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Gestion de la 7ème République : ne devons-nous pas avoir pitié de notre pays ?
Publié le jeudi 18 juillet 2013   |  tamtaminfo.com


Le
© Autre presse par DR
Le président du Niger Mahamadou Issoufou
Photo: SEM Mahamadou Issoufou


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On ne peut empêcher à qui se sent morveux de se moucher tout comme on ne saura interdire à un âne de brouter de l’herbe. Difficile aussi de taper sur un enfant sans qu’après il ne vous casse les tympans avec ses pleurs.

C’est dire qu’à chaque fois que la situation s’y prête, il parait comme normal que l’on pleurniche ou dénonce un état de fait. Telle est la situation que nous vivons avec la 7ème République, un pouvoir qui, apparemment, présente toutes les chances de réussite mais qui, paradoxalement, est en train de s’embourber petit à petit dans les eaux tourbes d’une gestion des affaires que beaucoup qualifient de légère et même d’amateur. De quoi s’agit-il en réalité ? On a toujours dit que Dieu aime le Niger ; tel est constat fait par d’éminents politologues qui ne sont jamais arrivés à comprendre comment nous nous prenons souvent pour nous tirer d’affaire face à des situations où tout laisse croire que nous allons résolument vers l’apocalypse.

C’est simple pourtant à comprendre si nous faisons l’effort d’élever un peu plus notre esprit et avec sagesse. En effet, à côté de la masse grouillante des démons véreux de la politique politicienne et des sbires tapis dans les salons de la condescendance, il y a le Nigérien humble, celui-là qui, chaque jour que Dieu fait, ne cesse de prier pour implorer le Seigneur pour que le Niger reste et demeure un havre de paix. Constamment à la recherche de sa pitance, accroché à sa terre nourricière, à ses affaires toutes orthodoxes ou trottinant derrière son troupeau à travers les prairies salvatrices, ce type de nigérien ignore tout des complots ourdis dans son dos, contre son cher Niger.

Voilà ce qui représente plus de 15 millions des 17 millions que compte le Niger. A peine moins de deux millions, ces nigériens délateurs et mesquins, pour la plupart détourneurs des deniers publics à travers des activités sournoises, sont aujourd’hui le lot insignifiant mais très actif dans le domaine de penser l’avenir du pays. Et, profitant de l’analphabétisme criard qui mine nos populations, ces rhéteurs aiment à tenir des discours trompeurs pour davantage endoctriner le peuple. Aujourd’hui, ces maitres à penser ont repris du service et, avec des analyses tronquées et orientées vers la satisfaction de leur seul désir, ils cherchent à semer la zizanie, à diviser les frères nigériens, à opposer les frères d’hier dans le seul dessein d’ouvrir la brèche à on ne sait quel diable opportuniste.

Un éternel recommencement pour que le pays re cule et recule encore. Soit. Nous l’avons dit plus haut, on ne saura empêcher à un enfant de pleurnicher si jamais on pose la main sur lui. Si le pays est mal géré, il est bien du ressort des fils de ce pays de se plaindre et de proposer des alternatives heureuses. Nul ne saura contester cet état de fait, surtout que nous sommes en démocratie. Cependant, à chaque fois que ça ne va pas dans le pays, a-ton jamais eu des propositions tendant à arranger ou à arranger la situation ? Nous doutons fort et nous prenons qui à témoin pour nous rafraichir la mémoire si jamais une telle situation a une fois eu cours dans notre pays.

La pratique a toujours été d’enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie et à le remuer pour que la situation pourrisse davantage. Soit. Aujourd’hui, notre pays vit des événements inédits quant à sa situation sécuritaire et sociale. Jamais dans l’histoire du Niger, notre pays n’a connu de telles menaces. Alors, on dit chez nous que quand le rythme change, la danse doit aussi changer. A ceux qui veulent encore tout remettre en cause, nous dirons de faire très attention car leur façon de faire peut cette fois faire faire mal, très mal au pays, à ces humbles nigériens tapis dans les campagnes et qui ne savent pratiquement pas quelle sauce on mange.

En effet, on l’a vu très clairement avec les premiers actes des terroristes que notre pays est miné par ces marchands de la mort dont on ne se sait très bien à la solde de quelle idéologie ils agissent. Ils sont chez nous, ils sont sur nos frontières, ils sont peut-être même parmi nos instances dirigeantes. Alors, si par nos agissements nous osons ouvrir la brèche tout comme les sécessionnistes maliens l’ont fait, nous aurions tout simplement manqué d’intelligence et entrainé notre pays dans des lendemains incertains. Il faudrait donc faire preuve de beaucoup de lucidité. Si tel est qu’on veuille rebeloter les choses, faisons-le avec pragmatisme, pourquoi en ne respectant pas les dispositions légales en la matière.

Qui plus est, à regarder les choses avec lucidité, il n’y a vraiment pas feu en la demeure. Qu’estce que l’on reproche au pouvoir de la 7ème République ? Beaucoup de choses, énormément de choses qui, malheureusement ont toujours eu cours avec tous les gouvernements qui se sont succédé à la tête de ce pays. Certes, ce n’est nullement un alibi de taille. Cependant, force est de reconnaitre que la 7ème République n’a nullement innové en ce qui concerne la gestion des choses pour leur côté scabreux. L’exclusion politique, le détournement de deniers publics, les passes droits et le trafic d’influence, bref, tous les maux connus depuis de longues dates sont là, non pas qu’ils aient été initiés et créés par la 7ème République, mais parce qu’ils sont l’héritage de plusieurs années.

Et, les autorités de la 7ème République ont bien annoncé leur volonté de changer les choses, de rompre d’avec les anciennes pratiques mafieuses. Cependant, on ne combat pas ce genre de chose du jour au lendemain, comme si l’on changeait de chemise. Tous les réseaux mafieux sont ainsi ; ils sont assis sur des bases séculaires qu’il faut du temps à démanteler. Ceci dit, il faudrait quand même reconnaitre que beaucoup de bonnes choses ont été initiées. Il n’est pas besoin de polémiquer sur ce point, faisons juste remarquer que jamais celui de l’autre bord ne voit d’un bon oeil les prouesses. Ce qui l’intéresse, ce sont les échecs sur lesquels il rebondit avec force emphase.

Ceci dit, il appartient à celui qui fait et qui sait ce qu’il fait de garder la tête haute, de renforcer son cadre d’exercice de pouvoir. C’est justement ici où le bât blesse. La majorité au pouvoir, on ne sait plus par quelle osmose, fait toujours parler d’elle. Il est clair aujourd’hui que cette majorité est infiltrée par des gens aux desseins inavoués. Comment comprendre que cette armada de cadres et autres technocrates dont regorgent ne serait le PNDS et le LUMANA, que cette armada n’arrive toujours pas à faire cohésion et à prendre à bras le corps les préoccupations du pays dans tous les domaines ? C’est dire tout simplement qu’il manque encore de cohésion et dans cette situation, il est facile de se faire piéger et même fragiliser. Que ne peut-on pas dire d’une femme qui se promène nue ?

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