Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Sport
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Sport

Agadez : la cité des sultans dans l’ambiance de la lutte traditionnelle
Publié le vendredi 13 mars 2015   |  Agence Nigerienne de Presse


3ème
© Autre presse par DR
3ème Journée des compétitions du Sabre national de lutte traditionnelle : plus que 14 lutteurs sur les 80 engagés


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Agadez,- Brisska, Kokowa, Zaboua, Kountché, Agourgé, la lutte traditionnelle avec ces vocables qui varient d’une région à une autre a toujours suscité un engouement certain auprès des populations nigériennes. Elle dépasse de loin la célébration même de certaines fêtes nationales.

Cette pratique sportive dont l’origine se perd dans la nuit des temps, intervient après de bonnes récoltes dans ces zones traditionnellement connues bien avant les indépendances notamment en pays Haoussa. Depuis son institutionnalisation en 1975 par Feu général Seyni Kountché elle est devenue le sport roi au Niger.

Plus qu’un simple rendez-vous sportif annuel où les lutteurs de toutes les régions du Niger s’affrontent pour le sabre, la lutte traditionnelle est l’un des rares événements que les nigériens ne tiennent pas à rater. Pour sa réussite, l’Etat a pris toutes les dispositions sécuritaires.
Durant les années qui suivirent les différents championnats de lutte traditionnelle, Agadez n’a toujours fait que de la figuration dans les arènes, avant de prendre goût au sabre avec Aboubacar Djibo, un ressortissant de l’Ader qui permit aux visages même les plus ternes de se dérider pour toujours. Le célèbre champion Laminou Maïdaba a fait le reste en apportant un peu plus de réconfort aux agdésiens, qui aujourd’hui n’hésitent plus à s’afficher au-delà des frontières nationales.

Depuis plusieurs semaines, le Gouverneur de la région d’Agadez le Colonel Major Mamadou Fodé Camara, le ministre de la jeunesse et des Sports, Abdoul Karim Dan Mallam, le Président de la Fenilutte, et l’Honorable Sultan de l’Aïr Oumarou Ibrahim Oumarou ont mis le paquet pour que ce championnat national soit une réussite et puisse répondre à l’attente des populations.
Malgré ce que racontent les individus de mauvais augure et le climat de suspicion qu’ils entretiennent autour de la tenue de l’événement Agadez, ancien carrefour caravanier et centre de rayonnement islamique, Agadez l’une des plus vieilles villes du Niger au passé plein de vicissitudes, capitale des sultans de l’Aïr vit dans l’ambiance de la lutte traditionnelle. Cependant, pour que chacun profite de cet important événement, l’Etat a pris toutes les dispositions sécuritaires.

Le séjour des différentes délégations constitue une ressource importante dans l’économie locale. La population a confiance et de nombreuses activités se sont développées autour de cet événement tant attendu. Une aubaine pour les hôteliers qui ont fait le plein, les transporteurs (taximen, kabu-kabus), les restaurants, les lieux de loisirs.
L’espoir renait aussi chez les gérants des stations d’essence et les pompistes qui ce sont préparés à l’avance pour vendre des centaines de fûts d’essence aux petits tout comme aux grands transporteurs. Les commerçants ne sont pas en reste dans les affaires : revendeurs de camelote, tabliers, boulangers, épiciers, garagistes, vont tirer des profits substantiels de la présence à Agadez des délégations de toutes les régions du Niger.

On peut tabler ‘’que tout le monde profite ‘’me confie un jeune qui fait de bonnes affaires non loin de l’arène où il tient un petit commerce de vente de sucreries, de sachets d’eau fraîche, de noix de colas, des cartes de recharge téléphoniques et des cigarettes.
Avec plus de 400 participants officiels venus de toutes les régions du Niger, la ville à accueilli tous les concitoyens dans la pure tradition agadésienne.
La cité historique d’Agadez qui est pour le Niger ce que Tombouctou, la cité mystérieuse au trois cent-trente -trois (333) saints représente pour le Mali, a ouvert ses portes à tous ces milliers de nigériens qui viendront partager les forts moments de la lutte traditionnelle.
C’est une opportunité pour les hôtes de visiter la ville d’Agadez ou tout simplement, le vieux noyau urbain très pittoresque, aujourd’hui classé site du Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Placée sous l’autorité directe du sultan, la vieille ville compte 11 quartiers parmi lesquels : Katanga, Améréouat, Obitarat, Ougoual Bayi, Tendekaïna, Inmourdan Magass, Akanfaya, et la place du marché Tamalakoye qui autrefois servait de tribunal public.

L’architecture médiévale qui singularise la ville constitue un attrait touristique important.
Le minaret de la célèbre mosquée Amiskini, haute de 27 mètres, construite au 15ème siècle par l’Ermite Zakaria, un pieu originaire de Ghadamès, constitue la carte d’identité d’Agadez et le miroir de cette cité où l’architecture des quartiers, de part un style singulier s’exprime et force l’admiration : des fortes ressemblances avec des constructions de Djenné et Tombouctou au mali.
Agadez renferme d’énormes potentialités touristiques : le Sultanat à lui seul suffit pour édifier les visiteurs. Agadez fut aussi un véritable foyer religieux avec des lieux sanctifiés pour avoir été fréquentés par des érudits tels que Zakaria, Mohamed El Bagdadi. Ce dernier aurait introduit la Tarigâ Haulauhiya durant son séjour dans la montagne d’Aghalanga où il construit une mosquée du même nom. Sa confrérie est dominante dans le massif de l’Aïr et son siège actuel se trouve à Eghandawel non loin de Tchirozérine . Les mosquées et les tombes de ses disciples sont encore considérées comme des lieux saints : Aguelal, Tefis, des tombes d’Aboul Yatoma à Titiassane Taghaï au nord d’Arlit, de Mohamed Mohamed, El Faquik à In‘Zigarane à l’ouest de In’ Gall, de Mohamed El Moqadem à Amalllag à l’est d’Agadez etc.

D’autres lieux saints sont disséminés dans la ville dont le plus célèbre est celui du Saint Abawagé où sont célébrées les grandes fêtes religieuses (Aïd El Fitr, Aïd El Kebir).
Les mosquées de tendé (une des mosquées de Zakaria ), le Massalatchi Abawagé où vécut le saint Abou Yazid, la mosquée de Melé (dirigée par Malam Ousseini),celle de Amdit ( située à côté du puits de Teska et construite par Zakaria) , la mosquée Dan Fodio où avait séjourné au 18ème siècle Ousmane Dan Fodio )de Abadidi, la mosquée privée du Sultan ,celle de Alkali ( ou cadi d’Agadez ) , de Malam Almoki dans le quartier Obitara, Guidan Madaha, Guidan Madaha Dan Yaro, de Adani, Malam Abdou,El Hadji Amma ainsi que des écoles coraniques, sont autant de hauts lieux de l’Islam sunnite d’Agadez.

Autres sites de curiosités pas des moindres, la maison de l’explorateur allemand Heinrich Barth, la maison du boulanger, le cimetière Hougbéri etc.
La fête du Bianou célébrée chaque année après la Tabaski est aussi un événement mémorable et un attrait culturel de la cité de l’Air.
La région d’Agadez renferme d’importantes potentialités touristiques : les salines de Tiguidan Tessoum, le site paléontologique et archéologique de Taghiat, le musée de dinosaure à In (Gall, les sources thermales de Tafadek non loin de Anou Ararène, celles de gélélé, faghosia, In’jitan etc…

Les gravures rupestres dans la zone de Mamanet dans la zone d’Arlit , viennent s’ajouter aux mérveilles touristiques et contemplatives de cette région.
Une excursion sur le site d'Azelik, permet de ramasser une quantité proprement incroyable de scories et même de cailloux portant des nodules de cuivre et la tradition garde le souvenir très précis de l'extraction d'un métal (agheri), qui n'est nullement confondu avec le sel de Tegiddan tessoum.

Le site d'Azelik se trouvant à 17 km environ au Nord-Est de Tegiddan- tessoum, offre des vestiges d'occupation humaine : tumulis, cimetières d'époques diverses, tessons de poteries, tant en surface qu'en profondeur, meules dormantes, industries lithiques, foyers, ruines de constructions de pierres, scories très abondantes etc.


AH/DMM/ANP/ Mars 2015

 Commentaires