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Gouvernance politique : hier comme aujourd’hui, l’éternel recommencement …
Publié le mercredi 27 fevrier 2013   |  Le Canard Déchainé


Le
© AFP par DR
Le Chef de l’Etat, Issoufou Mahamadou


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Comme à son habitude, l’opposition politique nigérienne profite toujours des événements dramatiques pour se dresser en donneuse de leçons et verser des larmes de crocodile. C’est encore le cas en ce jeudi 21 février 2013 où il fut question d’examiner la situation sociopolitique née des manifestations des syndicats du secteur de l’Education.

L’école nigérienne, comme on le sait, traverse une profonde crise. Depuis plusieurs mois, le gouvernement de la 7ème République et les militants du Cadre Permanent de Réflexion et d’Action des Syndicats de l’Éducation (CPRASE), n’arrivent pas à accorder leurs violons.



« La situation sociopolitique nationale se caractérise malheureusement,de jour en jour,par une rupture de plus en plus prononcée entre les Gouvernants et les populations nigériennes qu’ils sont pourtant censés représenter, servir et sécuriser. En atteste la répression sauvage et aveugle de la manifestation pacifique exprimant des revendications légitimes des militantes et militants du Cadre Permanent de Réflexion et d’Action des Syndicats de l’Éducation (CPRASE), au moyen des équipes des forces de l’ordre » constate l’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN)

Selon l’ARN, c’est parce que le gouvernement est « incapable de s’attaquer aux problèmes réels auxquels est confronté le peuple nigérien, en particulier la situation scolaire et universitaire, le régime en place ne fait qu’exceller dans la violation des droits et libertés des citoyens, dans la corruption dans l’impunité totale, dans le détournement des deniers publics et dans l’insouciance visà- vis de la précarité sans précédent dans laquelle vit le peuple nigérien. »

‘’Reconvertis en bons samaritains’’, ces politiciens de l’ARN ont déjà oublié les multiples entraves aux libertés fondamentales des citoyens, notamment la liberté de manifester et d’informer, et ce, à travers la provocation et la menace permanente à l’endroit de la presse, des syndicats (tous secteurs confondus) et des organisations de la société civile, qui avaient été à l’époque, sauvagement bastonnés, gazés et traqués.

C’est bien beau de dénoncer et de s’indigner face à ce qu’ils appellent « des évènements dramatiques ayant pris la tournure d’une répression barbare à l’endroit de paisibles citoyens, poursuivies et traquées par des équipes de forces de l’ordre »

N’est-ce pas eux, qui hier seulement se délectaient du comportement des éléments de ces forces super entraînées, lâchées délibérément sur les manifestants, tirant à balles réelles sur des populations innocentes ?

Mais il est tout de même fort regrettable que les tenants du pouvoir actuel qui, du temps où ils étaient à l’opposition, avaient souffert de ces types d’agissements, tombent dans ces mêmes travers. Comment peuvent-ils admettre que soit assassiné à Gaya, le jeune lycéen Zayanou Hassane, qu’on déplore de graves blessés à Niamey parmi les enseignants et les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions, que soient assassinés à Zinder, les 6 et 7 décembre 2011, Madame Aichatou Mani Machalélé dite Kollé et l’élève Maman Laminou Mai Kanti ?

Et à l’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN), de verser des larmes de crocodile ‘’très affligée’’ semble-t-il par ces douloureux évènements, de condamner avec la plus grande fermeté la « dérive autoritaire du pouvoir au moyen de la force sauvage et de la violence Ministres chargés de la sécurité publique, les Sieurs Albaadé Abouba et Abdou Labo.

Et chaque fois, hier comme aujourd’hui, on a promis au peuple nigérien de faire toute la lumière à travers une enquête pour rechercher les auteurs et châtier les coupables. A ce jour, le peuple nigérien attend toujours les résultats des enquêtes annoncées. Comment peut-on comprendre que des gens au temps de qui se sont déroulés les événements du 9 février 1990 qui se sont soldés par la mort de trois (3) étudiants se permettent de juger aujourd’hui les autres ? Comment peuton aussi comprendre que ceux qui hier ont dénoncé ces odieux assassinats se permettent de rééditer un tel crime sinistre à moins de deux ans d’exercice du pouvoir ? Comme quoi, hier comme aujourd’hui, c’est un éternel recommencement ! Pour le peuple nigérien, y en a tout simplement marre !!!

ISAM

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