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Trouble à Gaya : « Les meneurs de l’insurrection venaient de Lagos au Nigeria », explique le Porte-parole du gouvernement
Publié le vendredi 22 fevrier 2013   |  Niger24


Marou
© Autre presse par DR
Marou Amadou ministre de la justice, Porte-parole du gouvernement


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Un jeune lycéen tué, 15 policiers, 2 gendarmes et 2 gardes nationaux blessés, de même que 2 conducteurs de taxi-motos (kabou-kabou). Tel est le bilan de la situation insurrectionnelle, qu’a connu la ville de Gaya le 15 février dernier. D’ores et déjà, devait expliquer le ministre de la justice, Porte-parole du gouvernement, Marou Amadou, à l’issue d’une conférence de presse qu’il a animé à cet effet hier matin, « une enquête judiciaire est ouverte et 11 personnes sont à ce jour interpelées ».

Tout est parti, selon le ministre Porte-parole du gouvernement, de la volonté des autorités de mettre fin à la pagaille qui règne dans le secteur des taxi-motos qui, pour la plupart, roulent sans permis de conduire, sans assurance et sans casque, et souvent sur des engins qui n’ont pas sacrifié au passage à la douane. Des négociations étaient alors en cours avec leurs syndicat jusqu’à trouver un terrain d’entente en vue d’assouplir les modalités d’acquisition des pièces requises pour exercer ce métier. Malheureusement, une dissidence menée par frange radicale de kabou-kabou qui, selon Marou Amadou, seraient des bandits notoirement connus et de surcroit expulsés du Nigeria voisin, a alors vu le jour et aurait décidé d’utiliser la manière forte pour marquer son refus de se voir imposer des charges qui courent pourtant sur tous citoyens, s’en sont pris aux symboles de l’État que sont la police et la justice.

Une situation insurrectionnelle est alors née, donnant lieu à de violents affrontements entre forces de l’ordre et insurgés, tout le long de la journée, jusqu’à épuisement des moyens conventionnels de maintien de l’ordre (gaz lacrymogène et autres) par des policiers en sous nombre, vite dépassés par la situation, qui n’eurent leur salut que grâce à l’intervention de renforts intervenue tard dans la nuit.

Entre autre conséquence de cette situation, qui est un défi à l’État de droit, explique Marou Amadou, l’État a décidé de jouer de fermeté en exigeant la régularisation, sur toute l’étendue du territoire national, de tous ces véhicules, motos comme voitures, en état d’irrégularité et dont on retrouve les traces jusqu’à Niamey. À cet effet, le gouvernement a, selon Marou Amadou, instruit le ministre en charge de la question, à savoir, le ministre des Finances, le ministre des Transports, le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Défense en vue de prendre toutes les mesures qu’impose la situation. De plus eu égard à l’enquête qui est ouverte, les policiers en poste à Gaya seront relevés de leurs fonction.

Bien que ne sachant pas avec exactitude d’où est parti le tire qui a occasionné la mort du jeune Mahamadou Zéno, on peut supposer, selon toujours le ministre de la Justice, que ce sont les tires en l’air d’un groupe de policiers pris a partie par les manifestants qui serait la cause de ce décès. Toutefois nuance-t-il, si tel est le cas, il ne faudrait en aucun cas y voir là une volonté manifeste de tuer eu égard à la situation. C’est donc l’enquête en cours qui déterminera les circonstances exactes qui ont conduit à cette situation et à la disparition tragique de ce jeune compatriote.

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