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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Fin de la 1ère session ordinaire du CESOC au titre de l’année 2015 : Plusieurs sujets d’intérêt national passés au peigne fin
Publié le jeudi 19 fevrier 2015   |  Le Sahel


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© Autre presse par dr
Fin de la 1ère session ordinaire du CESOC au titre de l`année 2015 : Plusieurs sujets d`intérêt national passés au peigne fin


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La première session ordinaire du CESOC au titre de l'année 2015 a clos ses travaux hier matin au Palais des Congrès de Niamey. Cette session, qui a duré deux semaines, a permis aux conseillers du CESOC de suivre avec intérêt six (6) importantes communications relatives aux préoccupations économiques et sociales de notre pays. De ces communications, ont été issues recommandations pertinentes qui aideront le Gouvernement et le Parlement nigériens dans leur prise de décisions. C'est le président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), M. Moussa Moumouni Djermakoye, qui a clôturé les travaux en présence des membres du Gouvernement, des députés nationaux, des représentants des organisations internationales, des Agences de Coopération, et de plusieurs invités.
Dans son adresse à la clôture de la session, le président du Conseil Economique, Social et Culturel est largement revenu sur la question sécuritaire et a souligné avec force détails l'importance de la paix dans notre pays. Face à cette lâche agression de la secte Boko Haram dans la région de Diffa, il a appelé tous les Nigériens à l'union sacrée et à un consensus national pour combattre et vaincre l'ennemi. A cet égard, il se félicite de la convergence de vues de toutes les couches sociales du Niger en général, et particulièrement des acteurs gouvernementaux, parlementaires, politiques, religieux, coutumiers et des organisations socioprofessionnelles. ''Nous devons également accompagner nos Forces de Défense et de Sécurité de nos encouragements et notre soutien, et par-dessus tout, de nos prières et invocations salutaires. Au demeurant, je sais pouvoir compter sur la bravoure, la vaillance et le courage de nos Forces de Défense et de Sécurité sur les théâtres des opérations militaires. Je sais combien elles sont patriotes et suffisamment aguerries. Je sais qu'elles triompheront de cet ennemi'', a précisé M. Moussa Moumouni Djermakoye. Il a ainsi demandé aux conseillers de prendre une part active à la grande campagne de sensibilisation, de vigilance et de mobilisation des populations pour qu'ensemble ''nous luttions contre Boko Haram afin de poursuivre notre œuvre de construction d'une Nation de paix, de progrès et de solidarité''.
En ce qui concerne les communications faites lors de la première session, le président du CESOC a félicité et remercié les ministères concernés pour leur disponibilité et leurs précieuses contributions. Ainsi, les questions de la sécurisation de l'aliment de bétail et du développement de la filière de production laitière au Niger ont été au centre de ces discussions. Les conseillers ont relevé une insuffisance à la fois qualitative et quantitative de des aliments pour bétail, et la faible performance des unités de fabrication existantes. Ils ont recommandé en conséquence au Gouvernement de prendre les dispositions nécessaires à travers notamment l'accélération du processus de mise en concession des usines d'aliments pour bétail encore en fonction, et la création de nouvelles usines dans toutes les régions de notre pays.

cesoc-2S'agissant de la production laitière, il a été surtout recommandé, en réponse à la faible productivité des races locales, de pallier les difficultés d'approvisionnement en intrants zootechniques, le faible niveau d'organisation des circuits de collecte de lait, et la non maîtrise des techniques de production, par la mise en œuvre de la stratégie de développement durable de l'élevage. Toujours sous le chapitre du monde rural, les conseillers ont abondamment développé la problématique de la transformation, de la conservation et de la commercialisation des produits agricoles. Selon M. Moussa Moumouni Djermakoye, les conseillers du CESOC ont ainsi identifié de nombreuses contraintes à ce sujet comme la disparition progressive des unités de transformation des produits agricoles ainsi que la vétusté des équipements. Une des contraintes majeures réside dans le coût de l'énergie qui handicape aussi bien la production que la transformation des produits agro-sylvo-pastoraux. Ils ont également déploré la concurrence déloyale des produits importés et subventionnés, au détriment de la production nationale, notant que la fiscalité sur les produits agricoles est encore très élevée. C'est pourquoi le CESOC recommande notamment à l'Etat de favoriser et d'encourager la création de petites unités de transformation des produits agricoles, de subventionner le coût de l'énergie sur les aménagements hydro-agricoles et de promouvoir l'utilisation de l'énergie solaire en milieu rural, de faire respecter les engagements de l'Etat en libéralisant les différents fonds d'appui au secteur rural domiciliés dans les institutions bancaires.
Au plan social, la session a une fois encore axé sa réflexion sur la formation professionnelle et les politiques et stratégies de l'emploi et des stages des jeunes diplômés. Pour le Président, de nombreuses contraintes persistent encore et portent notamment sur l'employabilité des jeunes diplômés, les limites du cadre juridique en matière de stage professionnel.
D'importantes recommandations ont été faites afin de réduire le chômage et le sous-emploi, notamment par la mise en œuvre d'une politique d'aide à la création de l'auto emploi en développant les initiatives locales porteuses. Par ailleurs, a-t-il notifié, le CESOC encourage le Gouvernement dans ses politiques de création d'un Observatoire de l'Emploi et du Travail, d'un Conseil National de l'Enseignement Professionnel et de la Formation Technique, et d'installation de plateformes d'orientation et d'insertion des jeunes diplômés.
Abordant les questions économiques, les conseillers se sont interrogés sur la qualité et le coût des communications au Niger, et ont échangé sur les outils de contrôle et la réglementation en la matière. A ce sujet, l'assurance leur a été donnée par les responsables du secteur sur les aptitudes de l'Agence de Régulation des Télécommunications et de la Poste (ARTP) à exercer son pouvoir de contrôle rigoureux à travers les instruments et outils dont elle dispose.
D'après le président du CESOC, les conseillers se sont également intéressés aux conditions de détention et à la lenteur judiciaire, en s'interrogeant particulièrement sur les causes de la surpopulation carcérale, sur la vétusté des établissements pénitentiaires et ses conséquences, sur les dysfonctionnements du mécanisme de réparation des erreurs judiciaires et enfin sur les insuffisances des procédures judiciaires elles-mêmes.
Aïssa Abdoulaye Alfary

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