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Education: Prendre toute la responsabilité devant l’histoire
Publié le vendredi 22 fevrier 2013   |  tamtaminfo.com




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Face à la descente aux enfers des acteurs de l’école nigérienne, les responsabilités doivent être situées, partagées, endossées et exposées devant le Tribunal de l’Histoire.

Les acteurs à tous les niveaux se doivent d’expier les péchés qu’ils ont commis vis-à-vis de cette institution. Il ne sert à rien de se voiler la face en se camouflant derrière des non-dits qui ne feront qu’enfoncer la barque. Aux autorités actuelles, on commencera par dénoncer cette aberration qui a consisté à séparer les deux pôles en charge de l’éducation, une décision qui, jusqu’à présent, n’a pas fini de faire des vagues. A-t-on réellement évalué le temps qu’il faudrait pour non seulement restructurer les services mais aussi pour définir les prérogatives de chaque acteur ?

C’est ainsi, qu’au lieu de s’attaquer d’emblée aux nombreux problèmes de l’école à tous les niveaux, on s’est versé et on se verse encore dans des partages de compétences et de prérogat ives. De ce tohu-bohu interminable, des directions ont été créées, certaines ne sachant très exactement pas quelles sont ses réelles prérogatives. Les hommes aussi, au sommet comme à la base, sont non seulement déboussolés mais aussi éreintés par une distribution aberrante des taches. Des gens tombés d’on ne sait où ont été parachutés à des niveaux de responsabilité sans aucune expérience.

Ceci a tout simplement provoqué un éternel conflit de compétences dans lequel les gens s’affrontent sans retenue. La dernière rencontre de la Ministre avec son nouveau staff est là pour en témoigner. De la désinvolture, de l’effronterie, les ingrédients n’ont pas manqué à cette rencontre pour encore et toujours entretenir la zizanie. Comment voulez-vous alors que l’école connaisse un envol certain ? Il y a lieu de très vite corriger cette aberration au prochain remaniement du gouvernement. On ne saura dissocier l’Education nat ionale de l’enseignement supérieur sans faire des émules, sans créer une sorte de confusion où certaines taches ont du mal à être définies.

Prenez juste l’exemple de la transformation de certains établissements en CES. Il y a aujourd’hui des CEG qui sont devenus tellement gigantesques qu’il parait logique de les transformer en CES. Cependant, en agissant ainsi, ce serait diminuer le champ d’action du ministère de l’éducation nationale qui perdrait leur contrôle au prof it de l’enseignement supérieur. La ministre n’est pas dupe pour perdre des plumes de cette façon surtout quand on sait que la plupart des marchés de construction sont orientés vers ce genre d’établissement.

Et, l’enseignement supérieur de son côté se sentirait délester d’une partie de sa politique, celle de la création des CES pour décongestionner certains dont la gestion devient difficile à cause du grand nombre d’élèves. Alors, qui donnerait tort à l’un ou l’autre des ministres ? Le plus grand juge hésiterait à trancher dans cette affaire. Alors, le mieux serait qu’un seul parti politique de l’alliance ait la gestion des deux pôles, l’Education Nationale et l’Enseignement supérieur. Ou tout simplement on ramène ces ministères à leur configuration d’origine, un seul ministère.

Et là, il suffirait d’une seule personne à poigne pour conduire les affaires de ce ministère. Il faudrait donc abandonner tout calcul politique en ce qui concerne le monde de l’Education au Niger. Aux syndicats de enseignants, notamment le CPRASE, l’Etat doit tenir un langage de vérité. En effet, il ne sert à rien de faire des promesses mirobolantes aux enseignants, des promesses dont on s’aperçoit le lendemain qu’on ne peut plus tenir. A ce que l’on sache, il existe bien un programme d’intervention en direction du monde scolaire. Le budget concret, dans sa globalité doit être présenté aux enseignants pour plus de transparence.

A partir de là, les syndicats pourront voir à quel niveau on peut agir pour améliorer leurs conditions de vie et de travail, car justement c’est de cela qu’il s’agit. Si tel est que le programme ne peut pas être révisé parce que des engagements ont été signés avec les partenaires, il y a quand même des bonus qui tombent chaque jour dans ce pays. Pourquoi alors ne pas dégager, ne serait qu’un petit milliard de ces bonus pour pouvoir sauver l’école nigérienne ? Au lieu de songer à renouveler le parc de certaines administrations, ne faudrait-il pas penser au cas de l’école qui représente un secteur essentiel de la vie de notre pays ?

Les autorités de la 7ème République sont elles aussi naïves que ça pour ne pas voir que la santé de l’école a toujours été un des arguments phares de toute campagne électorale ? Demandez à ceux qui bronchent pourquoi le pays ne marche pas bien. Ils vous diront sans hésiter que les enfants et leurs enseignants ne vont plus régulièrement en classe ; que les tables bancs manquent à l’école ; que les manuels et les fournitures manquent à l’école ; que les classes en paillote ne sont pas un cadre idéal d’apprentissage ; que l’on est en train de privatiser l’école en demandant trop de cotisations aux parents d’élèves à travers les COGES.

L’école aujourd’hui, l’école demain et pour toujours. SVP, soyez un peu plus lucides et attaquez-vous aux préoccupations réelles du pays. L’Education et la Santé, voilà deux secteurs stratégiques pour tout régime qui veut gagner. Surtout, évitez l’argument selon lequel les choses se seraient toujours passées ainsi car, si le peuple savait que c’était pour faire comme les autres, il ne vous aurait pas accordé son vote. Ressaisissez-vous !

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