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Majorité au pouvoir : les contours d’un grand complot politique
Publié le lundi 15 juillet 2013   |  Le Courrier




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Ça ne va bien au sein de la Majorité au pouvoir. Même si pour l’heure aucune voix autorisée de la Mouvance pour la Renaissance du Niger n’est sortie publiquement pour dire haut ce qui se chuchote, l’ambiance est électrique au niveau des bases des deux principales formations politiques de l’alliance au pouvoir.

Les militants du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) et ceux du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/ FA Lumana/Africa) se jettent la responsabilité de la détérioration de leurs rapports. Tout se passe comme si on est à la veille d’une recomposition du paysage politique, ou disons de la cassure de l’axe Dandadji-Youri. Les contours d’une déconfiture préméditée.

Tout ce qui pourrit dans l’eau finit par rejaillir à la surface, dit un adage populaire nigérien. C’est à peu près l’équivalent de la célèbre expression aussi populaire qui dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu. En effet, depuis un certain temps, le président du MODEN/FA Lumana/ Africa fait l’objet d’attaques d’une rare violence dans des médias dits proches du parti du président de la République. Et vraisemblablement, cela n’est pas sans plaire dans certains milieux des socialistes nigériens.

Des attaques, contre l’allié principal, commanditées dans les milieux roses ?

Selon des sources concordantes, la cabale contre le président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou partirait de la Présidence de la République. Le principal locataire des lieux serait-il au courant ? L’un dans l’autre, ce serait avec la bénédiction du camp présidentiel que la presse dite proche du PNDS tire à boulets rouges sur le Président du MODEN/FA Lumana/ Africa. Pour le « scalp » de Hama Amadou, 2 millions de FCFA auraient été octroyés à chacun des 5 journaux retenus pour le sale boulot. Ce n’est pas tout.

A côté de ce paquet offert pour faire la fête dans les rédactions concernées mais aussi faire sa fête au Président de l’Assemblée nationale, 6 tirages auraient été offerts à ces organes de presse écrite auprès d’un imprimeur de la place. La campagne médiatique contre l’allié principal étant à sa deuxième édition en fin de semaine dernière, tout calcul fait, il reste encore 4 autres à venir au cours desquelles Hama Amadou sera trainé dans la boue, à moins bien sûr qu’on ne décide d’arrêter.

L’objectif, pousser Hama Amadou à faire ses valises.

A quoi riment ces attaques gratuites contre l’artisan de la victoire de Zaki aux dernières présidentielles ? A le salir tout simplement ? Oui, mais derrière cette campagne de dénigrement, se cacherait un objectif. La stratégie consisterait à pousser Hama Amadou à réagir, à exprimer son ras-le-bol, à accuser publiquement le PNDS Tarayya, à tenir le camp présidentiel comme étant le principal responsable de la campagne orchestrée contre lui, à dire ce qu’il faut dire et ce qu’il ne faut pas dire, bref à l’amener à la sortie genre son point de presse à la veille de son embastillement à la prison de haute sécurité de Koutoukalé. Et avec pour finalité d’annoncer son retrait de la MRN.

Hama Amadou, l’obstacle de 2016 à abattre.

Pour 2016, il reste encore 3 ans, mais on peut dire aussi que c’est demain. Par conséquent il faut s’y mettre très tôt et ne pas commettre l’erreur de l’ex président qui a attendu la dernière minute pour déclencher son « Tazartché ». Pour la réélection de Mahamadou Issoufou en 2016, il y a un grand atout notamment le début de l’exploitation de la mine d’Imouraren par le groupe nucléaire français AREVA en 2015 avec à la clé une pluie d’euros attendue sur le Niger. Mais de l’avis de plusieurs analystes politiques, il y a aussi un grand obstacle au « remake » Zaki qui s’appelle Hama Amadou. N’estce pas que la « bête politique » a réussi à faire hisser son parti, le MODEN, nouvellement créé, à la troisième marche du podium à l’issue des dernières élections : le plus grand exploit politique de l’histoire démocratique du Niger.

Alors dans les milieux roses, on a retenu bien la leçon de Tandja qui avait vu comme principal obstacle à son « Tazartché », son dauphin. Par contre, on ne veut pas faire la même erreur que lui, d’attendre la dernière minute pour l’écarter du chemin. Le scénario est ceci : Hama Amadou, excédé par les attaques à son encontre quitte de lui-même le train de la « Renaissance » et le wagon première classe de la MRN. Ensuite, ce sera le grand jeu politique. Pour cela, un dossier relatif à la gestion de la primature du temps de sa primature serait déjà bien ficelé. Enfin, re bonjour Koutoukalé ! Et l’affaire est dans le sac. C’est en oubliant que l’histoire même quand elle se répète met du temps à le faire.

Le MNSD Nassara et le vieux Tandja dans le dispositif de la liquidation politique de Hama Amadou comme en 2009.

Pour l’aboutissement de l’opération « aucun obstacle sur le chemin de 2016 », le Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD) est un pion important. Car avec les députés du parti de Seini Oumarou, la levée de l’immunité parlementaire de Hama Amadou est dans la poche de la MRN amputée du MODEN/FA Lumana/Africa. Est-ce ce qui explique l’obstination à faire rentrer l’opposition dans le gouvernement ? Est-ce ce qui explique les appels de pied en direction de l’ex président Tandja ? Est-ce les rencontres entre le Président de la République et les principaux leaders de l’opposition rentrent dans le cadre de cette stratégie ?

Est ce la libération de l’ex administrateur délégué de la NIGELEC, le député Ibrahim Foukori participe d’un marchandage politique ? Dans les milieux proches de l’opposition, on dit que l’ex président serait un partisan de la participation du MNSD au prochain gouvernement et au rapprochement avec le Majorité au pouvoir. Selon certaines indiscrétions, Mamadou Tandja continue toujours à en vouloir à son ancien compagnon politique de l’échec de son « Tazartché » et n’aurait pas fini de solder ses comptes avec lui.

A l’opposé de l’ex président, le chef de file de l’opposition et président du MNSD Nassara et son compagnon Mahamane Ousmane de la Convention Démocratique et Sociale poserait une seule et unique condition à leur ralliement, la dissolution de l’Assemblée nationale qui équivaut à un saut dans l’inconnu pour le parti présidentiel. Dans cette même opposition, il y aurait un troisième pôle, celui de la neutralité qui voudrait assister à la déconfiture de la Majorité sans mettre du sien. Comme on peut le constater, dans les milieux roses, on ne semble rien laisser pour rempiler un second mandat.

Ici plus qu’ailleurs, on est sur le principe de la fin justifie les moyens. Mais, qui mieux que Hama Amadou pour savoir qu’en politique, tout est permis sauf le fait de se laisser surprendre.

Écrit par ALPHA

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