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Niger : les violentes manifestations anti-Charlie virent à l’insurrection (SYNTHESE)
Publié le dimanche 18 janvier 2015   |  Xinhua


Manif
© AFP par BOUREIMA HAMA
Manif anti-Charlie Hebdo: trois églises incendiées au Niger
Samedi 17 janvier 2015


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La dernière publication du journal français Charli Hebdo qui caricature le prophète musulman Mohamed a suscité une explosion de colère qui a viré à une situation quasi-insurrectionnelle au Niger, où 98% de la population est musulmane.
A Niamey, très tôt samedi matin, des centaines de musulmans très remontés ont envahi les grandes artères à l'appel de certaines organisations de la société civile, au cri de "Allahu Akbr" (Dieu est Grand) ou "A bas Charlie", pour manifester leur mécontentement contre les caricatures du prophète Mohamed publiées par Charlie Hebdo, bravant la décision de l'autorité interdisant tout rassemblement.
Deux églises, des véhicules, des débits de boisson ainsi que plusieurs lieux de distraction ont été saccagés et brulés. On a vu de longues colonnes de fumée du fait des pneus brulés, notamment au centre-ville, aux alentours de la mosquée de grande prière de Niamey, de la principale gare routière Wadata, et de certains principaux carrefours où des affrontements violents sont en cours en début d'après-midi entre les manifestants et les forces de sécurité, a constaté un correspondant de l'agence Xinhua.
Plusieurs manifestants seraient blessés et d'autres, des ulémas, interpelés à la police judiciaire, selon des témoins.
La tension est très vive. D'importants dispositifs de sécurité sillonnent la ville, et d'autres sont placés devant certains édifices publics, les carrefours et le siège national du principal parti au pouvoir le PNDS.
A Gouré, dans la région de Zinder, la maison du ministre d'Etat en charge de la Coopération Bazoum Mohamed, également président national du PNDS (parti au pouvoir), qui a été saccagée samedi par des manifestants, selon la radio privée Anfani de la capitale.
A Zinder, la 2e ville du Niger, des manifestations de protestation ont viré vendredi au drame avec quatre personnes tuées dans de violents affrontements entre forces de sécurité et manifestants. Des églises et des bars ont été saccagés, le centre culturel français et le siège régional du PNDS incendiés.
Des centaines de chrétiens surpris par les violences se sont réfugiés dans les casernes des forces de défense et de sécurité.
En effet, peu après la prière de vendredi, plusieurs centaines de jeunes musulmans, très en colère, ont déferlé dans les rues de la ville, saccageant tout sur leur passage, notamment les édifices publics et privés, toujours au cri de "Allahu Akbr".
Certains manifestants brandissaient le drapeau noir du groupe terroriste armé Boko Haram du Nigéria voisin, selon le ministre nigérien de l'Intérieur, Massaoudou Hassoumi.
Le couvre-feu a été instauré toute la nuit sur la ville. Un semblant de calme est revenu samedi matin.
Ces mêmes manifestations de protestation ont été également organisées à Agadez, chef-lieu de l'Aïr (nord), où plusieurs jeunes musulmans se sont affrontés avec les forces de sécurité vendredi dans les artères de la ville.
Le ministre Massaoudou Hassoumi a condamné ces manifestations " sauvages", et souligné la détermination de son gouvernement "à rétablir l'ordre partout ailleurs, à défendre l'ordre public, à défendre les institutions, à défendre l'Etat".
"Nous n'acceptons pas que la chienlit s'installe", a-t-il déclaré.
Jeudi, le gouvernement nigérien a condamné la caricature du prophète Mohamed publiée par le dernier numéro de Charlie Hebdo et interdit la vente et la diffusion de ce numéro sur l'ensemble du territoire national, sur instruction de du président de la République.
Il a considéré cette dernière caricature du prophète Mohamed comme "une provocation injurieuse totale et inacceptable".
Il est à souligner que la participation du président nigérien Mahamadou Issoufou, le 11 janvier dernier, aux cotés du président français François Hollande et plusieurs autres chefs d'Etats et de gouvernements mondiaux, à la marche républicaine pour protester contre les attentats terroristes a suscité une vive polémique au sein de la société nigérienne.
Or, pour les autorités de Niamey, il s'agit de témoigner au gouvernement et au peuple français éprouvés, l'amitié et le soutien du peuple nigérien, et de "contribuer à protéger l'image de l'islam contre ceux qui la dénaturent à travers des actes criminels foncièrement réprouvés par la foi musulmane".

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