Vote des maliens au Niger, 10228 inscrits repartis dans 53 bureaux de vote à travers le pays #aNiamey

Société

Vote des maliens au Niger, 10228 inscrits repartis dans 53 bureaux de vote à travers le pays

Publié le lundi 29 juillet 2013 | Le Sahel

© Autre presse par DR
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Dimanche 28 juillet 2013. Mali. Les Maliens aux urnes pour élire le nouveau Président.

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A l’instar de leurs compatriotes, les maliens résidant au Niger ont voté ce matin. Ils sont au total 10.228 Maliens (dont 6858 ayant retiré leurs cartes) inscrits sur les listes, repartis dans 53 bureaux de vote ici au Niger. 24 bureaux sont à Niamey, quatre (4) bureaux dans chacun des six camps de réfugiés et cinq (5) dans certaines localités de l’intérieur notamment Dosso, Konni, Maradi, Tillabéry et Zinder. A Niamey, les 24 bureaux sont installés dans l’enceinte du Lycée Issa Korombé. A 8h30 déjà, l’engouement était perceptible à l’entrée principale de l’établissement. Même si, ces élections se passent avec beaucoup de difficultés, comme le reconnaissent tous les acteurs, l’espoir d’un retour de la paix et de la stabilité, avec l’avènement des autorités et des institutions légitimes l’emporte.

A Niamey, le vote se déroule sous haute surveillance des services de sécurité nigériens. Des mesures de sécurité strictes sont visibles, l’établissement étant quadrillé par la Gendarmerie, la Garde et la Police nationales. Des fouilles systématiques au corps à la fois pour les hommes et les femmes sont opérées sur toute personne avant d’accéder à la cour de l’établissement. A l’intérieur, chacun des 24 bureaux de vote est strictement surveillé par au moins sept agents de sécurité. Dans la cours, les éléments de la protection civile (Sapeurs pompiers) veillent au grain, des ambulances apprêtées.
La devanture des bureaux est bruyamment animée. Pendant que certains passent le filtre de la sécurité pour effectuer leur vote, d’autres s’affairent encore à trouver leurs noms sur les listes affichées à l’entrée des bureaux. Les mandataires des candidats aident les électeurs à trouver leur bureau. Non loin de là, sous un arbre, l’ambassadeur du Mali au Niger, flanqué de ses collaborateurs, s’informe de l’évolution des opérations. ’’C’est vraiment difficile de trouver son nom sur les listes’’ nous confie une jeune électrice, la vingtaine révolue, qui a préféré garder l’anonymat. ’’Il y a vraiment des difficultés. Ces élections sont plus difficiles que toutes celles que j’ai vécues. Je pense qu’elles sont mal organisées, même si les risques de fraudes sont moindres’’ soutient Maïga Ibrahim, 60 ans, dont 25 ans au Niger.
Ces difficultés sont confirmées par les officiels. ’’Chaque début est difficile, nous espérons que cela va en s’améliorant au cours de la journée’’ reconnaît Alhamdou Ag Ilyène, ambassadeur du Mali au Niger.
’’C’est une œuvre humaine. Or l’œuvre humaine est imparfaite. Les autorités de l’ambassade sont à pied d’œuvre pour que tout rentre dans l’ordre’’ renchérit M. Touré Baba Mahamane, Secrétaire général du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME), Délégation du Niger. Le SG du HCME, qui se félicite d’ailleurs de l’engouement qui caractérise ces élections. ’’Tout comme lors de la campagne, les choses se passent dans le respect des règles’’ dit-il.
Pour le président de la Commission électorale de l’Ambassade du Mali, les difficultés rencontrées ici trouvent leur explication à la source. ’’C’est depuis Bamako que l’erreur a été commise. Ils ont mis les noms des gens qui votent d’habitude à Niamey, sur les listes des camps de réfugiés’’ explique M. Baïdy Maguiraga. Ainsi un électeur de Niamey, peut se retrouver sur la liste d’un bureau de vote de Mangaïzé, Abala ou Intikan.

Mais l’espoir de ces Maliens du Niger transcende toutes les difficultés ainsi évoquées. C’est l’ambassadeur qui donne le ton. ’’Ces élections marquent le retour du grand Mali sur la voie du progrès. Nous commençons à sortir la tête de l’eau grâce à l’effort de tout le monde notamment le Niger, la France, la CEDEAO, le Tchad et les Nations Unies. C’est la suite du processus’’ déclare l’ambassadeur Alhamdou Ag Ilyène. Pour le Secrétaire général du HCME, c’est un ouf de soulagement. ’’Nous sommes en transition depuis deux ans. Ces élections nous permettront d’avoir des autorités légitimes et des institutions crédibles. Nous devons soutenir l’homme ou la femme qui aura été choisi pour conduire la destiné de notre pays. Pour nous, c’est le Mali d’abord, tout le reste vient après’’ dit M. Touré Baba Mahamane.
Cet espoir est partagé par ses autres compatriotes. ’’Ces élections représentent pour moi deux choses : d’abord la stabilité, ensuite le développement, car tant qu’il y a stabilité, on peut espérer le développement’’, confie Maïga Ibrahim. ’’Je suis venue voter pour que le Mali retrouve la paix et la stabilité, bref pour que tout rentre dans l’ordre’’ renchérit Binta, une autre électrice. Pour l’ambassadeur du Mali au Niger, l’organisation de ces élections, au delà des difficultés et de ces quelques imperfections, est même une prouesse. ’’Beaucoup de pays qui sont pourtant en paix, cherche à organiser des élections, mais ils n’y arrivent pas. Le Mali est en train de démontrer sa grande capacité à reprendre en main ses affaires et son destin’’ dit M. Alhamdou Ag Ilyène.

Siradji Sanda

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