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Elections 2016 : L’opposition récuse la Cour Constitutionnelle et charge la présidente Kadidiatou Ly
Publié le mardi 27 janvier 2015   |  Autre presse


Mme
© Autre presse par DR
Mme Abdoulaye DIORI Kadidiatou LY Président de La Cour Constitutionnelle du Niger


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L’opposition politique réunie au sein de l’ARDR vient de publier le tome 1 de ce qu’elle appelle « Le livre blanc des institutions de la République » et qui a été consacrée à la Cour Constitutionnelle.

Le document aurait dû en principe être rendu public lors du meeting qu’avait projetée d’organiser les partis membres de l’ARDR le 18 janvier dernier. Une marche, on se rappelle, qui a été interdite par les autorités malgré la tentative de l’opposition de tenir sa manifestation.

Dans son document qui constitue un véritable réquisitoire contre l’une des plus importantes institutions de la République, l’opposition a mis en exergue ce qu’elle considère comme « les ambigüités, les incohérences et la partialité qui ont caractérisé la jurisprudence constitutionnelle produite de l’installation de la Cour en mars 2013 à nos jours ».

L’opposition a aussi mis en évidence, « les affinités ou accointances de la Présidente Mme Abdoulaye Diori, née Kadidiatou Ly et de certains membres de la Cour avec le régime ».
De même, elle a estimé qu’au moins, cinq (5) sur les sept (7) membres de la Cour Constitutionnelle « ont des liens privilégiés avérés avec le Président de la République Issoufou Mahamadou ». Le document de l’opposition rapporte certaines « connexions » qu’elle qualifie de « flagrant et répréhensible ».

Ainsi, selon l’opposition, « la Présidente de la Cour, Mme Abdoulaye Diori, née Kadidiatou Ly, dont le mari (paix à son âme), a été le premier conseiller spécial du Président de la République, nommé avec rang de Ministre, est complètement « engluée » dans le régime en place. Ainsi, sa propre mère a été nommée Conseillère Spéciale à la Présidence.

L’opposition affirme également que « le vice-président de la Cour, Monsieur Abdou Dan Galadima, Magistrat, est originaire du même village que le Président de la République et avec lequel il entretient des relations étroites ». Un autre membre de la Cour, Monsieur Manou Salao, avocat de son état, « également ressortissant de la Région de Tahoua, est très proche des milieux intellectuels du PNDS Tarraya qui ont parrainé sa candidature » alors que Monsieur Narey Oumarou, lui aussi membre de la Cour, est « militant du PNDS-TARRAYA, beau frère de la présidente de la Cour dont il épouse une des sœurs ».

Dans la même lancée, le document de l’opposition souligne qu’un autre membre de la Cour, « Monsieur Lirwana Ibrahim outre sa qualité de militant affiché du PNDS Tarraya, occupait les fonctions de Directeur de la Législation au Secrétariat Générale du Gouvernement au moment où Mme Abdoulaye Diori, née Kadidiatou Ly en était la Secrétaire Général Adjointe en 1994 ».

C’est surtout la Présidente de la Cour Constitutionnelle qui en a pris pour son grade dans le document de l’opposition qui s’est mis en devoir de mettre en lumière « les services rendus et faveurs du régime à l’endroit de la Présidente de la Cour Mme Abdoulaye DIORI née Kadidiatou LY».

Le livre blanc de l’opposition de rapporter que, « ses déjeuners quasi quotidiens avec le Chef de l’État mais surtout les faveurs accordées aux membres de sa famille par le régime corroborent cette assertion ».

A titre d’exemple, l’opposition cite que « -la mère de la Présidente de la Cour Constitutionnelle, a été promue Conseillère Spéciale du Président de la République, M. Issoufou MAHAMADOU, -la sœur aînée de la Présidente de la Cour, Mme Fati LY a été portée à la Présidence Régionale de l’Organisation des Femmes TARREYA (OFT), -la petite sœur de la Présidente de la Cour Mme Mamou LY, est la dame de compagnie de l’épouse du Président de la République, Mme Malika ISSOUFOU, -un des petits frères de la Présidente de la Cour, M. Samba Ly occupe les fonctions de Conseiller Spécial du Ministre de l’Agriculture ; -un second petit frère de la Présidente de la Cour M. Tafsir LY est Directeur Général du Stade Général Seyni KOUNTCHE et enfin, M. Ibrahim Abdoulaye Diori, propre fils de la Présidente de la Cour, Directeur General de la Compagnie AIR NIAMEY, n’a pas hésité à avouer publiquement que le Président de la République a ordonné de lui donner le plus grand nombre de pèlerins à transporter pour le HADJ 2014 ».

C’est pour ces principales raisons et tant d’autres rapportées par l’opposition dans son doment que « l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République appelle l’opinion nationale et internationale à constater qu’au regard de sa composition et des décisions iniques qu’elle a rendues depuis son installation, que l’actuelle Cour Constitutionnelle est disqualifiée pour assurer avec objectivité, impartialité et sincérité ses missions de juge constitutionnel et électoral ».

Nous vous proposons, en intégralité, le contenu du document de l’opposition qui est le premier d’une série de livres de révélations que compte publier l’ARDR et qui seront consacrés aux différentes institutions actuelles. L’objectif est on ne peut plus clair pour l’opposition, c’est de mettre à nu le régime en s’appuyant sur ce que l’ARDR brandit comme des « preuves irréfutables de la mal gouvernance qui règne au pays».

Il reste à mesurer l’impact de ces révélations au sein de l’opinion car beaucoup d’arguments rapportés par la version des faits de l’opposition sont faciles à vérifier.

D’après nos sources, c’est d’ailleurs « les révélations sur la vie privée de la présidente de la Cour » contenu dans le document de l’opposition qui seraient à la base d’une violente rixe, dimanche dernier à l’aéroport de Niamey, entre la présidente Kadidiatou Ly et Sanoussi Tambari Djackou, ministre conseiller à la Présidence de la République. Selon les témoins de la scène, à tort ou à raison, la présidente de la Cour « aurait accusé » le Conseiller du Président, comme « le principal informateur de l’opposition sur sa vie familiale» !

Il convient de rappeler que l’année passée, l’opposition a déjà adressée à plusieurs chancelleries accréditées à Niamey, « un mémorandum sur la situation politique du pays » dans lequel l’ARDR avertissait sur les « tentatives de remise en cause de l’ordre démocratique par le régime du Président Issoufou Mahamadou ». Une accusation que le pouvoir a rejette en bloc notamment à travers une sortie médiatique très musclée du ministre de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou.

A.Y. Barma

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