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Développement du secteur minier : Le Niger a-t-il vraiment le souci ?
Publié le mardi 16 juillet 2013   |  Autre presse




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Le colonisateur Français était bien au courant que le Niger a un sous -sol très riche. Il était au courant de l’or, de l’uranium, du phosphate, du charbon, du fer … du pays. Après les indépendances, les présidents Hamani Diori et Seyni Kountché étaient conscients, eux qui ont utilisé les richesses minières pour lancer le bâtiment, la formation supérieure, la sécurité et j’en passe. Mais avec les nombreux problèmes que rencontrent le Niger et ses populations, les richesses de notre sous-sol profitent- elles à tous les Nigériens ?

Pourquoi le Niger ne décolle-t-il pas malgré ses richesses faramineuses ?

Pour se limiter strictement à l’aspect mine, notre pays est plus riche que la Côte d’Ivoire selon des indices économiques. Cette révélation vient d’un ancien ministre de l’économie de ce pays frère et ami du Niger, rencontré en janvier 2013 à Treich hôtel au quartier Treichville à Abidjan. Cela n’est pas du tout étonnant quand on sait que les indices dont il nous a parlé se déterminent au prorata du nombre de richesses exportables. Ici au Niger, c’est tout une panoplie et on peut se retrouver avec «N »indices. Pour le cas de la Côte d’Ivoire, les indices phares sont : le café, le cacao, le pétrole, l’industrie ; pas plus.

Pour le cas du Niger, l’on peut citer les yeux fermés : le bétail, l’oignon, l’or, l’uranium, le pétrole, le charbon, le phosphate, le fer, le manganèse etc. Pour revenir aux mines, la politique en la matière est totalement biaisée. Et pour cause, le Niger n’a pas aujourd’hui une maîtrise dans l’exploitation de l’or de Samira dans la région de Tillabéri, idem dans l’exploitation de l’uranium dans la région d’Agadez. Ce sont les sociétés étrangères qui font la part belle. En tout cas, soit, il n’y a pas de maîtrise, donc le Niger se laisse voler ses richesses ou alors, il en maîtrise et dans ce cas, ce sont les autorités qui caporalisent tout, laissant les populations dans la merde.

L’un dans l’autre, le schéma en cours dans notre pays n’est pas bon. Tenez, dans le domaine des mines, depuis belles lurettes, on n’a pas songé à former suffisamment de cadres, sachant que le Niger regorge d’énormes ressources dans le domaine. La conséquence immédiate à cela, c’est que, ce sont les compétences étrangères qui maîtrisent et exploitent notre richesse. Pensezvous que ces individus ne cherchent pas pour eux-mêmes et leurs pays respectifs ? Qui perd ? C’est le Niger. Autre chose, pour un pays minier, allez-y à l’intérieur du pays pour voir l’état des Directions régionales des mines appelés « D.R.M », elles sont sous équipées.

Certains de leurs bureaux sentent l’odeur des chauves-souris. Les bâtiments sont délabrés. Le matériel roulant manque. Pour certaines directions comme celles de Tahoua, cela fait aujourd’hui 22 ans que la Toyota 4X4 est sur cale. Le DR utilise son propre véhicule pour les missions. Certainement, c’est la même image un peu partout dans nos régions. Alors, comment fonctionne le Ministère en charge des mines qui a pour relai à l’intérieur du pays, les différentes directions régionales des mines ? Pourquoi, le Ministère a-t-il oublié ces directions qui doivent être à l’image des autres directions du même ministère, être bien équipées et dotées de matériel roulant adéquat ?

En attendant les réponses à ces interrogations, disons que beaucoup reste à faire au Niger. Et cela fait vraiment honte. Imaginez si un partenaire quelconque arrive dans une région donnée et demande à voir la D.R.M. Mais, une fois dans les locaux, c’est sûr qu’il va douter si le Niger est un pays minier ou pas. Tout est délabré comme cela a été dit si haut. Même si le Niger est biaisé dans les différents contrats miniers, les quelques milliards que l’Etat engrange peuvent permettre de doter au moins chaque direction régionale des mines d’une Toyota 4X4 pour les missions de terrain.

Au total, nous n’avons que huit (8) régions. En tout cas, la situation est critique dans nos régions et l’Etat doit impérativement faire quelque chose.

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