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Appel du 4 janvier 2015 de l’opposition politique : de véritables nuits blanches pour le régime
Publié le vendredi 9 janvier 2015   |  Le monde d'Aujourdhui


3ème
© Autre presse par DR
3ème congrès ordinaire du RSD-GASKIYA


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En marge de la célébration du 24e anniversaire du CDS-Rahama, l’opposition politique nigérienne a rendu public un document dit « Appel du 4 janvier 2015 ». Celui-ci exprime à suffisance le ras-le- bol de l’ARDR, l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république. Longtemps malmenée, maltraitée et vouée à la disparition pure et simple par le régime du président Issoufou, l’opposition est visiblement convaincue que sa survie se trouve dans la résistance face aux multiples assauts du pouvoir.

En dehors de sa propre existence, c’est le devenir même de la nation nigérienne qui est aujourd’hui menacé à en croire l’ARDR.

« La violation répétée de la Constitution (...) la tentative d’instrumentalisation des Institutions Judicaires (...) le concassage des partis politiques et des organisations de la société civile (...) l’impunité, les scandales financiers, les détournements des deniers publics et l’injustice sociale »

sont entre autres péchés du régime qui mettent en cause les lendemains du pays. Et pour éviter le pire, l’opposition ne voit d’autre solution que la lutte.

Il faut dire que c’est un autre tournant de la vie politique nationale qui se dessine ainsi. En effet, pendant longtemps, l’opposition politique nigérienne, malgré sa réelle force de frappe, a préféré privilégier la légalité à la désobéissance, la justice à la force, le dialogue à la lutte, et les prières à l’action. Tout cela, pour permettre au régime de s’amender et revenir sur le droit chemin afin de finir tranquillement le mandat en cours. Malheureusement, en face, le pouvoir, gargarisé par les moyens de l’Etat et l’argent, a toujours perçu cette attitude responsable de l’ARDR comme une faiblesse, une incapacité d’agir. Se faisant, il a persévéré dans sa logique, accentuant ses harcèlements de tous ordres jusqu’à acculer irrémédiablement ceux et celles d’en face.

Aujourd’hui, l’heure est grave, le Niger est mal en point. L’heure est grave parce que l’opposition politique semble bien décidée à exister et à ne pas se laisser détruire par un régime impitoyable aux gémissements de ses victimes. Le Niger va mal parce qu’il est mal géré sur les plans sociopolitique et économique. Notre pays est malade de la rareté des ressources financières de plus en plus perceptible.

Ce n’est pas la disponibilité de la Vignette 2015 le 2 janvier déjà qui dira le contraire. Généralement, c’est au plus tôt entre février et mars voire avril que cette vignette est disponible. Cette année, la Direction générale des impôts commence déjà les communiqués pour demander, ordonner, aux usagers de s’en procurer le plus vite au risque de se voir appliquer des pénalités. Preuve que le gouvernement cherche de l’argent frais en ce début d’année. A quelques jours des premières élections – les locales – l’organisation reste encore au stade embryonnaire. On ne connaît même pas encore l’opérateur qui sera chargé de confectionner le fichier électoral biométrique à fortiori que ce processus de longue haleine puisse débuter. Et à l’allure où vont les choses, on risque d’assister à un report des locales. Ce qui est, à la limite tolérable, mais s’il faut aussi repousser les législatives on sera déjà hors normes constitutionnelles, hors mandat. Les présidentielles ne pouvant être reportées, si jamais elles ne sont pas organisées dans les délais constitutionnels, il y aura inéluctablement vacance de la présidence de la République.

Le travail est donc énorme et on comprend moins ce que gagne ce régime à verser dans des futilités en ce moment crucial de la vie de notre nation. Futilité, c’est tout ce qu’on pourrait dire de cette sordide et stupide affaire de bébés stigmatisés. Une affaire dont l’alpha et l’oméga est la disqualification de Hama Amadou aux prochaines élections présidentielles. En témoigne ce harcèlement transféré sur son épouse depuis son exil en août 2013.

« Comme je suis absent, on fait peser sur mon épouse les tourments que l’on aurait pu me faire subir si j’étais moi-même au Niger. Le ministre de l’Intérieur, caressant l’idée d’avoir un jour la possibilité de me menotter, de me mettre dans un véhicule 4x4 ouvert, et de me promener dans toute la ville de Niamey. Donc, pour le moment, ne pouvant pas me traiter de cette manière, il s’acharne sur mon épouse » a confié Hama Amadou dans une interview diffusée sur RFI mardi dernier.

Alors que tous les voyants sont au rouge, imperturbable, le régime du président Issoufou Mahamadou poursuit dans la même lancée. Aucun répit à ceux qui osent dire Non, nul pardon à ceux qui se hasardent à penser autrement et aucune pitié pour ceux qui, en tant que citoyen, osent espérer se proposer pour succéder à Issoufou Mahamadou. Avec la désormais détermination affichée par l’opposition de se battre pour vivre, il y a de quoi prier Dieu pour qu’Il sauve le Niger et son peuple.

Ibrahim AMADOU

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