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Education: Il faut revoir le BEPC
Publié le samedi 13 juillet 2013   |  Le Monde d’aujourd’hui


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© Autre presse par DR
Examens de fin d`année : vue d`une salle d’examen


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L’unanimité est aujourd’hui faite autour du fait que la baisse de niveau constitue le principal obstacle qui freine l’épanouissement de notre école. Par conséquent, il y a lieu de reconnaître que les cadres issus de cette école ne sont plus compétitifs.

Allons-nous donc continuer à recruter et à donner des emplois à des diplômés que nous savons désormais en déphasage avec le poste ? Car, si eux sont minés et diminués par la baisse de niveau, le poste quant à lui est devenu de plus en plus exigeant. En effet, l’évolution fulgurante du monde dans tous les secteurs d’activités commande des taches beaucoup plus hardies que ce que nous avions l’habitude d’abattre comme travail. Ici, nous allons nous appesantir particulièrement sur le BEPC qui représente chez nous l’une des voies d’accès à plusieurs métiers immédiats.

En effet, que ce soit dans le domaine de l’éducation, de la santé ou des tous le corps militaires et paramilitaires, le BEPC donne accès aux concours pour entrer dans ces corps. C’est dire que depuis toujours, le niveau BEPC autorise à des ouvertures et à des tâches précises. Parallèlement, il y a lieu de se demander à quoi correspond réellement le BEPC d’aujourd’hui ? Parlons tout d’abord du programme enseigné en classe de 3ème et de son niveau d’exécution et d’assimilation par les candidats.

Comme on le sait, la finalité même de notre Enseignement a été redéfinie depuis 1988 a travers les nouveaux programmes. Dans ces programmes, il ne s’agit plus de mettre l’accent sur le contenu matière comme cela se faisait avant, mais sur la communication, l’expressivité. L’enseignement de la langue d’enseignement se trouve donc être révisé et, de l’avis de plusieurs pédagogues chevronnés, cette nouvelle option desservirait la maîtrise des différents contours de cette langue avec laquelle nous dispensons tous les autres enseignements.

En effet, si tel est qu’il est souhaitable que l’élève sache s’exprimer correctement en français, n’est-il pas aussi utile pour l’apprenant d’en saisir les pièges éventuels qu’on lui poserait à travers des consignes dans les autres épreuves comme les mathématiques, physique chimie et autres ? Ceci dit, nous voyons très bien que le caractère diminué du niveau de nos élèves ou tout simplement la baisse de niveau de nos cadres peut être imputable à cet enseignement, désormais au rabais, de la Langue d’enseignement.

Et, comme pour remuer le couteau dans la plaie, le niveau d’exécution de ce programme déjà au rabais devient un souci permanent d’année en année. Pour cette année 2012-2013, par exemple, le débat autour de cette question a pris une ampleur telle qu’à la veille même des examens, on continuait à en parler. Un autre facteur qui décrédibilise le BEPC est cette propension observée ces dernières années à accorder un bonus aux candidats. En effet, face aux résultats toujours catastrophiques enregistrés à cet examen, l’Etat s’accorde à diminuer le nombre de points pour l’obtention du diplôme.

Pour justifier des choses avec les bailleurs de fonds, pour convaincre la population de l’efficacité des actions engagées dans le secteur et pour d’autres raisons occultes, l’Etat a tout simplement vidé le BEPC de sa substance. Ceux qui ne doivent pas admettre jusqu’à hauteur de seize points se voient gracieusement attribués le diplôme « sésame ouvretoi ». Comme on le voit, le BEPC n’a plus sa valeur d’antan et il faudrait que cela nous interpelle sérieusement quant à l’usage que nous allons faire des récipiendaires. Là où le fiasco est le plus observable est malheureusement dans le secteur éducatif où certains d’entre eux sont recrutés comme contractuels de l’enseignement.

Même dans le cas où ils réussissent à passer à l’école normale, c’est élèves sont tellement insuffisants qu’ils n’arrivent pas à saisir la substance des enseignements qui leur sont dispensés. Somme toute, il importe sérieusement de revoir la BEPC et l’usage que nous faisons de ces élèves victimes de la baisse de niveau à tous égards.

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