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Affaire Charlie : le CSC menace de sévir contre la diffusion de prêches de nature à troubler l’ordre public
Publié le vendredi 16 janvier 2015   |  Autre presse


M.
© Autre presse par DR
M. Abdourahamane Ousmane, président du Conseil supérieur de la communication (CSC), président en exercice du RIARC


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Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) vient de s’inviter à la polémique née de la participation du Président de la République à la manifestation de dimanche dernier à Paris et à ses déclarations dans lesquelles il affirmait qu’il est « Charlie » et que les « nigériens sont aussi tous Charlie ».


A la suite de ces déclarations tenues dans les médias français, des voix se sont élevées au Niger pour condamner cette prise de position du Chef de l’Etat qui ne reflète nullement le sentiment des nigériens, lesquels condamnent dans leur ensemble les caricatures provocantes sur le Prophète Mahomet (PSL) de l’hebdomadaire français ayant été victime de l’attaque terroriste de la semaine dernière à Paris.

Plusieurs associations de la société civile ont condamné l’attitude du Président et des prêches se sont multipliés sur les ondes des médias de la place pour s’indigner des propos du Chef de l’Etat et surtout du soutien apporté au journal français qui a d’ailleurs récidivé en remettant à sa dernière édition, une nouvelle caricature du Prophète en Une.

Dans une lettre qu’il vient d’adresser aux différents responsables des médias audiovisuels, le Président du CSC Abdourahamane Ousmane a relevé qu’il leur « a été donné de constater ces derniers temps, la diffusion sur les antennes de certaines radios et télévisions, de prêches qui prônent l'intolérance religieuse, la violence et parfois même la remise en cause des institutions de la République ».

A ce titre, poursuit le Président du CSC, « il me plait de vous rappeler qu'en application des dispositions de l'article 21 de l'ordonnance 93-31 du 30 mars 1993, portant sur la communication audiovisuelle d'une part, et celles de l'article 22 des cahiers de charges d'autre part, toute entreprise de communication audiovisuelle assume la responsabilité des émissions qu'elle diffuse ».

C'est pourquoi, Abdourahamane Ousmane a invité les responsables des médias à s’assurer, « avant toute diffusion, que les contenus des prêches ne contiennent pas des propos de nature à troubler l'ordre public et la quiétude sociale ». Le Président du CSC qui indique compter sur « le sens de rigueur et de responsabilité des responsables des médias, a tenu à rappeler à la fin de sa lettre que « que tout manquement constaté, expose son auteur aux sanctions prévues par les textes en vigueur ».

Il s’agit-là d’une menace à peine voilée pour les médias à l’heure où commence une mobilisation qui s’annonce des plus tendues contre la position du chef d’Etat nigérien dans cette affaire qui fait couler beaucoup d’encres au Niger.

En parlant justement de liberté de presse… la sortie du CSC ne manque certainement pas d’humour ! A. Y. Barma

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