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Présidentielles 2016 : Issoufou Mahamadou engage son gouvernement en campagne
Publié le mercredi 18 mars 2015   |  Actuniger


Le
© Autre presse par DR
Le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, procède au lancement des travaux de bitumage de la route Madaoua-Bouza-Keita-Tamaské : un tournant décisif vers le désenclavement de la zone


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Le Président Mahamadou Issoufou Mahamadou a décidé d’engager le gouvernement en campagne pour la dernière année de son mandat. Des réalisations concrètes et surtout visibles, telles sont les grandes lignes de la feuille de route assignée au gouvernement de Birgi Raffini pour les prochains mois qui s’annoncent comme le sprint final pour la Renaissance acte I.

C’est en tout cas la lecture que laisse supposer l’un des points inscrits à l’ordre du jour du dernier Conseil des ministres du vendredi 13 mars, lequel a examiné et adopté « la feuille de route de l’agenda 2015 du gouvernement ». Il s’agit, en l’espèce et selon le communiqué du Conseil, d’un « document volontariste, qui doit servir de repère d’actions à mener au cours de cette dernière année du mandat du Président de la République ».
La nouvelle feuille de route du gouvernement couvre cinq domaines prioritaires notamment la sécurité, la gouvernance politique et sociale, la gouvernance économique, la gouvernance administrative et le suivi-évaluation. Selon toujours le gouvernement, les objectifs assignés à cette feuille de route sont de « proposer des priorités pour le gouvernement en mettant l’accent sur des actions à fort impact politique, économique et social », de «tenir compte des défis et enjeux spécifiques à l’année 2015 » et enfin, de « permettre au gouvernement de mieux rationaliser ses actions en misant sur des résultats tangibles et facilement observables ».
En clair donc, pour cette dernière année de mandat, le Président entend « mettre le paquet » pour la réussite de son programme de Renaissance. Il ne s’agira point d’un revirement de la stratégie gouvernementale mais d’une volonté affirmée de mettre l’accent sur des actions concrètes et visibles sur le terrain, de manière à ce que les nigériens puissent jauger et juger d’eux-mêmes, le bilan du régime le jour des élections. L’initiative est loin d’être fortuite surtout dans le contexte politique actuel où le pouvoir fait face à de récurrentes critiques de l’opposition sur les réalisations de la Renaissance. Cette fois, le Président de la République entend apporter la preuve de la réussite de son programme par les preuves. Il faut dire que le bilan chiffré que présente annuellement le gouvernement et le cabinet du Président à chaque anniversaire de l’investiture d’Issoufou Mahamadou, peine encore à séduire surtout que presque aussitôt, des chiffres sont également publiés par l’opposition pour remettre en cause ceux avancés par le pouvoir. Même les réalisations enregistrées dans le cadre des programmes ambitieux comme « Niamey Gnalla » ou « Dosso Sogha », donnent lieu à des interprétations diverses au sein de l’opinion.
Après la guerre des chiffres, place donc à la guerre des actes et des faits. A la suite de cette décision du Conseil des ministres, l’implication logique est que le gouvernement va entamer la campagne pour les présidentielles de 2016 auxquelles, c’est un secret de polichinelle, Issoufou Mahamadou sera évidement candidat pour un second mandat. Aussi, l’autre intérêt de cette initiative, c’est qu’elle permettra à Issoufou Mahamadou de mieux se positionner dans l’optique des prochaines élections. Avec trois des potentiels principaux candidats (Mahamane Ousmane, Seyni Oumarou et Hama Amadou) contre lui, la tâche sera des plus compliquées pour le plus que probable candidat du PNDS Tareyya. Même au cas où ces derniers ne parviennent pas à se présenter en raison de la situation confuse que traversent leurs formations politiques respectives (CDS, MNSD, Lumana), il y a fort à parier que le front commun que soutiendra l’opposition a de quoi donner des sueurs froides au PNDS et à ses partisans.
En déplaçant le débat sur le terrain des actions enregistrées, le Président espère certainement tenir tête à un éventuelle front « Tous contre Issoufou » de l’opposition.
C’est ce qui explique surement et entres autres cette décision du Chef de l’exécutif dont le programme de mandat était pleins de promesses.
Il reste à savoir si l’opposition jouera le jeu. Le fait intéressant dans cette nouvelle donne, c’est qu’en 2016, les principaux acteurs ayant caporalisés la scène politique depuis l’avènement du multipartisme et de la démocratie au Niger, ont tous et certes à des degrés divers, un bilan à défendre pour avoir eu à gérer de manière active le pouvoir. Même si ce n’est pas le cas pour tous, dans leur ensemble, ils ont eu à jouer les premiers rôles.
De quoi faciliter le choix aux électeurs nigériens ? Là est le débat !
En attendant, il est fort à parier que dans les prochains jours, la communication gouvernementale prenne un nouveau ton et des tournées à l’intérieur des ministres se multiplient en dépit des critiques que ne manquera certainement pas de distiller l’opposition relativement à cette campagne avant l’heure.

A.Y. Barma

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