Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Niger    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles



Comment

Politique

Point de presse du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Porte-parole du gouvernement sur la situation qui s’est produite à Gaya : Une enquête est ouverte pour situer les responsabilités
Publié le vendredi 22 fevrier 2013   |  tamtaminfo.com




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Suite aux événements survenus la semaine dernière à Gaya, et qui se sont soldés par la mort d'un lycéen, la blessure de 19 éléments des Forces de Défense et de Sécurité, ainsi que celle de deux conducteurs de taxis-motos (kabou-kabou), le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Porte-parole du gouvernement, M. Marou Amadou, a animé hier matin un point de presse à son cabinet.

Au cours de ce point de presse, le Porte-parole du gouvernement a donné des explications précises sur le déroulement des faits et a annoncé les mesures prises par le gouvernement, dont l'ouverture d'une enquête. Exposant sur l'origine des troubles qui ont engendré mort d'homme, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Porte-parole du gouvernement a indiqué que le 13 février dernier, les conducteurs de taxis- motos ou kabou-kabou, avaient été sommés de se régulariser. ''Je me dois de rappeler que ce n'est pas une activité encore légale au Niger. C'est une tradition importée des pays voisins, et qu'on retrouve de plus en plus dans certaines villes de notre pays.

Malheureusement, cette activité déjà illégale, se trouve doublement illégale parce que les véhicules qui sont mis en circulation, ne sont ni dédouanés, ni assurés. Et les conducteurs n'ont pas de permis et ne portent pas de casques de protection. Vous pouvez imaginer qu'ils exposent à la fois leur personne et celle d'autrui ; puisque, comme vous le savez, si des accidents arrivent avec ce type de véhicules, les victimes n'ont droit à aucune réparation, et elles encourent des peines graves'', a ajouté M. Marou Amadou.

Le ministre a indiqué que le plus grave, c'est le défi fait à l'Etat de droit. Il a ajouté qu'aucun citoyen n'a le droit de ne pas respecter en la matière la réglementation en vigueur. Selon le ministre, pour satisfaire à la question du dédouanement, les services des douanes ont entrepris, dans les limites des règles, de négocier avec le syndicat des kabou-kabou. ''Ils étaient pour ainsi dire arrivés à un protocole d'accord. Et c'est ainsi que le président du syndicat des kabou-kabou avait voulu faire le compte rendu aux membres.

Mais une dissidence s'est créée, une dissidence animée essentiellement par des individus qui ont été expulsés de Lagos pour les mêmes raisons; parce que dans ce pays frère et voisin, on a estimé que ces gens ne sont pas forcément étrangers à une certaine criminalité dont étaient victimes les personnes qu'ils aient pu transporter dans ce pays frère. Expulsés au Niger, ils ont repris la même activité, mais en refusant de se mettre en règle. Cette dissidence a organisé une véritable rébellion contre l'Etat à Gaya. Armés de machettes, de pierres, de flèches et de bidons d'essence, ils s'en sont pris aux principaux symboles de l'Etat, notamment le Commissariat de Police de Gaya, et le Tribunal de Grande Instance qui se trouvent dans la même zone.

Ils ont forcé l'Etat à libérer une personne qui était interpellée. Les forces que nous avons étaient insuffisantes pour les contenir. Ils ont aussi posé des barricades dans cette ville pour imposer leurs lois et leur volonté'', a dit le ministre. A bout de moyens ordinaires de maintien de l'ordre, a ajouté M. Marou Amadou, les policiers ont fait des tirs en l'air pour se dégager. Malgré tout, 19 éléments des Forces de Défense et de Sécurité ont été blessés (15 policiers, 2 gendarmes et 2 gardes nationaux). Le ministre a annoncé aussi la mort d'un lycéen du nom de Mahamadou Zéno, qui a été atteint par une balle. ''Sur ce cas, l'enquête est déjà ouverte.

Au nom du Président de la République, et du gouvernement, je présente à la famille éplorée les condoléances du pays'', a souligné le ministre. Il a ajouté que le renfort qui a pu repousser cette rébellion restera un moment à Gaya. L'Etat a en outre décidé de procéder à la régularisation de tous ces véhicules. ''Pas seulement les motos, mais y compris les voitures et sur l'ensemble du territoire national. On trouve ce type de véhicules irréguliers, motos comme voitures, même à Niamey. Et cette irrégularité, caractéristique d'un Etat de non droit, se retrouve dans toutes les villes et dans toutes les campagnes de ce pays.

A ce effet, le gouvernement a instruit le ministre des Finances, chargé des douanes et des assurances, le ministre des Transports, chargé de la réglementation, le ministre de l'Intérieur chargé de la Police, et le ministre de la Défense Nationale, chargé de la Gendarmerie, pour prendre toutes les mesures qu'impose la situation'', a dit le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Porte-parole du gouvernement. Il a annoncé qu'au regard de l'enquête qui est ouverte, les policiers en poste à Gaya seront relevés.

 Commentaires