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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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BOKO HARAM : des habitants de la ville de Diffa témoignent...
Publié le jeudi 26 fevrier 2015   |  Le Sahel




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Les attaques terroristes qui ont secoué la ville de Diffa ont eu entre autres conséquences l'arrêt des activités économiques et commerciales. Le marché, cible d'une attaque kamikaze, a été fermé ; les tenanciers des boutiques et autres petits commerces ont baissé les rideaux ; les établissements bancaires et financiers ont fermé leur portes. Bref, la vitalité économique de Diffa a pris un sérieux coup, pour un bon bout de temps.

A un certain moment, notamment au début, tout a failli s'arrêter, nous nous a-t-on dit. Il suffit d'un tour dans les différents quartiers pour s'en convaincre. Mais tout cela ne relève que du passé, peut-on constater. La sérénité est revenue à Diffa et les activités économiques reprennent leurs droits. Les banques et établissements financiers sont à nouveau ouverts, les boutiques aussi, les étals reviennent aux abords et dans l'enceinte du marché rouvert le mardi, soit dix jours après les premiers affrontements qui se sont soldés par la victoire héroïque des FDS.

Chérif Habib (chef d'escale RIMBO Diffa)

''Au début de la crise, les personnes quittaient massivement la ville. Je remplissais parfois deux bus et cela ne suffisait pas. Mais Alhamdou Lillah, maintenant ils reviennent. Ce bus que vous voyez est arrivé de Zinder et il est presque rempli. Il y a un second bus qui va arriver ce soir. Nous sommes vraiment heureux. La ville est tranquille, sécurisée par les militaires. Il y a la paix. Les commerçants ont même commencé à ouvrir les boutiques''.

Mme Haoua Bourma Abarchi (agent de l'Etat revenue)

haoua bouma Abarchi''C'est malgré moi que j'ai quitté. J'ai quitté suite à des rumeurs persistantes selon lesquelles la ville allait passer aux mains des éléments de Boko haram. Maintenant, je me rends compte que ce n'était que des rumeurs pour semer la panique au sein des populations. Pendant que je séjournais à Gouré, j'ai entendu un communiqué rassurant des autorités, nous demandant de revenir car la situation s'est calmée. Je suis heureuse de revenir chez moi pour reprendre le travail et de constater qu'effectivement le calme est revenu. Comme vous voyez, j'ai pris le bus d'une compagnie de transport et je n'ai constaté aucun problème sur la route. On est bien rassuré puisqu'il y a partout dans la ville des militaires et autres agents des FDS et je demande, à mon tour, à tous ceux qui ont quitté de rentrer pour redonner à la ville de Diffa sa vie normale''.

Boulama Awandé (agent de santé CHR)

''Moi je n'ai pas bougé de Diffa malgré la panique qui s'est emparée de la ville et je demande aux gens qui sont partis de revenir. On peut dire que le calme est revenu, parce depuis la dernière explosion qui date d'une semaine, nous n'avons rien entendu. Et nous souhaitons que cela perdure. Moi je considère que la paix est de retour et qu'il y a de l'espoir que tout ira bien grâce aux efforts et sacrifices des FDS déployées partout dans la ville''.


Ousmane Elh Ary (habitant de Diffa)

''Je peux dire que le calme est réellement revenu. Aucun membre de ma famille n'a bougé et nous nous sentons en sécurité, protégés par les militaires que vous voyez dans la ville. Nous remercions sincèrement et infiniment l'ensemble des FDS et prions pour que Dieu les protège dans leur noble mission. Je souhaite que ceux qui ont quitté la ville reviennent. La ville est calme, les rues sont bien surveillées par nos frères et enfants porteurs d'uniformes, ce qui fait que nous sommes très bien sécurisés. Ça nous rassure vraiment''.

Salélé Garba (habitant revenu)

''Je suis revenu parce que mes amis qui n'ont pas quitté m'ont appelé pour me dire que la situation est calme, que les attaques ont cessé et que la ville est sûre. Dès mon arrivée, j'ai constaté qu'il y des signes de ce calme retrouvé. Je prie Dieu qu'il nous ramène la paix dans notre ville et même dans toute la région et souhaite que cette terrible expérience soit juste une épreuve expiatoire pour notre pays. Nous remercions beaucoup les soldats qui ont fait un bon travail jusqu'au sacrifice suprême. J'ai vu le travail qu'ils ont accompli. Sans leur détermination, je me demande dans quelles conditions nous serions aujourd'hui. Au regard des combats livrés par les FDS, nous n'aurions même pas dû partir, puisqu'ils ont bien défendu la ville. Mais c'est la peur et la panique qui ont gagné nos cœurs, puisque c'est quelque chose qu'on n'a jamais vécu. Nous sommes rassurés maintenant et nous entrevoyons la fin de cette épreuve à travers les dispositifs militaires mis en place.



Ousmane Boukary Brim alias Colombo (commerçant)

''Dieu merci, la situation s'est calmée. Mes marchandises sont là en toute sécurité et j'appelle mes collègues qui ont quitté à revenir parce que la paix est revenue. Les Militaires, la Gendarmerie, la Garde Nationale et la Police font un excellent travail ici. Quand nous les voyons partout, ça nous rassure et depuis plus d'une semaine il n'y a pas eu de tir ou Personnellement, je me sens à l'aise et vaque à mes occupations en toute sérénité. Nous, habitants de Diffa, sommes fiers du travail et remercions les autorités pour avoir mobilisé cet important dispositif de sécurité''.


Abba Gana (commerçant au marché central)

''Maintenant la paix est revenue dans la ville, les commerçants ont commencé à étaler leurs produits, les boutiques sont ouvertes. Je suis très content. Ici à côté du marché, les activités ont repris. Nous n'avons pas d'inquiétude. Ce qui est arrivé à notre ville est une épreuve, mon souhait est que le calme revienne pour toujours. Quant à l'ouverture du marché, nous la voulons tous mais nous souhaitons que la Police fouille bien tout le marché et prenne des mesures avant de l'ouvrir. Depuis que nous sommes de retour, tout va bien, et j'appelle nos collègues à rentrer ; Diffa a retrouvé la paix et notre vœu c'est que cette paix s'installe pour toujours''.

Propos recueillis par Zabeirou Moussa

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