation sensible de la production pétrolière. L’inflation a été maîtrisée à 2,3 % en 2013 en raison du recul des prix des produits alimentaires attribuable aux efforts consentis par l’État pour améliorer la sécurité alimentaire et le fonctionnement des marchés. La croissance devrait rebondir à 6,5 % en 2014, impulsée par l’agriculture, et l’inflation devrait rester modérée. Le déficit budgétaire de base s’est creusé, en raison de la persistance des pressions sur les dépenses et de la faiblesse des recettes, mais les arriérés ont été sensiblement réduits. Le déficit courant devrait se creuser en 2014 car la croissance des importations de biens et de services liés aux projets d’investissement dans les industries extractives et les travaux publics a dépassé la croissance des exportations. Les contraintes en matière de ressources publiques et de capacité de mise en œuvre des projets ont continué à peser sur l’investissement public.
Les perspectives macroéconomiques semblent favorables. La croissance devrait se situer en moyenne à 5,6 % sur la période 2014-16 et se hisser à 8,5 % en 2017-19 car deux grands projets de mise en valeur des ressources naturelles — exportation de pétrole brut et production d’uranium — devraient débuter en 2017/18 et 2019, respectivement. Sur le plan extérieur, le repli des cours du pétrole au second semestre 2014 aura un effet baissier sur le solde des transactions courantes à moyen terme, d’où une accumulation de réserves plus faible, mais tout de même importante. Les principaux risques à court terme concernent une détérioration de la situation sécuritaire régionale, laquelle pourrait nuire gravement aux investissements directs étrangers, aux échanges et à la situation budgétaire. L’économie reste en outre vulnérable aux chocs climatiques, à la volatilité des prix des matières premières, et à la prévisibilité limitée de l’appui des bailleurs de fonds. Le calendrier, le financement et la faisabilité de la participation de l’État aux projets industriels extractifs soulèvent des risques particuliers, en raison des grandes incertitudes inhérentes et des contraintes de capacité de mise en œuvre de l’État.
Évaluation par le Conseil d’administration2
Les administrateurs s’associent aux grandes lignes de l’évaluation faite par les services du FMI. Ils notent qu’en dépit de la situation sécuritaire défavorable et des chocs climatiques, qui ont compliqué la mise en œuvre du programme, le Niger a affiché une croissance économique positive en 2013 et un rebond en 2014. Les perspectives à moyen terme sont certes favorables, mais le Niger reste vulnérable à des risques endogènes et exogènes et la pauvreté demeure élevée. Au vu de cela, les administrateurs saluent la détermination des autorités à mener leur programme économique et soulignent combien il est important de poursuivre les efforts pour accroître la résilience de l’économie, renforcer la viabilité des finances publiques et promouvoir une croissance inclusive.
Les administrateurs soulignent qu’il est important de renforcer davantage le cadre budgétaire pour assurer la viabilité des finances publiques tout en répondant aux besoins de développement et en relevant les défis sécuritaires. Ils engagent les autorités à adopter des mesures pour améliorer la politique et l’administration fiscales, réformer l’administration douanière et réduire les exonérations. Saluant l’intention des autorités de hiérarchiser les dépenses dans les secteurs prioritaires, les administrateurs encouragent la prudence dans la planification budgétaire et la poursuite des efforts pour améliorer l’exécution du budget. Il importe d’augmenter les dépenses d’investissement avec prudence en s’appuyant sur des réformes propres à accroître l’efficience de la dépense et la capacité d’absorption. Les administrateurs saluent la détermination des autorités à n’entreprendre des dépenses en capital supplémentaires qu’à mesure que se matérialiseront les recettes.
Les administrateurs reconnaissent les efforts consentis par les autorités pour renforcer le dispositif de gestion de la dette grâce à une meilleure coordination des ministères concernés et à une information régulière sur les stocks et flux de dette. Ils engagent les autorités à élaborer une stratégie d’endettement à moyen terme qui serve à orienter des plans d’emprunt prudents et à sauvegarder la viabilité de la dette.
Les administrateurs notent que les perspectives économiques à moyen terme seront tributaires de la capacité des autorités à mettre en valeur les recettes qu’il est prévu de tirer des richesses naturelles pour promouvoir l’objectif de croissance inclusive. À cet égard, ils soulignent combien il est important de renforcer davantage les dispositifs budgétaire et institutionnel. Au titre des priorités figurent le renforcement de la gestion des finances publiques, avec la mise en place d’un compte unique du Trésor, et l’amélioration de la gouvernance et de la transparence dans la gestion des ressources naturelles afin de pouvoir dégager une marge de manœuvre pour accroître les dépenses sociales et les dépenses d’infrastructure.
Les administrateurs soulignent qu’il est nécessaire de mener d’autres réformes structurelles pour améliorer le climat des affaires. Ils saluent la récente approbation du décret d’application de la stratégie de développement du secteur financier et ils encouragent les autorités à accélérer cette mise en œuvre. La stratégie vise à accroître la stabilité et la transparence financières, à développer les circuits financiers et à promouvoir l’inclusion financière, et elle serait de nature à améliorer les dispositifs légal et judiciaire. Les administrateurs notent également que le renforcement de la sécurité alimentaire grâce à des investissements dans l’agriculture et à la promotion du commerce régional permettrait de promouvoir une croissance plus forte et plus inclusive et une réduction plus rapide de la pauvreté.

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