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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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12ème Assemblée Générale et atelier d’optimisation du dividende numérique de l’ARTAO : Evaluation de la mise en œuvre du plan stratégique 2014-2019
Publié le mercredi 18 mars 2015   |  Le Sahel


M.
© Autre presse par DR
M. Abdou Mani, ministre des Postes, des Télécommunications et de l`Economie numérique


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Le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie Numérique, M. Abdou Mani, a donné le coup d'envoi de la douzième Assemblée Générale annuelle de l'Assemblée des Régulateurs de Télécommunication de l'Afrique de l'Ouest (ARTAO). Ces assises, suivies de l'atelier d'optimisation du dividende numérique en Afrique de l'Ouest, se tiendront du 17 au 19 mars, au Palais des Congrès de Niamey. Les présidents et directeurs généraux des autorités de régulation des pays membres de l'ARTAO ont marqué de leur présence ces travaux.
Trois jours durant, les participants auront à réfléchir et à se prononcer notamment sur le rapport du secrétariat et le programme d'activités 2015. Ils traiteront également des sujets de l'assemblée, ou encore du bilan des activités menées dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique 2014-2019. Il sera aussi question du budget du secrétariat exécutif, de la situation des cotisations des membres et de l'élection des nouveaux membres du comité exécutif. Des réflexions collectives seront engagées sur les enjeux actuels pour mieux comprendre les défis à relever pour la sous-région.
La journée du 19 mars sera consacrée à l'atelier sur l'optimisation du dividende numérique en Afrique de l'Ouest. Cet atelier doit permettre aux acteurs impliqués dans la migration vers la radiodiffusion numérique d'échanger sur les options de spectres, les politiques et le processus favorables à une utilisation harmonisée du spectre radioélectrique des Etats de la CEDEAO.

A l'entame de son discours d'ouverture, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie Numérique, M. Abdou Mani a parlé de son fort sentiment d'espoir. En effet selon le ministre Abdou Mani, il est manifeste qu'avec le développement en perpétuelle expansion des technologies de l'information et de la communication, l'exigence en qualité de services des télécommunications des consommateurs de notre espace se faisant de plus en plus pressante, la conjugaison des expériences des autorités de régulation des pays d'Afrique de l'Ouest au sein d'une assemblée ne saurait que contribuer à améliorer les performances des opérateurs de téléphonie.
Pour lui, c'est conscientes de l'importance du secteur des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) dans le développement économique du pays, que les autorités nigériennes de la 7ème République ont décidé de la création d'un département ministériel en charge des Télécommunications et de l'économie numérique. Toutefois, cette volonté serait vaine sans le concours précieux des autres pays de la sous-région.
Le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie Numérique a en outre, rappelé que l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) a engagé des réflexions pour évaluer les apports possibles de l'avènement des technologies numériques pour le secteur de la diffusion audiovisuelle. Ces réflexions ont selon le ministre Abdou Mani, abouti à l'adoption le 16 juin 2006 à Genève, d'un traité international intitulé «Accord GE06» qui a fixé au 17 juin 2015, la fin de la radiodiffusion analogique respectivement dans les bandes de fréquences VHP (174-230 MHz) et UHF (470-862 MHz).
Toutefois, certains pays dont le Niger ont souhaité disposer d'un délai supplémentaire de cinq ans pour la migration en bande VHP. « Pour ces pays à qui cette objection est accordée, ils vont bénéficier jusqu'à l'échéance de 2020, d'une protection contre le brouillage induit par les émissions numériques ou analogiques en bande VHP ou UHF», a expliqué le ministre en charge des télécommunications.
Aussi, « cette situation nécessite pour chacun de nos pays, la définition d'une stratégie axée sur les aspects sociaux, culturels, réglementaires, économiques et techniques qu'impliquera le passage de la radiodiffusion analogique à celle numérique », a indiqué le ministre. S'agissant du Niger, il a souligné que la volonté du gouvernement à respecter cet accord dans les délais prescrits s'est traduite par la mise en place d'un comité national chargé d'élaborer la stratégie de migration vers la télévision numérique terrestre dont la mission principale est de créer les conditions d'une visibilité aux différents acteurs du secteur en traçant les lignes directrices, le cadre méthodologique et les mesures d'accompagnement de déploiement de la télévision numérique terrestre (TNT) à travers le pays. »
M. Abdou Mani a aussi expliqué que ce passage créera de nombreuses possibilités qui vont de la disponibilité d'un éventail de services plus large avec interactivités, à l'amélioration de la qualité de l'image et du son par rapport à l'offre actuelle. Il procurera également la capacité d'utiliser des techniques de compression de données qui permettent de diffuser plusieurs programmes sur un canal et donc d'occuper moins de ressources spectrales. Il sera alors possible de disposer de la quantité de spectre ainsi libérée et de l'utiliser pour de nouvelles applications: c'est le dividende numérique.
Quant au président du Conseil National de Régulation des Télécommunications et de la Poste, M. Sani Iro, il a indiqué que l'évolution rapide des technologies de l'information impacte inéluctablement sur leur régulation économique, juridique et sociale. En ce sens, la gouvernance du secteur des technologies de l'information et de la communication défie les capacités d'adaptation des pouvoirs publics dans leur ensemble.
Au nombre de ces défis M. Sani Iro, a particulièrement fait part de la convergence numérique des réseaux et des services ; de la neutralité des réseaux sur la concurrence dans la fourniture des services via le protocole internet ; de la sécurité des communications et des menaces de la cybercriminalité ; de la transnationalité des réseaux dont les frontières nationales s'estompent de plus en plus ; et du défi de renforcement des capacités des ressources humaines des autorités à faire face au dynamisme de la régulation du secteur.
Le président du Conseil National de Régulation des Télécommunications et de la Poste, a par ailleurs indiqué que le secteur des Télécommunications en Afrique a connu un développement fulgurant, bien que l'accessibilité n'ait pas encore atteint le niveau souhaité avec un taux de pénétration relativement faible. Il est aussi à déplorer que le coût de la communication qui représente encore une part importante du revenu par habitant, comparé à la moyenne des pays industrialisés, reste et demeure le plus élevé du monde.
« Notre vœu est de voir l'ARTAO aller de l'avant, pour évoluer d'un cadre de concertation à un cadre fédérateur de la régulation du secteur des Télécommunications dans l'espace de la CEDEAO et à terme être arrimée au dispositif institutionnel de cette communauté économique sous
régionale» a-t-il ajouté.
Dans son discours, le secrétaire exécutif de l'ARTAO, M. John Eddison Tarawallie de la Siéra Leone, a rappelé que le plan d'action 2014 de l'Assemblée des Régulateurs des télécommunications de l'Afrique de l'Ouest (ARTAO) prévoit le développement de cinq projets essentiels pour pouvoir promouvoir le meilleur développement des télécommunications en Afrique de l'Ouest.
« Dans le cadre de la mise en place de ce plan stratégique, le Secrétariat Exécutif a élaboré un plan d'action qui met un accent particulier pour le renforcement de capacités des organisations membres à travers l'organisation des séminaires et ateliers de formation de haut niveau. Une série d'ateliers est en cours d'organisation en collaboration avec la Fédéral Communications Commission (FCC) des Etats Unis d'Amérique. L'ARTAO invite tous les membres à y participer pour bénéficier de l'expérience américaine qui est une réussite sur le plan mondiale» a assuré le secrétaire exécutif de l'ARTAO, M. John Eddison Tarawallie.
Créée en novembre 2004, avec l'appui de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'ARTAO est un fruit d'une coopération entre quinze (15) Etats membres, à travers les organes nationaux de régulation des télécommunications de la sous-région. La dernière Assemblée Générale s'est tenue en 2013 à Abidjan, où il a été procédé à l'adoption d'un Plan Stratégique quinquennal pour la période 2014-2019.

Samira Sabou

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