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Gestion politique : la majorité au pouvoir peut-elle se faire Hara-kiri?
Publié le jeudi 18 juillet 2013   |  La Source


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© Autre presse par DR
Le Président Issoufou et Hama Amadou Président de l’Assemblée Nationale du niger


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Après deux ans de gestion commune, le pouvoir de la renaissance traine encore à voir le bout du tunnel, rien ne va ou tout va de travers. Les militants des principaux partis qui constituent l’alliance au pouvoir à savoir, le PNDS de Issoufou Mahamadou, Président de la république et Hama Amadou, Président de l’Assemblée nationale, président de la formation politique Lumana-Africa ont délibérément opté de s’installer dans une zone de turbulence.

Ils se rejettent mutuellement la responsabilité de cette déconfiture. Mais, les « frères ennemis » hésitent à se déclarer ouvertement la guerre et restent ensemble dans une coalition que les Nigériens considèrent de plus en plus comme une « coalition sans âmes ». Cette situation déplorable caractérisée par une crise de confiance aiguë entre les deux partis présage un avenir incertain pour la coalition.
Aujourd’hui, c’est un secret de polichinelle pour le commun des mortels de constater que l’alliance LUMANA et PNDS bat de l’aile. Cette guerre que d’aucuns appellent la « guerre des enfants gâtés du pouvoir » à atteint un seuil « d’enfantillage » qu’il faut nécessairement que les leaders interviennent. Pourtant au lendemain de la formation des alliances, les Nigériens avaient misé sur ses forces qui semblent offrir des opportunités de développement pour le Niger. L’expérience politique et la valeur des dirigeants de ces principaux partis pouvaient expliquer cet espoir à l’époque. Plus le temps passe, plus, les Nigériens s’interrogent sur comportement inamical des uns et des autres : faut-il avoir confiance à la coalition ? L’espoir suscité par les populations après la gestion calamiteuse des militaires au pouvoir en 2010 s’est vite effrité.

Les militants du PNDS et ceux de LUMANA n’hésitent pas, chaque fois que l’occasion se présente de se reprocher le malaise que vit le Niger. Il était pratiquement impossible de s’entendre sur l’essentiel.

Au lendemain des deux ans de gestion commune du pouvoir de la renaissance, la situation a atteint un seuil inquiétant avec un comportement inamical entre les « enfants du pouvoir ». Les militants par médias interposés « s’insultent » ouvertement en chargeant les leaders.

Les militants de LUMANA, accusent ceux du PNDS de chercher coûte et coûte les moyens de tenir en laisse leur leader en lui cherchant des poux sur la tête. Ils reprochent aussi au PNDS de chercher des noises en concoctant des dossiers sur Hama Amadou, notamment sur sa gestion pendant les sept ans passés à la primature durant la 5e république. En plus de ces griefs, il y a aussi l’attitude des militants PNDS de se comporter en seul capitaine dans le navire renaissance.

Les militants du PNDS reprocheraient aussi à leur allié d’être à la base des querelles qui fragilisent l’alliance. Ils ne supportent pas le comportement des militants de LUMANA de traîner systématiquement le pouvoir dans la boue, alors qu’ils profitent des largesses du pouvoir. Ils accusent les Lumanistes de jouer à l’incontournable.

Au-delà des querelles intestines d’un pouvoir qui tente à se complaire dans une guerre d’usure, il y a le fameux remaniement qui plane sur la tête des Ministres comme l’épée de Damoclès. Conséquence l’administration nigérienne fonctionne au ralentie, car, le sort de la majorité des directeurs sont liés à la présence du ministre.

Le président de la république Issoufou Mahamadou, le président de l’Assemblée nationale Hama Amadou et les autres leaders des partis alliés sont obligés de s’entendre pour sauver la renaissance et donner espoir enfin aux Nigériens. Ils n’ont pas droit à l’erreur ..

Amani Mounkaïla

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