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Gouvernance au Niger: Encore un scandale sur le dos du « Guri system » - 45 millions distribués gracieusement à plusieurs personnes parmi lesquelles le Ministre Foumakoye Gado et le Gouverneur de Zinder
Publié le samedi 13 juillet 2013   |  Le Courrier


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Vraisemblablement, les animateurs du « Guri system » sont là pour s’occuper de leurs affaires et non faire le bonheur du peuple.

Il y a quelques temps, deux ministres du PNDS, en l’occurrence Ouhoumoudou Mahamadou (Directeur Général actuel de la BIA), en charge de l’Economie et des Finances et Kalla Ankaraou (actuellement Ministre conseiller à la présidence) en charge de l’Equipement au moment des faits étaient pris la main dans le sac du favoritisme à propos de la passation d’un marché public. A présent c’est autour d’un autre apparatchik du parti rose, celui qui est considéré comme le plus modeste et le plus sage des socialistes nigériens d’être fortement indexé dans le dossier de l’expropriation des riverains de la SORAZ (Société de Raffinerie de Zinder).

En tout et pour tout, si demain, les faits venaient à être avérés par la justice (en cas de poursuite bien sûr), le Ministre du pétrole, Foumakoye Gado va devoir aller répondre d’une broutille, 3 millions de FCFA qu’il aurait perçus dans les frais de dédommagement des riverains de la SORAZ. Dans ce dossier, sont citées plusieurs autres personnes et non des moindres, tel le chef de canton de Waléléwa, le Directeur général actuel du budget, le Gouverneur de la région de Zinder (encore lui !). Une petite pause sur ce dernier pour dire qu’à tort ou à raison, son nom a été cité dans le dossier de l’aide aux victimes des inondations.

Au devant de la scène, de tout ce méli-mélo, maitre Illo, ce même avocat, désormais célèbre auprès des Nigériens après sa médiocre sortie sur l’affaire dite du milliard de la fille du chef de la Diplomatie nigérienne Mohamed Bazoum. Le dénonciateur de ce dossier n’est personne d’autre que maitre, Lirwana, « tazartchiste » de son état, associé du « brillant » avocat de Bazoum, Maitre Illo. Voilà désormais le célèbre avocat sous la 7ème République, celui là-même qui nous sommait (nous les Nigériens) de ne jamais confondre les poches du Ministre des Affaires Etrangères au budget de son département ministériel cité dans une affaire rocambolesque.

Par qui ? Par un « soldat de la refondation », s’il vous plait. Comme quoi, il faut savoir durer sur cette terre. Histoire de vous faire vivre ce grand déballage livré par maitre Lirwana sur les ondes de la radio Anfani, nous avons retenu pour vous quelques morceaux.

A propos de la cabale organisée contre lui à Zinder.

« Quand ils ont porté l’affaire devant le procureur, il a su que c’est une affaire de contentieux d’honoraires qui doit être réglé par le bâtonnier de l’ordre des avocats. Le conseil de l’ordre a traité le dossier et quand le dossier a été traité, moi on ne m’a pas notifié, on a envoyé au procureur. Lui aussi ne m’a pas notifié. Et c’est de ça qu’ils ont profité. Ils ont ouvert une information. Et le même jour on remet le dossier à un juge d’instruction. Et ce fameux juge d’instruction vient bonnement rédiger. Il écrit son mandat d’arrêt et il me demande de venir me déposer. Ce qui n’est pas juste en droit.

Il devrait me convoquer régulièrement, ce qui n’a pas été fait. Il doit également m’entendre, ce qui n’a pas été fait. Il doit m’inculper s’il veut me déposer, ce qui pas été fait. Et il tient comme argument Maître Lirwana est hautain, il a de l’argent, il ne respecte pas les juges. Je comprends parce que moi je ne fais la courbette de bureau en bureau pour né gocier une décision de justice. (…) Alors ce juge là, je vois pourquoi… Tout à l’heure je vous ai mis la cassette où il y a la voix où dans un dossier d’un commerçant opérateur économique qui est ici à Niamey et qui se trouve être un fournisseur de l’OPVN qui a fait un dépôt de 100 millions de vivres.

Entre temps, il y a une inspection qui est passée à l’OPVN, le magasinier avait un trou. Il a pris la marchandise de mon client et il a remplacé pour combler son trou. Après le départ de la mission, il a remboursé 69 millions 500 à mon client et il restait 30 millions 500... Et entre temps, quand il m’a constitué et que j’ai formulé une plainte que j’ai déposée au commissariat de la direction de la police nationale de Zinder, avant 48 heures du déferrement du magasinier, il a versé 10 millions. Entre temps, moi j’ai voyagé, j’étais à Diffa. Mon client m’a appelé depuis Niamey pour me dire « maitre ce juge là m’appelle, il menace. Voilà, voilà ce qu’il a dit ». J’ai dit « ça c’est vrai ».

Il m’a dit : oui j’ai pris le soin de l’enregistrer ». J’ai dit : « si tel est le cas, il faut aller voir un huis sier qui est ici à Niamey qui va transcrire ». L’huissier a transcris. La voix est là. Et je pense ce qu’il a dit ici, si on l’entend, ça discrédite la justice. Moi depuis ce temps là je n’ai pas cherché à comprendre ce que je dois faire de ce juge là. Entre temps, j’ai réglé mon dossier. Parce que le magasinier a réglé dans 10 jours ou 9 jours je ne sais pas. Je réglé mon dossier et je suis parti. Il va falloir attendre la cavale judicaire engagée contre moi pour sortir ce contentieux d’honoraires qui est civil dans lequel on veut me décerner mandat, alors même que le vrai problème est ailleurs (…) Moi je dis s’il faut amener un avocat comme moi en prison, il faut se réveiller tôt le matin.

Il dit que je suis suffisant. C’est vrai que je suis suffisant en droit car l’article 15 de la constitution dit que nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal. Dans la mesure où je sais que les conditions et les formes de mon interpellation et de me déposer ne sont pas remplies, je suis édifié en droit, je ne suis pas obligé de répondre. Et je ne me suis pas caché à Zinder. La police même sait que c’est de la chimère juridique. Je ne peux pas me cacher à Zinder. Mieux quand la police a été réticente, le parquet a commis les kabou kabou pour me chercher à Zinder (…) » Au début et au commencement de cette affaire, l’argent du dédommagement des propriétaires de terrains du site de la SORAZ « Dans un dossier de milliard je ne peux pas détourner 300 millions, 350 millions.

Même si je prends 350 millions au titre du travail que je fais aujourd’hui, ces 350 millions ne suffisent pas pour payer tout ce que j’ai fait. On a bavardé sur les 350 millions tout simplement parce que les ministres et autres veulent se faire partager cet argent (…) J’ai refusé de lâcher à la première pratique qui a eu lieu lors du payement de la première provision qui a eu lieu le 14 juillet 2011. L’Etat a décidé de payer 1 milliard 100 millions au titre de la première provision. Et c’était une prévision budgétaire de 1 milliard 100 millions. Mais nous en tant que propriétaires ou représentants de propriétaires, nous avons encaissé seulement 1milliard 10 millions.

Personnellement je cherche à savoir où sont rentrés les 90 millions. Vous voyez la lettre d’autorisation qui porte 1 milliard 10 millions. J’ai contesté et j’ai refusé de faire le partage comme ça été fait la première fois où le gouverneur, le préfet, les chefs coutumiers, tout le monde était là, on fait du haya haya. » Maitre Illo, les 45 millions des expropriés, Foumakoye Gado, le Gouverneur de Zinder et les autres « Le 14 juillet 2011, j’étais à l’audience de la cour d’appel car j’avais un dossier qui était venu de Diffa (…) J’ai dit à mon confrère, si c’est partager l’argent, ça ne cause aucun problème. Ils sont partis, lui, le gouverneur et un ami qui se trouve être le cousin à maitre Illo qui les a accompagnés.

Ils sont partis. Ils ont fait leur présentation. Le CD est là, de la cérémonie de la présentation de la première provision qui a été décaissé. Moi j’étais absent du matin jusqu’au soir. Le soir, on s’est rencontré avec mon confrère, il m’a expliqué brièvement ce sur quoi ils se sont entendus, lui, le gouvernement, le préfet, les chefs coutumiers. Au cours du paiement (…), il (maitre Illo) a pris la bagatelle de 45 millions qu’il a partagés entre le Ministre, les chefs coutumiers, etc. Et la chemise que vous voyez, ce sont des sommations de dire. Comme maintenant, on veut me faire une cabale, me mettre en prison, posséder le dossier et ne pas faire sortir le brouhaha qui se trouve au dessus de la table sur laquelle on a mis mon dossier pour bavarder.

D’abord à Zinder, il a donné 1 million au gouverneur, il a donné 10 millions au chef de canton de Waléléwa. Il a donné 1 million à un bafadé du chef de canton de Waléléwa, il a donné 500 mille au maire sortant, il a donné 500 mille à un agent de la mairie, il a donné 200 mille au préfet de Tanout, (…) Il a donné 10 millions à un agent du ministère du Pétrole qui se trouve être un certain Laminou, qui fut rapporteur de l’Etat du Niger dans le dossier. Et il a bien tenu à préciser que la rémunération qu’il a eue, c’est dans mes honoraires (…). Il a donné 3 millions au Ministre du Pétrole, Foumakoye Gado.

Voilà la sommation qui a été adressée au Ministre du Pétrole. Il fait semblant de ne rien savoir (…) Vous avez la sommation de dire de Laminou qui a reconnu pour dire que les 10 millions qu’il a reçus ont été défalqués de mes honoraires. Vous avez la sommation de dire de Maitre Amina Boubacar, notaire de la place, qui a touché 10 millions avec décharge (…) Elle ne conteste pas. Vous avez la sommation de dire de l’ancien Ministre Ouhoumoudou qui est supposé avoir reçu 2 millions. Lui a dit que ce maître Illo, il ne l’a jamais vu. Je le crois sur parole. Vous avez la sommation de dire de l’actuel Directeur du budget à qui on a donné 1 million. Mais lui, il a été honnête, le million sont là.

Il attend maitre Illo pour lui remettre le million. Et il cherche maitre Illo qu’il n’a pas encore trouvé je suppose. Parce que jusqu’à hier, il cherchait maitre Illo, il ne l’a pas vu. »

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