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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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4ème conférence internationale annuelle de l’Union des ordres fiscaux de l’Afrique de l’Ouest (UDOFAO) sur la Fiscalité : développer une synergie d’actions pour une harmonisation et une efficacité fiscales
Publié le jeudi 26 fevrier 2015   |  Le Sahel


4ème
© Autre presse par DR
4ème conférence internationale annuelle de l`Union des ordres fiscaux de l`Afrique de l`Ouest (UDOFAO) sur la Fiscalité : développer une synergie d`actions pour une harmonisation et une efficacité fiscales


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Les travaux de la 4ème conférence internationale annuelle de l'Union des ordres fiscaux de l'Afrique de l'Ouest (UDOFAO) sur la Fiscalité ont débuté, hier à Niamey, sous la présidence du ministre des Finances M. Gilles Baillet. Durant trois jours, les participants vont discuter sur le thème "Evaluation et Rationalisation des Dépenses Fiscales : Gestion Saine des Finances Publiques". La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence du représentant de la CEDEAO M. Salif Tiémtoré, de l'invité spécial d'honneur, M. Georges Blankson, Commissaire chargé des Régies Financières du Ghana, du président de l'UDOFAO M. Mike Afflu Koffi, de la Présidente de l'Association Professionnelle des Experts et Conseils Fiscaux du Niger, Mme Aissata Djibo Gazibo, du directeur général des impôts du Niger, des représentants des directeurs généraux des impôts des pays de l'espace CEDEAO et de plusieurs invités.
La gouvernance fiscale constitue un axe important dans la stratégie des administrations fiscales. L'amélioration de la relation avec les usagers et avec leurs représentants est au centre des préoccupations de l'administration fiscale. Dans son allocution, le ministre des Finances a rappelé un certain nombre de droits et de devoirs de l'Etat en la matière. M. Gilles Baillet a cité entre autres, le droit à la transparence sur la production des richesses notamment les ressources naturelles, le droit de contrôler le niveau de civisme des entreprises par des vérifications objectives et réglementaires, le droit de vérifier la collecte et l'application des régimes dérogatoires afin de limiter le coup des dépenses fiscales. «L'Etat a aussi le devoir de sécuriser ses recettes afin d'assurer le financement des services et investissements publics et rendre plus aisée la vie quotidienne des citoyens. Donc, il s'agit d'une question de redevabilité, de transparente, de communication et de responsabilité» a-t-il indiqué soulignant l'intérêt vital abordé lors des assises.


Le ministre Gilles Baillet devait aussi ajouter qu'il faut certes attirer les investissements, mais il faut également éviter les concurrences entre Etat car désastreuses en terme de recettes, et pas forcement productives sur le plan économique. «Il faut sûrement favoriser les implantations d'activités économiques et accorder les exonérations aux investisseurs, il faut également garder à l'esprit l'objectif recherché qui est la création de l'emploi et de nouvelles richesses dans nos pays. Aussi, les dépenses fiscales doivent être maîtrisées pour permettre la capacité d'autofinancement de l'action publique par nos Etats surtout à un moment où, nous faisons face à des menaces de tout genre. Nous devrons donc œuvrer sur ce thème en mutualisant nos actions afin de mieux répondre aux légitimes exigences de nos gouvernements et des populations en attente de service public de qualité et en mesure de répondre à leurs besoins », a-t-il soutenu avant de souligner que la CEDEAO doit prendre en charge certains aspects de la dépense fiscale surtout lorsqu'elles ont un caractère transnational. Le ministre des Finances a en outre salué et encouragé le partenariat entre l'UDOFAO et les Etats de la CEDEAO. Selon lui, ce partenariat constitue un cadre de réflexion entre professionnels publics et privés pour accroitre les richesses afin d'améliorer les niveaux des peuples.
Les assises de cette 4ème conférence se tiennent au lendemain d'un tournant décisif du processus d'intégration amorcé par nos États il y a bientôt quarante (40) ans, avec l'entrée en vigueur, le 1er janvier dernier, du Tarif Extérieur Commun (TEC) de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO. Ainsi selon la présidente de l'Association Professionnelle des Experts et Conseils Fiscaux du Niger, cette aire géographique de plus de cinq (5) millions de kilomètre carrés, constitue, désormais, un territoire douanier unifié, où circulent librement les personnes, les biens et les capitaux, indemnes de toutes barrières tarifaires. Ce désarmement tarifaire entraîne inévitablement des pertes de recettes issues, notamment, de la fiscalité de porte. Pour Mme Aissata Djibo Gazibo la responsabilité des administrations fiscales, en charge de la gestion de la fiscalité intérieure, est déterminante dans la mobilisation des ressources internes, pour compenser le manque à gagner résultant de cette nouvelle donne.
Mme. Aissata Djibo Gazibo a indiqué qu'il est donc temps d'agir, ensemble, avec les pouvoirs publics et les administrations fiscales, pour qui le WAWTI se positionne comme une force de propositions alternatives, afin d'asseoir des systèmes de taxation moins dépollués d'exonérations, plus compétitifs et d'un rendement optimal, pour répondre aux attentes légitimes des populations en termes d'offre de services sociaux de base et d'infrastructures. Auparavant, le directeur général des impôts du Niger quant à lui, a axé son intervention sur la transparence, la coopération et un bon partenariat. Selon lui, les administrations fiscales plaident pour un engagement commun et renforcé, entre administrateurs et intermédiaires fiscaux, à lutter contre le fléau de la fraude et de l'évasion fiscale transfrontalière.
Le représentant de la CEDEAO M. Salif Tiémtoré a livré un message de M. Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO dans lequel, il a souligné la pertinence de la conférence "Evaluation et Rationalisation des Dépenses Fiscales : Gestion Saine des
Finances Publiques" ainsi que les autres sous thèmes pour la CEDEAO. M. Salif Tiémtoré a en outre souligné que la concurrence fiscale entre les Etats membres est dommageable alors que l'harmonie fiscale est mutuellement bénéfique pour tous. «Nos membres ont démontré leur volonté à aller vers l'harmonie fiscale. Ils ont tous commencé la mise en œuvre du tarif extérieur commun (TEC) au 1er janvier 2015. Le TEC permet d'avoir les mêmes droits de douane sur les produits importés homogènes. Il s'agit là du plus haut degré d'harmonisation fiscale disponible à une étape de l'union douanière de l'intégration économique », a-t-il déclaré avant de les rassurer de l'engagement de la CEDEAO à les soutenir dans toutes actions entreprises dans ce sens.

Seini Seydou Zakaria

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