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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Point de presse du directeur du cabinet du ministre de la Santé Publique : Exhortation à la responsabilité
Publié le mardi 24 mars 2015   |  Le Sahel


M.
© Autre presse par DR
M. Soumana Sanda, ministre de la Santé Publique


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En réponse à la grève incessante qu'obverse le Syndicat des Médecins Spécialistes, le directeur de cabinet du ministre de la Santé Publique, M. Alzouma Issifi Dari, a animé, vendredi dernier, un point de presse pour expliquer les raisons qui sous-tendent cette contestation des médecins. Cette grève, selon M. Alzouma Issifi Dari a occasionné 102 jours de perturbation de mai 2014 à la date du 20 mars dernier, soit 10 jours perturbés par mois.

Aussi, malgré les efforts du Gouvernement, les médecins spécialistes ne semblent pas accepter ses propositions. C'est pourquoi, au cours de cette sortie médiatique, le directeur de cabinet du ministre de la Santé Publique a estimé que les grévistes se cramponnent seulement à leurs intérêts particuliers tout en ignorant les efforts du Gouvernement et la souffrance de la population.

Le directeur de cabinet du ministre de la Santé Publique, a d'abord rappelé que tout semble partir de la date du 24 avril 2014, quand le Premier ministre, SE. Brigi Rafini a effectué une visite dans les centres hospitaliers de la capitale. Au cours de cette visite, un spécialiste de l'Hôpital Lamordé a indiqué au Premier ministre que si l'Etat peut faire certains sacrifices, des problèmes tels que les évacuations sanitaires auraient pu être arrêtées ou même réduites dans notre pays.

A en croire M. Alzouma Issifi Dari, ce sacrifice soulagera l'Etat de certaines dépenses. Conscient de cet enjeu, le Premier ministre a entrepris des échanges avec les partenaires dont les médecins spécialistes et autres acteurs de la santé.

Mais, à la grande stupéfaction de tous, quelques jours après cette prise de langue, en mai 2014, le syndicat des spécialistes a déposé son premier préavis de grève et s'inscrit dès lors dans une logique de grève incessante qui, en réalité n'a d'autres soucis que de l'argent alors même qu'en 2012, le Gouvernement a relevé leur indice de base de 375 à 750 soit une augmentation de 100%. Pire, ils reviennent avec d'autres revendications.

Notamment, ils demandent de mettre les médecins spécialistes hors catégorie autrement que leurs indices commencent de 800 et se termine à 2000 alors que tous les citoyens lambda font leur carrière complète (de 20 ou 30 ans de service) pour terminer à l'indice 1000. Mieux, le gouvernement ne s'est pas arrêté là, il leur a aussi proposé au lendemain de leur dernier mouvement de grève de mars 2015, un indice de 800 à 1550, une proposition qu'ils ont refusé de discuter avec le gouvernement tout en exigeant un autre indice allant de 1000 à 2000.

Pour M. Alzouma Issifi Dari, le gouvernement ne se reproche rien pour ce qui est de la formation ou du renforcement du plateau technique, mais il ne se sent pas prêt à verser aussi 300 000FCFA par mois au médecin spécialiste en plus de sa prime de spécialisation et de son avantage lié à sa fonction, une bonification qu'il a estimé insoutenable pour le Gouvernement. Mieux, pour lui, la grille indiciaire et les primes de spécialisation n'ont en aucun moment causé un quelconque problème entre les deux parties.

Donc, le gouvernement ne se reproche rien en ce qui concerne le traitement des médecins généralistes et des médecins spécialistes.

Par ailleurs, le directeur de cabinet du ministre de la Santé Publique, M. Alzouma Issifi Dari a affirmé qu'ils ne sont pas les seuls spécialistes au Niger.

Bien d'autres spécialistes existent notamment en agronomie, dans le domaine de la recherche en médecine. Ceux là n'ont pas demandé une telle augmentation en si peu de temps et font leur travail sans perturbation. Il a en outre cité d'autres spécialistes au niveau notamment de l'armée qui font aussi leur travail normalement.

C'est pourquoi, il a salué ces spécialistes soucieux de la population nigérienne tout en appelant les médecins à garder leur calme et à continuer à faire le travail, car malgré les perturbations, certains agents n'observent pas le mot d'ordre.

La preuve dans la région de Diffa, lors de leur boycott qui a coïncidé avec l'attaque de Boko-Haram des traumatologues, des infirmiers, des chirurgiens, des sages-femmes et même des bénévoles ont jugé utile de donner main forte à l'Etat.

Mamane Abdoulaye

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