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Message de la ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant à l’occasion de la Journée mondiale de la population
Publié le jeudi 11 juillet 2013   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi, ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l`Enfant


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A l’instar de la communauté internationale, le Niger célèbre aujourd’hui, la journée mondiale de la population. Le thème de l’édition 2013 est : «la grossesse des adolescentes». A cette occasion, la ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi a livré hier un message dans le quel, elle a indiqué que la situation des adolescentes constitue une préoccupation majeure et que les problèmes de la santé de la reproduction sont sensibles et complexes. Pour remédier à cette situation, l’Etat a engagé plusieurs actions et stratégies.
La grossesse des adolescentes constitue à la fois un véritable problème de santé publique mais aussi un problème social et économique. En effet, les grossesses des adolescentes sont le plus souvent non désirées lorsqu’elles interviennent hors mariage, ou bien sont liées aux mariages des enfants ou mariages précoces. Dans les deux cas, selon Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi, les grossesses des adolescentes sont des grossesses à risque et ce risque se mesure psychologiquement, physiologiquement, économiquement et socialement, car elles surviennent au moment où la fille est encore trop jeune pour faire face aux responsabilités de mère.

«Par manque de consultations prénatales, ces grossesses sont le plus souvent mal suivies et aboutissent souvent : soit à des avortements clandestins ayant un impact négatif sur la santé de la jeune fille, soit à des complications qui engendrent des décès maternels et néonatals, et à des fistules, etc.», a-t-elle regretté. Les grossesses des adolescentes constituent aussi un véritable problème de développement socioéconomique et humain car elles sont synonymes d’abandon scolaire, de manque d’opportunités de formation et d’empois. Elles sont enfin synonymes d’enlisement des jeunes mères dans la pauvreté.
Selon Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi cette situation compromet l’avenir des filles, des familles, voire des nations, c’est pourquoi, la communauté internationale interpelle notre conscience individuelle et collective. En effet, les statistiques des Nations Unies indiquent entre autres qu’environ 16 millions de filles âgées de 15 à 19 ans donnent naissance chaque année dans le monde et (dans 9 cas sur 10, la fille est déjà mariée). Ainsi, les complications de la grossesse et de l’accouchement demeurent la principale cause de décès parmi les adolescentes âgées de 15 à 19 ans dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
La ministre en charge de la population a en outre ajouté que les cas de mortalité et de décès sont une fois et demie plus nombreux pour les bébés nés de mères âgées de moins de 20 ans que pour ceux dont les mères ont de 20 à 30 ans. Or, l’Afrique subsaharienne continue d’enregistrer le taux de natalité le plus élevé chez les adolescentes (120 naissances pour 1 000 femmes âgées de 15 à 19 ans).
En ce qui concerne le Niger, Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi a indiqué que, la situation des adolescentes constitue une préoccupation majeure, mais hélas, ignorée par une frange importante de la population. La ministre en charge de la Population souligne que, les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé réalisée en 2006 ont relevé une proportion très élevée des mariages des enfants, que 75% des filles se marient avant l’âge de 18 ans et 36% avant 15 ans. L’enquête relève aussi une maternité très précoce, car à l’âge de 18 ans, 50% des filles ont déjà accouché, avec souvent des conséquences fâcheuses sur la vie et la santé de la mère et de l’enfant. En outre, «les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé réalisée en 2012 nous indiquent-ils que, l’âge moyen à la maternité est de 15,7 ans en 2012 ; la prévalence contraceptive moderne est très faible, soit 6% pour les jeunes adolescentes âgées de 15-19 ans et 12,6% pour les jeunes femmes âgées de 10-24 ans», déclare la ministre.
Plusieurs actions ont été initiées par notre pays pour remédier à cette situation. Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi a cité entre autres, l’adoption d’une Loi sur la santé de la reproduction qui favorise l’accès aux services de la santé de la reproduction ; l’élaboration de deux plans de Développement Sanitaire pour les périodes 2005-2010 et 2011-2015, etc.

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