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Le Sahel N° 8846 du 18/12/2014

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Lancement du rapport d’étude sur les incidences socio-économiques de la maladie à virus Ebola en Afrique : fournir les informations fiables par rapport à la maladie
Publié le lundi 29 decembre 2014   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Lancement du rapport d`étude sur les incidences socio-économiques de la maladie à virus Ebola en Afrique : fournir les informations fiables par rapport à la maladie


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Le directeur de cabinet du ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Abdou Soumana, a procédé, vendredi dernier à Niamey, au lancement du rapport d'étude sur les incidences socio-économiques de la maladie à virus Ebola en Afrique. Cette étude a été diligentée par la commission économique pour l'Afrique afin d'évaluer les incidences socio-économiques de la maladie sur les pays fortement touchés et sur l'Afrique tout entière de façon à disposer de données fiables tant du point de vue des coûts réels induits que des perspectives de croissance et de développement. La cérémonie de lancement du rapport d'étude s'est déroulée en présence du directeur du bureau sous-régional de la Commission Economique pour l'Afrique de l'Ouest, M. Dimitri Sanga, des représentants des organisations du système des Nations Unies, ainsi que de plusieurs invités.

L'Epidémie de la maladie à virus Ebola a en Afrique de l'Ouest débuté en Guinée avant de s'étendre au Liberia et en Sierra Leone. En plus de la psychose générale qu'elle a engendrée, l'apparition de cette maladie transmissible, sans remède ni vaccin connus a provoqué des bouleversements considérables dans la situation socio-économique des trois pays durement secoués mais aussi de l'ensemble des pays d'Afrique de l'Ouest, voire du continent tout entier. C'est pourquoi, la Commission Economique pour l'Afrique (CEA) a mis en place en septembre dernier, une équipe dans chacun de ces trois pays affectés pour recueillir des données fiables permettant de faire une évaluation de la situation. Pour le directeur de cabinet du ministre du Plan M. Abdou Soumana, la spécificité de cette étude élaborée par la CEA réside dans le fait que cette dernière dépasse le cadre limité de l'Afrique de l'Ouest, pour s'intéresser aux implications sur le continent africain dans son ensemble. En plus, le résultat le plus important est que l'étude a fait tomber les mythes et la désinformation à propos de l'épidémie. La même étude a aussi contribué à faire ressortir les faits majeurs sur plusieurs fronts afin d'aider les décideurs et autres acteurs à prendre des décisions éclairées et à intervenir en ces moments critiques. En effet, les dernières décennies ont vu la performance économique des pays africains propulser le continent parmi les régions les plus prometteuses dans le monde. En fait, alors que la plupart des pays en développement s'efforce de se repositionner sur le chemin d'une croissance économique positive, le continent a connu un taux de croissance moyen d'au moins 5% ces dix dernières années. La région Afrique de l'Ouest était à l'avant-garde de cette performance économique avec une moyenne de 6% par an, se positionne comme la région ayant la plus forte croissance en Afrique et parmi les plus rapides dans le monde. C'est dans ce contexte que la maladie à virus Ebola est apparue sur le continent avec comme épicentre l'Afrique de l'Ouest. C'est la pire épidémie d'Ebola et la plus dévastatrice que le monde ait jamais connu depuis que la maladie a été diagnostiquée en 1976, a relevé M. Abdou Soumana. En Guinée Conakry, au Liberia et en Sierra Leone, la maladie à virus Ebola a eu des effets socio-économiques graves. A titre illustratif, on peut citer la baisse de l'exploitation minière ; la perturbation des cycles agricoles et l'impact sur les récoltes attendues ; la restriction imposée aux métiers domestiques et transfrontaliers ; la limitation des voyages aériens et le tourisme ; le report des investissements négociés ou prévisibles ; la réallocation des fonds publics à la lutte contre la maladie ; la réduction de l'assiette fiscale ; la chute du système éducatif ; la hausse du chômage et la fermeture des commerces ; l'accroissement de la stigmatisation à l'intérieur des pays et ceux qui sauvent des vies sont les plus touchés etc. En dépit du phénomène rapide de propagation de la maladie en Afrique de l'Ouest, le directeur de cabinet du ministre du Plan s'est réjoui du fait que le Niger ait été épargné, car n'ayant enregistré à ce jour aucun cas. Cela est incontestablement le résultat des dispositions à la fois vigoureuses et efficaces prises par les autorités compétentes en matière de prévention et de sensibilisation des populations, pour éviter l'introduction du virus dans notre pays, a-t-il fait remarquer.
Après le lancement du rapport de l'étude, le directeur du bureau sous-régional de la Commission Economique de l'Afrique (CEA) pour l'Afrique de l'Ouest M.
Dimitri Sanga a présenté aux participants les résultats de l'étude. Le document minutieusement présenté avec les graphiques est articulé sur les points suivants : le contexte de l'étude ; le cadre conceptuel ; la situation épidémiologique actuelle et la réponse ; quelques résultats clés et des pistes de recommandations. Peu après les échanges qui se sont suivis, M. Dimitri Sanga a animé une conférence de presse dans laquelle il a insisté sur la particularité de cette maladie. La fièvre hémorragique à virus Ebola n'a pas de vaccin connu. C'est la peur totale accompagnée d'un certain nombre de perceptions et comportements. C'est pourquoi, il est important pour le personnel de medias de donner la bonne information sur la maladie. Il a en outre été constaté par les équipes ayant collecté les informations contenues dans le rapport que la cohésion sociale s'est effritée dans les trois pays touchés à cause de la mise en quarantaine, une mesure jugée pourtant
efficace pour circonscrire la contamination. La commission Economique pour l'Afrique s'est donnée comme stratégie de mettre à jour régulièrement les conclusions de cette étude jusqu'à ce que l'épidémie soit contrôlée, a conclu M. Dimitri Sanga.

Hassane Daouda

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