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Le paludisme au Niger : Une maladie endémique
Publié le mardi 13 aout 2013   |  Le Sahel




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Le paludisme est une maladie devenue aujourd'hui endémique au Niger. Il n'y a pas une seule région ou localité du pays qui soit épargnée par le mal. L'endémicité est telle que, même lorsqu' il fait frais, on remarque combien la horde des moustiques qui attaque chaque soir, est importante et virulente. La situation semble être pire qu'en saison froide.
Chaque année, selon les statistiques du Ministère de la Santé Publique, le paludisme fait des milliers de victimes, enfants comme adultes ; mais assurément beaucoup plus chez les tout petits, surtout en saison de pluies et après la saison. Un programme national de lutte contre le paludisme existe et des stratégies conséquentes de lutte contre ce fléau sont régulièrement mises en œuvre tant en ce qui concerne la prévention que la prise en charge des cas de malades, selon les standards arrêtés. Mais n'empêche, les vecteurs de cette terrible maladie semblent avoir la vie dure, à se demander parfois s'ils ne résistent pas aux traitements et qu'ils ont l'art de se métamorphoser pour biaiser les diagnostiques. Pourtant, que ce soit dans les villes ou dans les villages, des campagnes d'information, de sensibilisation et d'éducation, sont régulièrement conduites : agents de santé, d'hygiène et d'assainissement, relais communautaires, autorités administratives et coutumières, les masses médias, ONG et Associations de développement etc., sont mis à contribution pour essayer de juguler l'ampleur du mal ; l'éradication étant l'objectif tant souhaité.
Le paludisme est une maladie parasitaire due selon les spécialistes « au développement et à la multiplication, chez l'homme, d'une des quatre espèces de parasites ou hématozoaires, protozoaires du genre plasmodium. Ces parasites sont transmis à l'homme par la piqûre d'un moustique du genre anophèle.
» Chez l'être humain, on rencontre quatre espèces de plasmodium : le plasmodium falciparum, le plasmodium vivax, le plasmodium ovale et le plasmodium malariae. Selon les spécialistes de la maladie, « le plasmodium falciparum est l'agent d'une fièvre tierce maligne responsable de la majorité des cas de paludisme mortel. On le trouve dans toutes les régions tropicales et équatoriales. Le plasmodium vivax est lui responsable d'une fièvre bénigne qui sévit du 37° degré de latitude nord au 25° degré de latitude sud. Le plasmodium ovale est agent d'une fièvre tierce bénigne sévissant principalement en Afrique tropicale et en Amérique du Sud. Quant au plasmodium malariae, c'est un agent de la fièvre quarte observée surtout en Afrique et en Asie. » Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le paludisme à plasmodium falciparum, qui se caractérise par la fièvre tierce maligne, est partout présent. En Afrique du Nord on rencontre les espèces plasmodium vivax, plasmodium malariae et plasmodium falciparum. En Europe le paludisme a été théoriquement éradiqué ; mais, le paludisme d'importation est une réalité et ceci du fait de l'importance des déplacements vers les pays tropicaux et d'une trop fréquente négligence, semble-t-il, dans la prévention médicamenteuse. Par contre relèvent les experts, sur le continent asiatique et le continent africain, le paludisme sévit intensément. Mais, les spécialistes disent que l'Amérique du Nord est indemne, que c'est celle du Sud qui est encore toujours en but au paludisme. L'Océanie aussi est concernée.
Quels sont les symptômes du paludisme ?
On distingue trois (3) phases chez une personne qui développe un palu : « une phase d'incubation allant de 7 jours à plusieurs mois selon l'espèce. Une phase dite de primo-invasion présentant des manifestations souvent peu marquées, ou absentes, quelquefois trompeuses faisant penser à une grippe. Dans ce cas, la fièvre est continue et s'accompagne de courbatures, de douleurs musculaires, de maux de tête, de vomissements, de constipation ou de diarrhée, parfois d'une éruption sur les lèvres. » La troisième phase est dite phase d'accès palustre : « les accès correspondent à la libération des parasites dans le sang, et se répètent tous les 2 ou 3 jours. Ils se manifestent par une fièvre accompagnée de frissons et de sueurs, quelquefois de vomissements et de douleurs abdominales violentes. Entre les accès, le malade se sent fatigué mais soulagé. Quand plusieurs cycles évolutifs du parasite se superposent, les accès s'intriquent, la période de rémission n'existe pas, la fièvre est continue. » Les praticiens précisent que, correctement traité, l'accès palustre guérit sans problème. Seules les infestations à plasmodium falciparum peuvent être mortelles.
Comment diagnostique-t-on le paludisme ?
Le diagnostic repose sur la mise en évidence du parasite du palu dans le sang. Certains experts disent que c'est un examen délicat car l'identification d'une ou des espèces en cause n'est pas toujours facile. Le diagnostic peut également chercher la présence d'une anémie et qu'il faut traiter si elle est importante. Pour ce qui est du traitement du palu, il existe divers schémas que les Etats adoptent suivant leurs réalités propres et ou sur recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé. Selon les experts les antipaludéens (les médicaments contre le paludisme) sont nombreux et leur mode d'administration varie selon la forme du paludisme en cause. Pour l'essentiel, le traitement utilise le plus souvent la quinine. C'est le seul antipaludique naturel et le médicament de choix de l'accès grave du palu, comme le soulignent certains spécialistes. Il y aussi les antipaludiques de synthèse. Ils ont dit-on une action rapide et sont généralement bien tolérés. Leur coût est peu élevé. Certaines recherches disent que l'accès non compliqué doit être traité par une cure d'attaque de 5 jours en moyenne, puis par une cure d'entretien à doses faibles. L'accès pernicieux lui, impose une prise en charge, un traitement d'urgence et surtout, si possible, en milieu hospitalier.
Dans le cadre de la prévention du paludisme, au niveau individuel, il est particulièrement recommandé l'utilisation de la moustiquaire imprégnée à l'insecticide. Au niveau communautaire et décisionnel, il y a des mesures à observer comme l'hygiène et l'assainissement du milieu, deux actes qui peuvent perturber voire empêcher le cycle de développement des gîtes larvaires, des moustiques vecteurs du paludisme. C'est dire combien l'hygiène et la propreté peuvent préserver l'individu, la communauté toute entière, d'une multitude de maladies.

Issaka Saïdou

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