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Zakou Djibo, grand mobilisateur d’Issoufou Il était l’autre fois … Zakaï, « le plus grand voleur de l’Etat »
Publié le vendredi 20 mars 2015   |  Tamtam Info




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Cette expression ne vient pas de nous. C’est le président de la République Issoufou Mahamadou, alors opposant, qui l’a utilisée pour caricaturer l’opérateur économique Zakou Djibo dit Zakaï, grand bénéficiaire de marchés publics à l’époque. Qui aurait cru qu’en moins d’une décennie, l’homme que Issoufou Mahamadou vilipendait sous le régime Tandja soit subitement devenu fréquentable parce que la 5ème république est morte et que Mahamadou Issoufou trône sur la septième ? Pourtant, c’est arrivé !

… On aurait juré que la hargne nourrie par le PNDSTarayya et son président de l’époque à l’égard de Zakaï était irréversible tant dans leurs déclarations, points de presse et autres sorties médiatiques, ils le qualifiaient de tous les noms d’oiseaux. Il faut dire qu’ils avaient de bonnes raisons. Non seulement, Zakou Djibo était leur militant avant de claquer la porte pour aller voir ailleurs, refusant de faire la traversée du désert avec le parti dit socialiste. Mais en plus, Zakaï était l’opérateur économique chouchou de la 5ème république. Alors que les chasseurs de marchés du PNDS couraient dans tous les sens pour avoir des miettes de marchés publics, l’homme de Ouallam lui, s’en mettait plein les poches.

La jalousie ajoutée à la rancœur, le parti rose et ses dirigeants ne le supportaient pas du tout. Et aussitôt arrivé au pouvoir, leur premier objectif était de créer des problèmes à Zakaï. On a tout de suite fouillé et trouvé l’affaire des fausses factures datant de la transition militaire ayant remis le pouvoir au président Issoufou. Pour rappel, il s’agit d’une scandaleuse histoire de plus d’un milliard cinq cent millions d’un marché fictif. Fictif, parce que le marché a bel et bien été attribué, les fonds débloqués sans qu’il n’y ait jamais eu une quelconque forme de livraison.

A la prise du pouvoir par Issoufou Mahamadou, Sieur Zakaï était militant du principal allié du PNDSTarayya en l’occurrence le MODEN FA de Hama Amadou. Qu’à cela ne tienne ! Arrivés au pouvoir, les socialistes ne pouvaient s’empêcher le plaisir de régler ses vieux comptes à l’homme. Député qu’il soit ne pouvait le mettre à l’abri de la vengeance rose. On a alors introduit la demande de levée de son immunité parlementaire.

Avant de passer à l’acte, Zakaï a eu la présence d’esprit que les messieurs là ne valaient, pas mieux que lui, a démissionné de son propre chef, faussant du coup les calculs guristes qui espéraient une protestation de Hama Amadou qu’on aurait fait passer pour l’obstacle de l’assainissement des finances publiques. En fin de compte, on comprend que l’affaire des fausses factures a tout juste été un instrument de chantage pour convertir Zakaï au gurisme, cette sorte de religion dont Issoufou en serait le dieu à adorer, de force si nécessaire.
En tout cas, aujourd’hui, le régime lui a confié la mission de la mobilisation, celles qui se fait devant les caméras des télévision, peu importe que les mobilisés soient sincères ou non. Malgré les protestations d’un malheureux Djabiri Hassoumi, militant de taille à qui le PNDS-Tarayya doit une bonne partie de son électorat à Ouallam, qui aurait menacé de quitter le parti rose aussitôt que le tapissier brocanteur Zakou Djibo y aurait mis pied. Une des raisons qui l’ont d’ailleurs fait vomir le MNSD-Nassara d’où il était.

Mais Djabiri ignorait vraisemblablement que la « religion » à laquelle il appartient, le gurisme en l’occurrence, n’a qu’un seul et unique chef, et sa volonté sera toujours faite, tant pis pour les mécontents. C’est ainsi que le rival de Zakaï s’est vu « expulser » de la capitale et de son Ouallam natale pour être nommé gouverneur de Tillabéri. Histoire de permettre au Seigneur des fausses factures de bien s’installer.
Le même procédé a été utilisé pour Mohamed Ben Omar également. On a d’abord levé son immunité parlementaire avant de le « récupérer » pour bien le tenir en laisse. Là aussi, c’était un baron du régime de Tandja que le Guri system s’est offert. Maintenant, Ben Omar est devenu le grand gueulard de la Renaissance, c’est même lui qui représente le parlement nigérien partout où y a de besoin sur le plan international.

C’est dire qu’avec Issoufou Mahamadou au pouvoir, on n’est mauvais que lorsqu’on n’est pas dans son clan. Tous ceux que le PNDS décriaient sous Tandja ont été récupérés et blanchis comme neige pour servir le Guide suprême de la Renaissance des socialistes. A Zakaï et Ben Omar, il faut ajouter les Garba Lompo, les Albadé Abouba, les Hamid Algabid, Cheffou Amadou, et consort pour ne citer que ceux- là:
Rappel des faits : Mais d’où est partie cette affaire de fausses factures ?
Selon notre source, à la suite du coup d’Etat du 18 février 2010, le Chef de l’Etat avait diligenté une inspection du Programme Spécial du Président Tandja financé sur les ressources Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Les opérations financières du programme avaient été suspendues pour la durée de l’inspection.

En principe, l’inspection finie, les responsables du programme auraient dû recevoir des indications quant à la suite réservée aux instances. Mais tel ne fut pas le cas et c’est là qu’est intervenue la lettre N° 001730/ME/F/DGB du Ministre de l’économie et des finances en date du 27 septembre 2010 demandant les instructions du Chef de l’Etat (et non de son directeur de cabinet adjoint) relativement aux investissements mis en instance.
Double contournement et silence de cimetière…

En parcourant la liste des dépenses programmées pour la semaine du 21 mars 2011, il n’apparaît nulle part le paiement des factures, objet de la lettre N° 000104/PCSRD/DIRCABA et dont le montant total s’élevait à 1.857.179.750 FCFA. Toute la manœuvre de contournement est à ce niveau. D’abord, éviter des traces dans le compte rendu de réunion du Comité de Trésorerie qui est envoyé en ampliation au Ministre de l’économie et des finances. Ensuite, contourner les membres du comité dont certains pourraient ne pas être au parfum de l’affaire.
Une vitesse inhabituelle d’exécution des opérations au Ministère…

En un mot, un dossier qui entre dans un tel circuit mettra du temps pour que le bénéficiaire puisse palper les espèces trébuchantes et sonnantes. Par contre, dans le cadre de ce dossier, toutes ces opérations, ont été menée à la vitesse inhabituelle de 08 heures de temps chrono. Imputé le 16 mars 2011, le dossier est sorti du ministère le lendemain 17 mars. A partir de là la procédure de paiement a commencé.

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