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Santé : Mesures à observer pour prévenir ou traiter le choléra
Publié le vendredi 9 aout 2013   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Epidémie de choléra : les formations sanitaires ont notifié 10 décès sur les 322 cas


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Pour mieux prévenir toute condamnation du choléra, il importe de retenir quelques éléments-clés sur cette maladie qui constitue actuellement une réelle menace au Niger, en cette période de saison des pluies, notamment dans la région de Tillabéri où des cas ont été enregistrés récemment. D'abord, il faut comprendre que le choléra est une maladie diarrhéique qui peut tuer en quelques heures, faute de soins. Jusqu'à 80% des cas peuvent être guéris par les solutions de réhydratation orale. Mieux, l'efficacité des mesures de contrôle repose sur la prévention et un traitement approprié. De même, la fourniture d'eau potable et la promotion de l'hygiène et de l'assainissement sont décisives dans la réduction de l'impact du choléra et d'autres maladies liées à l'eau.

Selon les spécialistes, le choléra est une maladie très virulente qui concerne aussi bien les enfants que les adultes. « Il peut tuer en l'espace de quelques heures. Environ 75% des gens infectés par le V-cholerae ne développent aucun symptôme, bien que la bactérie soit présente dans leurs selles pendant 7-14 jours après l'infection et soit reversée dans l'environnement en infectant potentiellement d'autres personnes. Parmi les personnes qui développent des symptômes, 80% présentent des symptômes modérés ou légers, tandis que 20% développent une diarrhée aqueuse aiguë qui s'accompagne d'une déshydratation sévère », selon un document rendu public récemment par l'UNICEF-Niger.
Selon cette même source, les personnes qui ont un système immunitaire affaibli, tels que les enfants malnutris ou les personnes infectées par le VIH, sont exposées à un plus grand risque mortel en cas d'infection. La transmission du choléra est étroitement liée à une mauvaise gestion de l'environnement et des conditions d'hygiène. Les milieux pauvres ou les regroupements de population constituent des environnements favorables à la propagation de l'épidémie. Les catastrophes naturelles peuvent également servir de catalyseurs au choléra, une fois que la bactérie se dissémine. Cette maladie demeure une véritable menace de santé publique et témoigne du manque de services sociaux de base.
Sur le plan de la prévention et du contrôle, il ressort du document de l'UNICEF que pour circonscrire efficacement le choléra, réduire sa propagation et le taux de mortalité, il est crucial d'adopter une approche pluridisciplinaire axée sur la prévention et l'anticipation de la crise et de disposer d'un système de surveillance efficace.
Parlant du mode de traitement, la même source assure que le choléra se soigne facilement. « Jusqu'à 80% de personnes infectées peuvent être soignées efficacement par l'administration rapide de solutions de réhydratations orale (sachet standard de SRO fourni par l'Organisation mondiale de la santé et l'Unicef). Les malades sévèrement déshydratés doivent être traités par perfusion intraveineuse et placés sous antibiotique. L'administration d'antibiotiques en grande quantité n'est pas recommandée car elle n'a pas d'effet sur le développement du choléra - et contribue plutôt à augmenter la résistance antimicrobienne », souligne le document de l'UNICEF. Aussi, indiquent les spécialistes, pour assurer un accès rapide au traitement, des centres de traitement du choléra doivent être installés au sein des populations affectées. Avec les soins appropriés, le taux de létalité devrait rester en deçà de 1%.

Oumarou Moussa

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