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Le Sahel N° 8846 du 18/12/2014

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Editorial : Bannir les pratiques corruptives
Publié le vendredi 26 decembre 2014   |  Le Sahel




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Dans son adresse à la Nation, le 17 décembre dernier, le Président de la République, Chef de l'Etat, SE. Issoufou Mahamadou, est revenu, pour la nième fois, sur l'épineuse question de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, ainsi que celle de la faible consommation des crédits, deux fléaux qui entravent les politiques de développement les plus soutenues.
Certes, faut-il le reconnaitre, des avancées notoires ont été enregistrées et des défis majeurs ont été gagnés dans le combat pour l'enracinement de la bonne gouvernance dans la vie publique au Niger. « Depuis bientôt quatre (4) ans, le gouvernement s'efforce d'améliorer la gouvernance politique et économique du pays. En particulier, grâce aux actions de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), notre pays est passé entre 2011 et 2014, du 134ème au 103ème rang dans le classement mondial de l'indice de perception de la corruption publié chaque année par l'ONG Transparency », a noté le Chef de l'Etat. Cependant, a souligné le Président Issoufou, même si nous pouvons nous féliciter des progrès réalisés, nous ne devons guère nous en contenter. Car, a-t-il fait constater, « nous n'avons toujours pas atteint nos objectifs de rétablissement total du monopole fiscal de l'Etat et d'une efficacité optimale de la dépense publique». C'est pourquoi le Président de la République a une fois de plus invité le gouvernement à redoubler d'effort en surmontant l'obstacle majeur que constituent «la force de l'habitude» et ''le rapport aux biens publics''. «Le Gouvernement doit s'attaquer à la conception que notre société a des biens publics, conception selon laquelle ces biens, appartenant à tout le monde, n'appartiennent à personne. La même conception considère qu'il faut se servir au lieu de servir», a vivement rappelé le Chef de l'Etat. Cela, d'autant plus que, a poursuivi le Président Issoufou Mahamadou, de cette conception découlent de graves conséquences parmi lesquelles l'absence du respect des biens publics, le détournement des biens publics, les corollaires de toutes ces pratiques néfastes étant le creusement des inégalités et l'accroissement de la pauvreté.
«Le Gouvernement doit donc poursuivre le combat contre la fraude et la corruption dans l'administration fiscale et dans l'attribution des marchés publics», a lancé le Président Issoufou. Mais il a également fait appel à l'implication de l'ensemble des citoyens modèles dans ce combat pour la justice à l'égard du peuple. «Que celui d'entre vous qui voit le mal le change de ses mains. S'il ne le peut pas, qu'il le fasse par sa langue et si cela lui est impossible qu'il le fasse dans son cœur, ce qui est le minimum que lui impose la foi», a dit le Chef de l'Etat en citant un hadith du Saint Coran. Ceci pour dire que, au-delà du gouvernement, c'est la société tout entière qui doit se mobiliser pour faire face au fléau de la corruption. Pour ce faire, l'installation de la ligne verte est un moyen offert à chaque citoyen de participer à ce combat salutaire contre le fléau de la corruption.
Voilà donc un combat qui mérite d'être mené et intensifié par tous. Car, il n'est un secret pour personne, la corruption entrave les efforts déployés pour réaliser les objectifs de développement d'un pays. Elle sape la démocratie et l'État de droit, fausse les marchés, dégrade la qualité de vie et favorise la criminalité organisée, le terrorisme et d'autres menaces pour notre sécurité intérieure. Elle contribue à la vulnérabilité et à la pauvreté, sans compter qu'elle constitue un facteur dominant de l'avilissement de l'homme.
Le Président de la République a été on ne peut plus clair. Le niveau politique a fait ce qu'il doit faire, le niveau technique doit prendre le relais, et la justice faire son travail sans parti pris. ''Les agents de l'Etat, à tous les niveaux, ont un rôle déterminant à jouer. Ils doivent saisir cette opportunité pour démontrer leurs compétences, leur efficacité et leur patriotisme. Ils doivent en toute circonstance se mettre, de façon résolue, au service de leur pays qui en a tant besoin. C'est le moment de bannir les pratiques corruptives, l'absentéisme, le laisser-aller, les lenteurs administratives injustifiées pour faire prévaloir la loyauté, l'engagement au travail bien fait et le professionnalisme, afin que les efforts déployés pour mobiliser les ressources financières ne soient pas vains. Il y va de notre avenir''.

Mahamadou Adamou( mahamadou.yaks@yahoo.fr)

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