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Vente de ’’kopto’’ pendant le Ramadan: le printemps des vendeuses de feuilles vertes
Publié le jeudi 25 juillet 2013   |  Le Sahel




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De tout temps les feuilles vertes communément appelés kopto ou salade traditionnelle (windi boundou, oula, hanam) constituent un aliment très prisé par les Nigériens surtout les femmes. Cette denrée est consommée lors les cérémonies traditionnelles (mariage, baptême), ou autres circonstances à caractère événementiel. Mais en cette période du mois de jeûne, la la demande est plus forte que l'offre ; c'est évident et c'est ce qui peut expliquer la hausse de son prix sur les marchés.
En cette période de Ramadan, la vente de kopto figure parmi les activités génératrices de revenus que beaucoup de femmes exercent. Chaque jour, très tôt le matin, des groupes des femmes venues de tous les coins de Niamey prennent d'assaut la place de l'ancien marché djémadjé, véritable ''Bourse verte'', en face des écoles missions pour se procurer cette denrée qui fait désormais parti des aliments préférés de bon nombre de Nigériens. En effet, au fil des années, les Nigériens ont su créer et diversifier les plats à base du kopto. C'est ainsi que le kopto peut être mélangé avec du couscous, mais aussi avec du haricot. Mais la forme la plus connue et certainement la plus prisée est le kopto malaxé avec la pâte d'arachide et bien assaisonné.

Sur le marché, le produit s'arrache actuellement comme des petits pains. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les vendeuses tirent leur épingle du jeu en cette période de Ramadan. ''Aux clientes habituelles viennent s'ajouter d'autres qui étaient, avant ce mois, vendeuses de nourriture, de boule et autres, devenues aujourd'hui celle de couscous traditionnel communément appelé dambou avec ou sans kopto'' confie Hadjia Ladi dite Fouré âgée d'une cinquantaine d'années, vendeuse de kopto en gros et en détail. D'après cette ''trader'', le kopto leur provient de plusieurs localités environnantes (Torodi, Sarando, Saguiya, etc.).
Il faut dire que généralement, le prix du kopto varie selon le niveau de la demande ''le 1er jour du carême, nous avons payé le sac à 11000F CFA. Mais aujourd'hui, Dieu merci, du fait de son abondance sur le marché, nous payons le sac entre 7000 et 8000F pour le revendre à 8000F ou 9000FCFA'' dit Hadjia Ladi
Les vendeuses de kopto préparé viennent tôt des différents quartiers périphériques pour s'approvisionner à Djémadjé. ''Nous nous réveillons très tôt le matin pour nous rendre au marché. Notre expérience et notre fidélité auprès des grossistes nous permet de nous procurer cette denrée sans difficulté, revenir à la maison vers 7h00 pour préparer notre kopto en toute quiétude avec l'aide de nos enfants et de nos voisins car c'est un travail qui mérite beaucoup d'attention particulière'' confie Mme Abou vendeuses de kopto au quartier Talladjé. Malgré la concurrence en cette période, tous ceux qui pratiquent ce commerce s'en sortent bien. «C'est notre activité de tout temps, nous n'avons ni de période, ni de saison. Ce qui fait que nous sommes les plus reconnues par les clients» dit Mme Haoua, une autre vendeuse du quartier Talladjé. Ces deux femmes se disent satisfaites de cette activité qui leur permet de gagner leur pain.


Aïchatou Hamma Wakasso

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