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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Atelier sur « Genre et Islam au Niger » : Démystifier le dialogue autour du sujet genre
Publié le mardi 10 mars 2015   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Lors de la cérémonie d`ouverture de l`atelier sur le Genre et Islam au Niger


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Le National Democratic Institut(NDI) en collaboration avec les parlementaires et l’Agence Américaine pour le Développement Internationale (USAID) ont organisé samedi dernier, à Sadoré, un atelier sur « Genre et Islam au Niger ».

C’est le président de la Commission des Affaires Sociales et Culturelles de l’Assemblée nationale, M. Lamido Moumouni Harouna, qui a présidé la cérémonie d’ouverture dudit atelier en présence de la représentante de l’USAID, Mme Krista Desgranges, du directeur résident de NDI, M. Jan-Nico van Overbeeke, du maire de Youri et de plusieurs élus nationaux.

Dans son allocution d’ouverture de cet atelier, le président de la Commission des Affaires Sociales et Culturelles M. Lamido Moumouni Harouna a estimé que la participation massive des honorables députés à cette rencontre est la manifestation de l’intérêt qu’ils accordent à la question du genre. C’est pourquoi, il a demandé aux participants d’être attentifs et assidus pour qu’ils puissent tirer des leçons utiles des différentes présentations que les consultants et les experts auront à développer au cours de cette rencontre et que ces échanges fructueux leur permettent de faire des propositions et des rapports au sujet du genre au niveau des l’Assemblée Nationale.

Pour lui, c’est donc une occasion pour les experts et les participants d’analyser le regard qu’a l’islam sur cette question du genre, s’interroger sur sa position, faire des interprétations et savoir quelle contribution et démarche un député peut adopter pour sensibiliser ses concitoyens pour qu’ils puissent comprendre le genre en précisant aux participants que cette question du genre suscite aussi des réactions car, souvent, c’est les non qualifiés en la matière qui s’évertuent de parler de cette question.

C’est donc le lieu, de contrecarrer ces interprétations erronées pour permettre à notre société d’être plus dynamique, l’Islam étant une religion de tout le temps qui a mis fin à l’obscurantisme. Mieux, poursuit-il, l’Islam, c’est aussi une religion qui nous enseigne le bon comportement envers nos semblables. Or dans la vie d’un homme, l’éducation est capitale car comme les spécialistes l’ont souligné, la personnalité d’un homme se construit à bas âge autrement dit dans l’intervalle de 0 à 6 ans.

De son côté, le directeur résident de NDI, M. Jan-Nico van Overbeeke, a estimé que cette rencontre vise à mettre à la disposition des élus nationaux l’étude sur la réactualisation de l’état des lieux de l’application de convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), au Niger avec l’intention de démystifier le dialogue autour de sujets divisant l’opinion nigérienne autour de cette Convention. «Ce n’est pas le texte d’une convention qui est le plus important, mais plutôt les objectifs que nous voudrions atteindre à travers ce document», a-t-il dit avant de revenir sur les thématiques qui ont été développé au cours de cette rencontre à savoir, le genre dans l’Islam, les droits humains dans l’Islam et l’éducation des jeunes.

En effet, poursuit-il, ces trois thématiques ont toutes leur propre problématique. Pour le genre, il ne s’agit pas de se focaliser uniquement sur le rôle ou la place des femmes dans la religion, mais également de traiter les relations entre les hommes et les femmes dans le cadre de la vie quotidienne. En ce qui concerne les droits humains et l’Islam, il a précisé que « nous avons tendance à penser facilement qu’il y a une divergence entre les deux, car nous associons systématiquement les droits humains aux valeurs «occidentales» pensant qu’elles sont des fois différentes des valeurs de l’Islam. » Mais est-ce concret s’interroge-t-il avant de relever que l’éducation des jeunes renvoie au droit à l’éducation, au droit à l’apprentissage, et aussi au droit au développement.

Pour sa part, la représentante de l’USAID, Mme Krista Desgranges a estimé que le choix du thème n’est pas fortuit car il soulève une problématique très attractive. C’est pourquoi, elle a exhorté les députés à un échange ouvert avec les experts et consultants pour que cette rencontre leur permette d’avancer dans la compréhension et les enjeux du genre.

Auparavant, le maire de Youri, Maitre Mossi, a estimé que «personne ne saurait nier la contribution de la femme au processus de développement. «A bien des égards, la femme fait montre d’une capacité de résilience supérieure à celle de l’homme lorsqu’elle s’engage véritablement », a-t-il déclaré.

Selon lui, la question de genre doit être inscrite en lettre d’or dans nos politiques publiques tout en exhortant de tendre vers plus de responsabilisation, davantage de discrimination positive et de justice et au combat pour un changement de mentalités.

Mamane Abdoulaye

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