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Exacerbation de la tension politique : L’opposition conteste l’actuelle Cour constitutionnelle
Publié le mercredi 25 fevrier 2015   |  Lagriffe-niger


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© Autre presse par DR
Message du Chef de file de l`opposition : Seyni Oumarou appelle à sauver le pays de la descente aux enfers


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La crise politique que le Niger traverse depuis l’échec de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, au mois d’août 2013, est en train – lentement, mais sûrement – de prendre des proportions inquiétantes, au fur et à mesure que l’on s’approche des prochaines élections municipales et générales de 2015 et 2016.
Le dernier signe inquiétant de cette crise est sans nul doute la décision de l’opposition politique réunie au sein de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (A.R.D.R) de ne plus reconnaître l’actuelle Cour constitutionnelle comme juge constitutionnel et électoral crédible.
C’est dans une déclaration publiée le vendredi 20 février dernier et lue par son chef de file Seïni Oumarou que l’opposition politique a officiellement informé l’opinion nationale et internationale de sa décision de ne plus reconnaître l’actuelle Cour constitutionnelle comme juge constitutionnel et électoral crédible. Seïni Oumarou et ses camarades reprochent à la Cour dirigée par Mme Abdoulaye Kadidiatou Ly de manquer d’impartialité et d’indépendance vis-à-vis du pouvoir Exécutif. Et comme pour dire qu’elle n’est pas en train de blaguer, l’opposition annonce avoir déjà saisi la Cour de justice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) par rapport à ce cas de la Cour constitutionnelle. Cette sortie fracassante de l’opposition fait suite à une procédure judiciaire engagée par le Gouvernement contre certains de ses leaders, dont Seïni Oumarou, suite au tome 1 du «Livre Blanc» que cette opposition avait publié il y a quelques semaines. On rappelle que dans ce document d’une dizaine de pages, l’opposition politique avait ouvertement accusé la Cour constitutionnelle d’avoir rendu des arrêts et avis essentiellement favorables aux tenants du pouvoir. En outre, l’opposition a reproché à certains membres de la même Cour et leurs parents d’avoir des relations très poussées avec le Président de la République Issoufou Mahamadou. La poursuite engagée par le Gouvernement se fonde sans doute sur l’article 134 de la Constitution qui stipule que : «Les arrêts de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours. Ils lient les pouvoirs publics et toutes les autorités administratives, civiles, militaires et juridictionnelles. Tout jet de discrédit sur les arrêts de la Cour est sanctionné conformément aux lois en vigueur». Mais dans leur déclaration du vendredi dernier, les partis membres de l’A.R.D.R ont dit assumer l’entière responsabilité du contenu de leur document, ajoutant ne reculer «devant aucune intimidation, d’où qu’elle vienne». De l’avis de nombreux observateurs, cette contestation de la Cour constitutionnelle par l’opposition politique est un signe inquiétant pour la bonne tenue des élections municipales et générales que le Niger va organiser en 2015 et 2016. Selon ces observateurs, on risque d’assister, comme en 1996, à des élections boycottées par les partis de l’opposition et dont les résultats ne seront pas reconnus par la Communauté internationale qui ne tardera pas à isoler le Niger.

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