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Niger : le président Issoufou cherche à former un gouvernement d’ union nationale
Publié le mardi 30 juillet 2013   |  Xinhua


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© Autre presse par DR
SE Issoufou Mahamadou, président du Niger


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NIAMEY - Au Niger, l’actualité est dominée ces derniers temps par les efforts du président de la République Mahamadou Issoufou pour composer avec toutes les compétences du pays à travers un gouvernement de large ouverture.

Au bout plusieurs tentatives marquées d’interminables rencontres avec les leaders politiques, des débats hautement médiatisés, de sources proches du dossier, la persévérance du chef de l’Etat semble avoir payé ; les derniers verrous sont entrain d’ être levés, un à un.

Le dernier obstacle à être levé a été la question de la conformité de l’idée d’un gouvernement d’union nationale à la constitution nigérienne.

En effet, suite à une demande du Premier ministre nigérien, M. Brigi Rafini, en vue d’obtenir un avis sur la question, la Cour constitutionnelle du Niger a déclaré que la formation du gouvernement d’union nationale n’est pas contraire à la Constitution, contrairement à une certaine opinion qui pense que la démocratie c’est une majorité qui gouverne et une opposition pour servir de contre poids.

Cet avis de la Cour constitutionnelle a été favorablement accueilli par l’opposition politique nigérienne réunie au sein de l’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN), qui est restée jusque-là réticente à l’offre du président Issoufou sur la question.

Intervenant, au cours du week-end, sur une radio privée à Niamey, le porte-parole de l’ARN, M. Ousseini Salatou, a déclaré que l’une des conditions essentielles de l’opposition pour entrer dans ce gouvernement a été levée. "Un pas a été fait ; une épine a été enlevée dans les pieds du président et de l’ARN" a-t-il fait savoir.

S’agissant des autres conditions, selon M. Salatou, l’ARN les examinera à son temps et donnera la réponse appropriée. Il s’agit notamment de la question de la dissolution de l’Assemblée nationale et de la définition d’un programme politique minimum commun.

Dès sa prise de fonction le 7 avril 2011, le président Mahamadou Issoufou avait invité l’opposition, sans succès, à participer à la formation d’un gouvernement d’union nationale.

A l’occasion du 54ème anniversaire de la proclamation de la République le 18 décembre 2011, le chef de l’Etat nigérien avait de nouveau appelé l’opposition politique à la formation d’un gouvernement d’union nationale, en dépit de son refus, plusieurs fois manifesté.

En effet, dans son entendement, l’idée de ce rassemblement et de mobilisation ne constitue "ni une manoeuvre, ni une tactique, comme pourraient tenter de le penser les esprits septiques et méfiants".

"Dans l’hypothèse où un jour un consensus venait à s’établir autour de cette formule, le gouvernement d’union nationale ne doit pas être comme certains le craignent un complot de la classe politique contre le peuple souverain en vue de se partager les dépouilles de la République ; ne doit être ni le sanctuaire de l’ impunité, ni le lieu géométrique des manoeuvres et intrigues politiques et politiciennes", a-t-il expliqué.

Auparavant, cette idée de gouvernement d’union nationale avait été suggérée par le président de l’Assemblée nationale du Niger, M. Hama Amadou, allié politique du président Issoufou dans l’actuelle majorité qui dirige le Niger depuis plus de deux ans.

Pour M. Hama Amadou, l’option d’un gouvernement d’union nationale s’avère indispensable pour l’intérêt du Niger. "La stabilité n’est plus pour la classe politique nigérienne un choix dans ces temps effrayants, mais une obligation ; un devoir collectif qui appelle chacun à transcender ses sentiments et ses calculs ; un devoir impérieux qui peut nous imposer à tous y compris au Président de la République, d’aller tous ensemble dans la même direction, ne serait-ce que pendant quelques temps, pourquoi pas au sein d’un gouvernement d’union nationale", avait- il estimé.

Hama Amadou a invité la classe politique, tous bords confondus, à intégrer un gouvernement d’union nationale, si jamais le président Issoufou faisait "cette proposition salutaire".

Une idée qui avait été rejetée par l’opposition politique nigérienne regroupée au sein de l’Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), pour qui cette trouvaille de l’équipe dirigeante "n’est qu’une absence de solution aux préoccupations de plus en plus fortes des citoyens".

Pour nombreux observateurs, le retour aux affaires est une question de temps, si le président de la République accède à certaines de leurs conditions dont la dissolution de l’Assemblée nationale et l’adoption d’un programme commun de gouvernance.

Désormais, il semble que la direction politique du Mouvement nationale pour la Société de Développement (MNSD), principal parti de l’opposition, serait favorable à une participation à ce gouvernement d’union nationale, mais doit s’entendre avec son principal allié dans l’opposition, la Convention démocratique et sociale (CDS), qui exige une dissolution de l’actuelle Assemblée nationale, jugée non représentative.

D’ores et déjà, certains responsables des petits partis au sein de l’ARN auraient accepté d’adhérer au projet de gouvernement proposé par le président Mahamadou Issoufou.

Cependant, la grande question que se pose l’opinion nationale, c’est la position de la seconde force politique de la majorité au pouvoir au Niger, le MODEN FA-Lumana du président de l’Assemblée nationale, M. Hama Amadou, dans la configuration politique envisagée.

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