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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Niamey/Déclaration conjointe à l’occasion de la Journée internationale de tolérance zéro pour la mutilation génitale féminine (MGF) UNFPA, UNICEF, Confédération internationale des sages-femmes et Fédération internationale de gynécologie et d’obstétri
Publié le jeudi 5 fevrier 2015   |  Le Sahel




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La mutilation génitale féminine (MGF) viole les droits humains et ruine la santé et le bien-être d'environ 3 millions de filles chaque année. Plus de 130 millions de filles et de femmes, dans les 29 pays d'Afrique et du Moyen-Orient où la pratique est aujourd'hui concentrée, ont subi une forme quelconque de MGF – et son impact sur leurs vies est énorme.
Au niveau mondial, nous assistons à un engagement croissant des communautés et des gouvernements à éliminer la MGF – mais ce n'est pas suffisant. Aujourd'hui, alors que nous célébrons la Journée internationale de tolérance zéro pour la mutilation génitale féminine, nous appelons tous les travailleurs sanitaires — des sages-femmes et des infirmières aux obstétriciens et gynécologues — à se mobiliser contre cette pratique dangereuse, qui cause de profonds dommages.
Le soutien des travailleurs sanitaires à l'effort universel pour mettre fin à la MGF est d'importance capitale. Les travailleurs sanitaires de première ligne ont une connaissance intime de la dynamique sociale des communautés qu'ils servent et des normes sociales qui perpétuent la MGF, et ils peuvent accélérer le déclin rapide de l'appui accordé à cette pratique. Leurs patientes le savent et leur font confiance.
Les travailleurs sanitaires ont d'autre part une profonde compréhension des conséquences nuisibles de cette pratique. Ils voient les complications urinaires, menstruelles et obstétricales — notamment hémorragies, infections et décès — qu'elle entraîne. Et ils sont également témoins des blessures psychiques infligées par la MGF, traumatisme qui persiste souvent toute la vie.

Les travailleurs sanitaires sont aussi les mieux placés pour prendre la tête de la résis-tance à une tendance troublante qui s'est fait jour en de nombreux pays: la médicalisa-tion de la MGF.
Environ une fille sur cinq a subi une excision opérée par un prestataire qualifié de soins de santé. Dans quelques pays, la proportion peut atteindre non moins de trois filles sur quatre.
La MGF est illégale en de nombreux pays, et les membres du personnel médical qui y procèdent violent alors la loi. Mais, dans chaque pays, que la MGF soit ou non légale, les membres du personnel médical qui y procèdent violent les droits fondamentaux des filles et des femmes. Ils donnent aussi leur approbation tacite à cette pratique condamnable, qui va à l'encontre du précepte le plus fondamental de la médecine: Ne pas faire de mal.
Les professionnels de la santé – en particulier les travailleurs sanitaires de première ligne – peuvent souvent faire l'objet de pressions très insistantes pour prêter la main à la MGF. Mais si on les aide à résister à ces pressions, ils peuvent devenir partie de la solution.
Ainsi, d'abord et avant tout, nous appelons tous les travailleurs sanitaires à aban-donner la pratique de la MGF – et à user de leur influence non seulement dans les communautés où ils travaillent, mais également auprès de leurs collègues pour accé-lérer l'abandon de la MGF en tous lieux. Nous appelons aussi tous les travailleurs sanitaires à protéger la santé sexuelle et procréative de celles qui ont déjà subi la MGF.
Nous savons que les travailleurs sanitaires ne peuvent y parvenir à eux seuls. Nos organisations, l'UNFPA, Fonds des Nations Unies pour la population, et l'UNICEF, à travers notre Programme commun sur la MGF; la Confédération internationale des sages-femmes; et la Fédération internationale de gynécologie et d'obstétrique, sont déterminées à soutenir les efforts visant à doter les travailleurs sanitaires des savoir-faire et de l'information dont ils ont besoin pour accélérer l'abandon de la MGF – et pour traiter les complications qui résultent de cette pratique.
Les normes sociales, surtout dans les communautés fermées, peuvent soumettre à une effroyable contrainte les vies individuelles. Mais les normes sociales peuvent aussi changer quand les individus font usage de leur pouvoir ... quand les travailleurs sanitaires, les dirigeants, les experts et, en premier lieu, les filles et les familles parlent à voix haute et agissent.
En la Journée internationale de tolérance zéro pour la mutilation génitale féminine, prenons position ensemble contre la MGF. La santé, les droits et le bien-être de millions of filles en dépendent.

Source UNFPA

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