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Tarraya-lumana : Les raisons d’un lamentable échec
Publié le vendredi 2 aout 2013   |  tamtaminfo.com


Tarraya-lumana.
© Autre presse par DR
Tarraya-lumana. Partis politiques nigériens.
Tarraya-lumana. Partis politiques nigériens. Chef du parti Hama Amadou.


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Jamais dans l’histoire de notre pays une alliance au pouvoir n’a eu à ses débuts la confiance totale des citoyens comme la MRN. En effet, après 20 années passées à l’opposition, le PNDS était censé avoir observé et analysé les pratiques des autres pour à la fin réussir à se faire une vraie ligne de conduite en matière de gouvernance démocratique.

A lui adjoindre le LUMANA du virevoltant Hama Amadou, la chose semblait tout simplement canon ! Si encore vous évoquez des stratèges comme Amadou Boubacar Cissé, Cheffou Amadou, SanoussiTambariJackou et les autres, la Renaissance avait réellement de réelles chances de réussir. C’était archi vrai même pour le plus pessimiste des pessimistes. Chemin faisant ou à l’épreuve des faits, voilà que cette alliance bat de l’aile, minée et piégée souvent par des démons de la division. La Renaissance s’essouffle et lamentablement, elle se met à chanceler, appelant elle-même à l’aide par le biais des présumés tacticiens chargés de conduire sa destinée.

C’était patent. Pourquoi un tel retournement de situation ? Entre autres éléments de réponse, nous allons nous appesantir sur les aspects les plus visibles, ceux que le commun des mortels appréhende très aisément. En effet, l’une des tares que la Renaissance à traîner derrière elle a été cette option pas tout à fait orthodoxe du partage. Pourtant, pendant ses 20 années d’opposition, le PNDS a à chaque sortie condamnée cette pratique qu’il qualifiait de mafieuse et même de complot sur le dos du peuple. Alors, faisant fi des enseignements qu’il a su tirer, le PNDS a fait comme les autres, partageant les postes à un plus haut niveau sur la base des quotas négociés et arrangés.

Dans ce contexte, on faisait également fi de la compétence en ne se bornant qu’aux propositions des alliés, qu’elles soient bonnes ou pas. Dans le même temps, les questions régionales entraient aussi dans la danse quant au partage du butin. Chaque région, qu’elle ait les cadres requis ou pas, devait être représentées à tel ou tel autre niveau au même titre que ses soeurs. Le tout était corroboré par le PAC (Parents Amis et Connaissances) à travers lequel chaque ponte du parti disposait d’un quota pour le nombre de ses proches à caser. On raconte que même les grosses dames avaient leur quota à elles.

C’est ainsi que l’on s’est partagé le gâteau Niger, plaçant à des postes des gens inefficaces qui ne répondaient pratiquement pas au profil exigé par la fonction. Comment alors sortir après et claironné l’inefficacité de notre administration, comme si de tous les temps ce ne sont pas ces hommes et ces femmes qui ont animé les services de l’Etat. De cette pratique mafieuse du partage est né un grand malaise. En effet, à chaque fois que le PNDS prenait la tête d’un service, il fallait, conformément aux clauses arrêtées, aligner aussi les cadres des alliés tout autour. Et, c’est parti de là que certains cadres des partis alliés s’étaient retrouvés sous la direction d’individus qui ne pourraient rien leur proposer.

Plus, les adjoints et autres subalternes surpassaient de loin les patrons en matière d’intelligence et d’expérience. Principalement entre les cadres du PNDS et ceux du LUMANA, les heurts étaient constants dans les ministères et les services de l’Etat. Plusieurs cas d’insubordination ont été enregistrés. Ainsi, à défaut de pouvoir rectifier directement cette donne, le président du LUMANA avait nourri l’idée d’un gouvernement d’ nationale pour mettre à contribution toutes les compétences du pays. Le président de la République lui-même avait cru à cette option. L’un dans l’autre, il faut admettre que cette question du partage a servi à la Renaissance des problèmes qui ont perduré et qui perdurent encore.

Cette énigme, il faut mentionner la prise en otage du Président de la République par ses plus proches amis. Prise en otage, trahison sous des formes diverses, délation par les proches, le Président Issoufou Mahamadou a eu mailles à gérer les appétits voraces de ses amis de longue date qui, en un rien de temps, ont livré au monde toute la nature de leur boulimie de l’argent. Combien sont-ils ceux-là que le Président Issoufou a placés à des postes hautement stratégiques et qui se sont très vite compromis dans des pratiques mafieuses inédites dans ce pays. Issoufou a tout simplement broyé du noir durant ce premier mandat qui devait pourtant préparer et aiguiser son ardeur pour le 2ème mandat.

Cette vision, apparemment les autres ne l’avaient pas ; ils voulaient juste manger vite, très vite et vivre au jour le jour. C’est dire que les ambitions du Président Issoufou étaient loin de trouver l’encadrement nécessaire dont il fallait. Voilà principalement, sans entrer dans la démagogie, les deux plus grands problèmes qui ont miné la Renaissance. On peut en trouver cependant, à bien y regarder, plusieurs des problèmes que nous aurions trouvés se rattacheraient à l’un ou l’autre des deux que nous avions mentionnés. A cela si vous ajouter les intrigues concoctées chaque jour par l’opposition et certains alliés qu’on disait pas tout à fait orthodoxes.

C’est dire que, le PNDS et le LUMANA traînaient déjà en leur sein les causes de leur propre échec. Plusieurs observateurs l’avaient prédit : le PNDS et Le LUMANA se sauraient travailler conséquemment ensemble.

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