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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Commentaire : indispensable union sacrée
Publié le lundi 9 fevrier 2015   |  Le Sahel




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A l'heure où les députés nationaux sont convoqués en session extraordinaire de l'Assemblée Nationale à l'effet d'obtenir l'avis favorable de la représentation nationale pour l'envoi de nos troupes à l'étranger, précisément dans la bataille pour la libération du Nigeria voisin de l'emprise des combattants de Boko Haram, le Niger est entré, brusquement et de plain pied dans la guerre contre ces nouveaux barbares des temps modernes, qui tuent, égorgent et brûlent tout sur leur passage. En effet, sans crier gare, les terroristes de Boko Haram ont simultanément donné l'assaut sur les localités de Bosso et de Diffa, vendredi dernier, tentant de rééditer les boucheries qu'ils ont commises au Nigeria et au Cameroun où des hommes ont été égorgés dans les mosquées et en pleine prière, et des villages entiers ont été détruits et incendiés. Purement et sans raison ! Tout naturellement, à Bosso comme à Diffa, nos vaillantes forces de défense et de sécurité, conformément à leur mission de défense de la sécurité intérieure, ont riposté de la façon la plus appropriée. Face à la détermination de nos Hommes, les assaillants n'eurent d'autre choix que de battre en retraite en laissant derrière eux 109 de leurs compagnons mis hors d'état de nuire. Idem pour la matinée d'hier où les hommes de Boko Haram ont visé la ville de Diffa, au moment même où une délégation officielle conduite par le ministre de la Défense nationale y effectuait une visite. La tentative fut sans succès, nos valeureux soldats les ayant mis en déroute au niveau du pont de Kogui, véritable point stratégique, qui sert de trait d'union entre le Niger et le Nigeria au niveau de la Komadougou Yobé.

Que dire, sinon que, depuis vendredi dernier, avec cette première attaque perpétrée par Boko Haram contre notre pays, nous sommes déjà en guerre ouverte contre cette secte d'illuminés qui rêve d'imposer sa loi sur le Nigeria et ses voisins. Devant cette épreuve qui nous est imposée, l'enjeu porte sur la sauvegarde de la sécurité nationale, c'est-à-dire la sécurité de tous les citoyens nigériens. Aussi, l'heure n'est plus au débat stérile et à la guéguerre entre les différents bords politiques. Autrement dit, nous devons désormais taire nos divergences pour parler comme un seul homme et dire : non au terrorisme et à l'intimidation de Boko Haram ! Face à la gravité de la situation, nous devons former, spontanément et tous ensemble, une union sacrée derrière nos plus hautes autorités et nos vaillantes forces de défense et de sécurité en lutte contre les ennemis du Niger. Du reste, nos hommes engagés dans les combats contre ces barbares ont prouvé, comme ils l'ont toujours fait, que nous pouvons compter sur eux pour nous mettre à l'abri du lot de malheurs et de souffrances répandu par ces terroristes sans foi ni loi.
Cette guerre contre le terrorisme et la nébuleuse Boko Haram dans laquelle le Niger se prépare à engager ses troupes au sein de la Force Multinationale, est un combat noble, c'est un combat pour la liberté des peuples. C'est pourquoi, cet après midi, quand nos députés nationaux vont débattre de cette délicate question, les Nigériens espèrent les entendre parler le même langage : celui d'un Niger qui dit non au règne du terrorisme et qui s'engage à le combattre jusque dans ses derniers retranchements.

Assane Soumana

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