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Examens de fin d’année : Des forts taux d’admission au CFEPD et au BEPC, mais pour quel résultat sur le système éducatif nigérien
Publié le jeudi 18 juillet 2013   |  Le Griffe


Examens
© Autre presse par DR
Examens de fin d`année : vue d`une salle d’examen


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Depuis la semaine passée presque tous les centres d’examens du Certificat de fin d’études du premier cycle (CFEPD) et du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) du pays ont proclamé leurs résultats. A Niamey tout comme dans les autres régions du pays, la moisson a été on ne peut plus bonne avec des forts d’admission enregistrés aussi bien au niveau du CFEPD que du BEPC. ll y a des écoles et même des jurys entiers qui ont enregistré des taux d’admission de 100%. Quest-ce qui peut expliquer une telle situation ?

En tout cas pas le niveau des élèves qui, comme tout le monde le sait, a considérablement chuté ces dernières années en raison de plusieurs facteurs dont la qualité même de l’enseignement. Pour de nombreux observateurs, les forts taux d’admission enregistrés cette année au CFEPD et au BEPC peuvent s’expliquer par le manque de rigueur qui a caractérisé la correction des épreuves. Comme s'ils ont reçu une instruction dans ce sens, les correcteurs semblent r avoir été très indulgents vis-à-vis des candidats, au point où même les plus cancres ont été surpris de retrouver leurs noms sur les listes des admis. Cette situation aurait été favorisée par la création abusive des écoles primaires et des collèges en milieu rural. En effet, estiment les analystes, avec la multitude des centres d’examens, la maîtrise des résultats des examens échappe de plus en plus au pouvoir central. Qui sait si ce dernier ne va même pas tirer profit d’une telle situation en clamant à tout vent avoir enregistré les meilleurs taux d’admissions jamais obtenus aux examens de fin d’année ? Mais une chose est on ne peut plus sûre : un tel cafouillage n’arrange en rien le système éducatif, déjà déliquescent du Niger. En effet, ce n’est pas des contingents des diplômes dont ce système a besoin aujourd’hui, mais des diplômés de qualité capables de répondre aux besoins en cadres du pays. Malheureusement, pour avoir choisi d’appliquer à la lettre les injonctions des institutions financières internationales, les autorités semblent se soucier très peu de la qualité de l’enseignement, en privilégiant la stratégie de la scolarisation du plus grand nombre.

Habibou Abdou

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