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Bonne Gouvernance à Maradi: Kassoum Moctar entre mythe et réalité?
Publié le vendredi 22 fevrier 2013   |  tamtaminfo.com


M.Kassoum
© Autre presse par DR
M.Kassoum Mamane Moctar, Maire de la Ville de Maradi


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Après avoir surfé et surfé sur les vagues de la popularité pendant plus d’une année, Kassoum Mamane Moctar fait face ces derniers jours à une montée de la fronde contre sa gouvernance.

Le 4 janvier 2013, le syndicat des agents des municipalités a adressé à l’intention du Président du Conseil de ville de Maradi, un préavis de sit-in devant les locaux de la Mairie pour la journée du lundi 7 janvier. Les agents de la mairie sont remontés contre leur employeur qu’ils accusent de « charcuter » leurs salaires sur la base d’un simple message radio, alors qu’un décret pris en conseil de ministre leur octroie ces avantages que Kassoum Moctar, de son coté, perçoit comme injustement, perçus. Il a fallu que le gouverneur Moussa Alhousseini intervienne en pompier, pour éteindre le torchon qui brulait à la devanture de la mairie de Maradi.

Presque au même moment, la société civile montait au créneau pour fustiger avec force, la décision de Kassoum Moctar de ne céder à l’Université de Maradi que 51 hectares de terrain, sur les 101 ha prévus. Dans une interview accordée le lundi 7 janvier 2013 à une radio privée de la place, un responsable de la société civile, n’a pas caché son dépit devant l’entêtement du Président du Conseil de ville de ne pas attribuer à l’université de Maradi, l’espace qui lui est dévolu, malgré toutes les injonctions. La société civile de Maradi, avoue ne pas comprendre une telle attitude de la part de quelqu’un qui se dit intellectuel et résolument engagé dans la défense des intérêts des Maradawa.

Aujourd’hui la société civile de Maradi s’interroge sur les vraies motivations qui se cachent derrière cette décision contre productive de Kassoum Moctar. Beaucoup n’hésitent pas à dire dans les coulisses qu’il s’agit là, peut-être, du noeud d’une sulfureuse affaire de parcelles. Et cette société civile crie à qui veut l’entendre que, cette fois-ci, elle ne sera pas la complice passive de telles malversations ! Le jeune président du conseil de ville de Maradi, aborde donc l’année 2013 avec deux fronts ouverts ; et pas n’importe quels fronts, car ils pourraient déboucher sur des conflits qui pourraient fortement éroder la confiance des Maradawa envers leur « petit » chouchou. Le conflit qui l’oppose à ses propres agents, est symbolique à plus d’un titre.

A les entendre, rien ne va plus entre Kassoum Moctar et les agents de la mairie de Maradi. Si la guéguerre continue, l’opinion finira de toutes les façons par prendre le parti des « faibles » et des « victimes », c’est-à-dire les agents. D’un autre côté, ces agents là connaissent les secrets de la boite. Ils voient et comprennent, y compris ce qu’on croit avoir réussi à leur cacher. Les langues pourraient se délier et ça pourrait sentir la poudre. Quant au désormais « bras de fer » qui l’oppose à la société civile sur le dossier « des hectares de l’université », il est tout aussi symbolique. En temps normal, il appartient à l’opposition politique de jouer pleinement son rôle sur ce type de dossier. Mais comme tout le monde le sait, à la Ville de Maradi, il n’ya pas d’opposition.

Et quand il n’ya pas d’opposition, comme dans un système de vases communicants, c’est tout naturellement que la société civile vient pour remplir cet espace vacant. Et quand la société civile s’empare d’un dossier sulfureux comme celui des parcelles, elle peut faire mal, rien qu’en agitant sur tous les toits. Kassoum Moctar est censé le savoir mieux que quiconque ici à Maradi. Le Président du conseil de ville de Maradi doit également répondre des dizaines de plaintes déposées contre lui à la Justice. En effet, ils sont nombreux les propriétaires de champs qui se sont retrouvés, du jour au lendemain, avec des bornes dans leurs domaines, sans le moindre avis.

Nombreux sont aussi les propriétaires qui ont été expropriés, dont les champs sont parcellisés et vendus et qui n’ont jusqu’à présent touché la moindre indemnisation. Beaucoup d’entre eux n’ont pas hésité à porter plainte. Enfin, selon certaines rumeurs qui courent à Maradi, Kassoum Moctar aurait été entendu à la Gendarmerie, aussitôt de retour d’un voyage à Niamey. A propos de quelle affaire ? Nombreux sont ceux qui pensent qu’il ne pourrait s’agir que de « l’enrichissement illicite » dont beaucoup l’accusent aujourd’hui. Surtout que, coïncidence de calendrier, la HALCIA était en mission, quelques jours plutôt, à Maradi. Il se raconte ici à Maradi, qu’à l’occasion de cette mission, tous les biens appartenant à Kassoum Moctar, ont été inventoriés et mêmes filmés.

Quoiqu’il en soit, ces conflits, même mineurs aux yeux de certains observateurs, ces rumeurs de plus en plus défavorables à son égard et ces supposées démêlées avec la justice, annoncent certainement la fin de la récréation pour le « petit ».

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